Écoles de Beaux Arts ou Arts Appliqués. Comment s’y retrouver? Quelles sont les attentes des jurys?
LES ÉTUDES D’ART

Choisir une école d’art c’est avant tout bien cerner la différence entre arts appliqués et Beaux-Arts. 

Pourquoi ? Simplement parce que les formations et leur finalité n’ont rien à voir d’une part, et d’autres part les attentes des jurys ne sont pas similaires !

Alors  Arts appliqués et Beaux-Arts quelle différence ?

• Les arts appliqués c’est mettre sa créativité au service d’une contrainte donnée qui peut être de différents ordres : matériau -forme – fonction -contexte. Aussi seront regroupés sous la désignation d’arts appliqués ce qui touche au produit, à l’espace, au numérique, au graphisme, à la mode…

• Les Beaux-Arts – en vision très simplifiée- est une démarche artistique plastique totalement libre, avant tout conceptuelle puisqu’il s’agit de traduire via un médium sa visio du « beau » – ou dit autrement exprimer plastique une « problématique » – « un concept ».

• Le DNMADE, diplôme d’état niveau licence- est une formation en 3 ans qui vous permettra d’acquérir une expertise technique dans un domaine des arts appliqués. Pour comprendre la finalité pédagogique du DNMADE, sachez qu’il a pour objectif pédagogique l’équivalent du BTS « formation courte, professionnalisante pour se donner le choix de rentrer dans la vie active ou une poursuite d’étude ».

• Nous pouvons évoquer une dernière voie à savoir les arts plastiques. Cette licence permettra avant tout d’acquérir des connaissances solide en histoire de l’arts, philosophie, esthétique et de vous sensibiliser aux différents mode d’expression plastique (photos videos, modelage, peinture, sculpture..)afin de vous permettre de mener une réflexion sur la pratique

Aussi pour faire son choix d’école sera-t-il essentiel d’identifier son processus de création et de cerner si votre enfant se sent plus à l’aise dans un processus créatif « fermé » pour répondre à un besoin, une approche théorique de la création plastique ou un processus créatif libre cherchant à exprimer sa vision du beaux.

A noter que de plus en plus d’écoles de beaux-arts proposeront en cours de parcours des spécialisations relevant des arts appliqués. 

Un site vous permettra de vous y retrouver https://andea.fr/

Public ou privé les critères d’admission?

Les écoles de beaux-arts sont en France toutes des formations publiques. Pour y postuler vous devrez passer par Parcoursup, envoyer un portfolio et ensuite selon les écoles, vous aurez une épreuve plastique et une épreuve culturelle. Vous trouverez également quelques écoles d’arts appliqués (telles que l’Ensad, St étienne, la hear .., ) – né du Bahaus- publiques.

Les critères d’admission pour ces formations seront avant tout basés sur la culture générale, l’intérêt pour la création contemporaine et le potentiel de créativité du candidat. Les écoles ne recherchent pas des « artistes » mais des jeunes qui montreront au travers de leur portfolio, une forte capacité à « soulever une problématique » en appui de leur connaissance, et à l’exprimer plastiquement de façon « singulière ». Le portfolio limité à 10 pages maximum en moyenne, privilégiera alors, peu de projets mais un ensemble de propositions plastiques autour d’une même idée nourries de références. A titre d’exemple le sujet de l’an passé (2022) à l’ensad « UBIQUITÉ »

Les écoles privées sont de plus en plus sur Parcoursup , néanmoins quelques écoles restent hors Parcoursup. 

Parmi les écoles privées vous pourrez identifier :

• Des écoles post bacs généralistes dans un premier temps avec une spécialisation au fur à mesure des années.

• Des écoles spécialisées dès la première année dans un ou deux domaines. Généralement les écoles d’animation- jeux vidéos et les doubles diplômes « design-Espace »

• Des écoles avec des partenariats avec d’autres formations en commerce- ingénierie..

• Des écoles qui ont privilégié une ouverture à l’international ou bilingue

Pour intégrer une école privée- parcoursup ou non- le candidat sera amené à présenter à minima un portfolio avec pour certaines écoles des exigences particulières (8 à 15 pages max) une lettre de « projet motivé » et passera un entretien. Pour certaines écoles les jeunes auront un sujet d’épreuve plastique à traiter dans un temps donné (chez soi ou en présentiel selon les écoles)

En conclusion

Vous l’aurez compris candidater dans une école d’art ne s’improvise pas. Nous avons la chance en France, d’avoir un très grand choix entre public et privé et de très grande qualité.

Faites vos choix en privilégiant les essentiels :

• Votre projet à l’issue de votre formation

• Votre potentiel de créativité

• La structure pédagogique de la formation

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Edwige WITVOET

Études d’animation & les attentes des jurys
LES ÉTUDES D’ART

Les études d’animation connaissent depuis quelques années un engouement croissant. A juste titre d’ailleurs ! En effet est-il nécessaire de rappeler que dans cette ère du numérique dans laquelle nous vivons, ces secteurs sont en plein boom et l’animation jouit d’une belle marge de progression. Télévision, cinéma, jeux vidéo, web…. Les animateurs sont partout et pas seulement dans le domaine du divertissement !

Voyons dans un premier temps les domaines concernés par les études d’animations et les différents diplômes existants           

  • Animation 2D : Réaliser des films d’animation 2D
  • Animation 3 D: Réaliser des films d’animation/jeux vidéos en images de synthèse
  • UX designer : Concevoir des solutions et des expériences pour des utilisateurs
  • Modeleur 3D : Donner vie au concept

Pour se former à l’animation votre jeune aura le choix

➢ d’intégrer une école privée ou publique (vous pourrez trouver la liste des écoles privées les plus demandées sur le site du reca-animation.com) Les étapes de diplômes seront d’une part un bachelor /équivalent Licence( 3 ans – 180 ECTS) puis 2 ans pour obtenir le diplôme de l’école équivalent Master

➢ de faire un DMNADE (diplôme d’état en 3 ans)

Parmi les DNMADE l’on distinguera 2 Mentions

  • Forme à la création numérique dans les domaines du graphisme, de l’animation/ Il s’agit de Concevoir de sites web / des Applications pour mobile, ou encore de Réaliser de jeux vidéo, de design d’interface, de motion design -18 établissements en France
  • Forme à l’acquisition des techniques d’animation 2D et 3D/ -7 établissements en France

Vous trouverez la liste des établissements sur ce site indispensable à vos recherches https://andea.fr/

Mais au fait, L’animation de quoi s’agit-il et quels sont les attentes des jurys ?

En 3 points :

  1. Raconter une histoire
  2. Faire vivre des personnages
  3. Planter un décor

Ces 3 points devraient à eux seuls vous suffire pour comprendre quels sont les attentes des jurys des écoles et comment, dès aujourd’hui, vous préparer pour intégrer des écoles telles que les Gobelins, Rubikaa, Méliès, EMCA, Lisaa, Artfix, ENSAD….et tant d’autres en France comme à l’international.

Comment se préparer ?

Avoir des dispositions pour l’écriture : Montrer votre goût pour l’écriture par l’illustration d’histoire courte, des ébauches de scénarios, des recueils de textes choisis, des notes personnelles…. Par conséquent avoir une bonne culture générale.

Mettre en avant votre potentiel de créativité : Vous allez être amené à créer des univers aussi riches que variés tant dans l’expression plastique que dans le genre. Aussi mettez en avant votre appétence pour expérimenter différents médiums plastiques : carnets de croquis, modelage, photographies, vidéo, maquette, animations…

Révéler votre maîtrise du dessin en insistant particulièrement sur votre sens de l’observation et du mouvement. : mettez en votre avant maitrise ou aptitude à la composition, la perspective, votre sûreté du trait, votre sensibilité à capter le corps en mouvement. Il ne s’agit pas tant de maîtriser l’anatomie des personnages que d’être en mesure de traduire un corps vivant, en mouvement en quelques traits.

Pensez volume et décor: Surtout ne vous cantonnez pas uniquement aux personnages. Le décor, le contexte dans lequel se déroule tout scénario est primordial. Aussi travailler ces points, interroger les jeux/films par leur contexte géographique et dans vos projets portez une attention particulière à l’environnement.

L’animation comme toute discipline des arts appliqués, c’est mettre sa créativité au service d’une contrainte donnée, ou dit autrement, répondre à une cible, un besoin en tenant compte d’un contexte. Il ne s’agit donc pas de créer pour créer selon ses envies, ses « inspirations » ! Votre ouverture au monde qui vous entoure, votre intérêt pour la création contemporaine, votre capacité à vous inspirer de réalisations contemporaines seront indispensable pour convaincre le jury de vous sélectionner.

Aussi la préoccupation des jurys sera aussi forte de s’assurer de vos appétences graphiques que de votre curiosité au monde et votre culture générale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, bien souvent pour intégrer une école d’animation, le jury cherchera d’une manière ou d’une autre (entretien – épreuve de dissertation/story board) à identifier des candidats riches de ces compétences :     

  • Maitriser une méthode de travail de recherche graphique
  • Savoir analyser l’information et conceptualiser une idée
  • Être capable de faire des choix et de les justifier
  • Être capable d’utiliser son sens critique
  • Savoir travailler en équipe ou bien seul.e

Rien de mieux pour illustrer ce point que de vous partager un récent sujet d’école ainsi que les critères d’évaluation « Un magicien enseigne à son apprenti un tour de magie » Illustrez en couleur ce thème. Technique libre et traditionnelle (sauf huile et pastels secs), sur un format A4 présentant une marge de 10mm.

Critères d’évaluation :

  • La pertinence de la réponse,
  • La qualité de la composition
  • La qualité du dessin (construction et trait)
  • La qualité technique et harmonie colorée

Dernier point et non des moindres

la maitrise de l’anglais est un plus et bien souvent indispensable pour intégrer une école. Bon nombre d’écoles comme Artfix ,Rubika par exemple, vous demanderont de vous exprimer en Anglais ou vous proposerons un test écrit.

En conclusion

Vous l’avez compris, le dessin, la créativité, la culture générale sont les clefs pour se donner le choix et intégrer l’école de ses rêves . Cela ne s’acquiert pas du jour au lendemain. Alors plus de temps à perdre, dès le lycée, lancez-vous ! 

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Edwige WITVOET

Trouver son style graphique
LES ÉTUDES D’ART

Le dessin ce n’est pas une question de don!

C’est avant tout une question de travail, de persévérance et d’observation ! Autrement dit, c’est avant tout une éducation de l’œil !

Le dessin ce n’est pas simplement reproduire graphiquement une image. C’est traduire graphiquement un ressenti. « Avoir un style graphique » c’est raconter une histoire par le biais d’un prisme . Trouver son style, son écriture est un vaste programme. Il n’y a pas de formule magique, trouver son identité graphique demande du travail et du temps. 

Par ailleurs, on ne trouve pas « son style ». Le style évolue en permanence tout au long de son parcours et de ses projets. S’il n’y a pas de solution unique pour trouver sa singularité graphique, il y a néanmoins une posture à adopter que l’on pourrait axer autour de 3 mots clef « observer -analyser- synthétiser ».

Observez

on ne se construit pas seul mais par un ensemble d’influences que l’on a choisies et sélectionnées. Ouvrez-vous constamment à de nouveaux horizons, enrichissez vos sources d’inspiration, vos références. En deux mots constituez-vous une banque de données mentales d’images, de formes, de couleurs… Aussi la première chose à faire est d’être curieux de tout, et d’observer ce qui vous entoure. Ne soyez pas sélectif. C’est tout cela qui va nourrir votre créativité, votre singularité graphique. Pour consolider cette observation, ayez un carnet en permanence sur vous (ou bien dans votre téléphone) et analyser, notez, dessinez, collez tout ce qui vous interpelle, vous intéresse, vous touche, vous plait ou vous déplait….et prenez le temps de vous interroger sur les raisons de cette “interpellation”. Devenez des éponges.

Osez copier mais pas trop!

ou autrement dit faites vos gammes. Copiez des sujets aussi divers que possible. La copie est une étape dans la construction de son trait mais attention ! «Il faut Copier pour mieux s’en détacher ».

Plus vous allez copier un sujet, répéter encore et encore cette copie, plus vous allez vous détacher du savoir-faire et irez vers le ressenti. Ne l’oubliez pas, la copie n’est qu’un exercice et il faut s’en détacher. Le dessin n’est pas de la copie c’est l’expression graphique d’une émotion! Ingres disait “Il n’y a pas un sujet qui se ressemble, voyez – y son caractère propre”. Dernier point de vigilance sur la copie : elle ne doit pas être publiée mais doit servir uniquement en guise d’exercice d’entraînement.

Voyez en 3D

Il est essentiel, pour développer sa singularité graphique, de travailler son dessin à partir d’objets en réel. Cessez donc de travailler à partir de photos, ou pire,  d’images “Pinterest”. Traduire en plan un objet en volume 

– par le jeu d’ombre et lumière

– les formes

– les aplats de couleur

C’est la clef pour progresser et trouver son style graphique,

Audace : Redevenez un enfant.

Les enfants découvrent chaque jour de nouvelles choses. Pourquoi ? Parce qu’ils essaient et se trompent ! Comment ? grâce au jeu. Alors jouez! Les enfants apprennent par le jeu et en posant des questions. A l’aide de leur imaginaire, ils créent des liens pour produire des choses inédites. Faites de même, jouez, redevenez des enfants. Retrouver cette âme d’enfant, vous permettra alors de dessiner, libre de la conformité dans laquelle petit à petit en devenant un adulte, vous plongez.

Sortez de vos habitudes

la capacité à se projeter vers l’inconnu est un grand atout pour stimuler la créativité. Vous avez l’habitude de dessiner avec un crayon et si vous décidiez de croquer ce qui est devant vous avec le medium incongru. Par exemple un coton tige, un morceau de cageot, du café, du vernis à ongle….

Remettez en question vos choix : interrogez-vous – allez vers vos zones d’inconfort ! Ayez une attitude d’aventurier. Par exemple : sur une période donnée, découpez, prenez des photos, des publicités… qui vous plaisent. Reprenez ensuite chaque image et dressez une liste ou représentez graphiquement ce que chaque projet vous inspire.

Lâchez prise

sortez de ce souci de bien faire : acceptez de rester dans le flou, et ne rentrez pas trop vite dans les détails lorsque vous dessinez. Par exemple: tracez un rond sur votre feuille de papier. A partir de ce cercle dessinez tout ce qui vous passe par la tête et qui pourrait se dessiner à partir de ce cercle (animaux, objets, lieux, personnages célèbres…) cet exercice pourra être reproduit avec d’autant de forme de votre choix.

En conclusion

Trouver son style demande du travail, du temps, de la persévérance et du lâché prise. Pour cela, soyez rigoureux (copier tous les jours), curieux du monde qui vous entoure (tous les jours notez une chose qui vous a interpelée) et ambitieux pour vous-même (si vous ne vous fixez pas d’objectif vous risquez de perdre votre motivation).Et faites et refaites les même sujets pour lâchez prise, vous libérer de la contrainte technique et ainsi vous exprimer librement avec votre propre style !

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Edwige WITVOET

On vous explique ce qu’est et ce que contient la fiche Avenir qui se trouve sur Parcoursup.

Cette fiche est un formulaire administratif rempli  par le corps enseignant et le chef d’établissement entre mars et avril.  Il est finalisé au moment du conseil de classe du 2eme trimestre.

Vous pourrez la lire sur la plateforme PARCOURSUP après la clôture des vœux.

La fiche Avenir est un formulaire où figure pour chaque discipline 3 éléments : une appréciation générale du professeur, la moyenne de l’élève aux deux premiers trimestres de terminale, et enfin le rang de l’élève dans le groupe.

Le professeur principal complète cette fiche par des éléments d’appréciation sur la méthode de travail, l’autonomie, l’investissement et l’engagement de l’étudiant. Il utilisera l’échelle de valeur très satisfaisant, satisfaisant, peu satisfaisant.

Enfin le chef d’établissement met son avis sur la capacité de l’élève à réussir la formation souhaitée en utilisant la formule très cohérent, cohérent, peu cohérent et ainsi de suite.

Cette fiche est transmise par le lycée à chaque établissement demandé par l’étudiant sur Parcoursup.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Blandine DELAIRE et Alix d’HARCOURT

Sciences de l’ingénieur : le choix des spécialités en bac général

La spécialité Sciences de l’ingénieur fait partie des 13 matières proposées dans le cadre de la réforme du Bac général. Les élèves de Seconde doivent choisir avant l’entrée en classe de Première 3 enseignements de spécialité parmi celles-ci.

Le choix parmi 13 spécialités

Depuis la réforme du Bac général en 2020, les élèves de Seconde doivent choisir avant l’entrée en classe de Première 3 enseignements de spécialité parmi 13 matières proposées. Ces 3 spécialités viennent en complément du tronc commun.

On distingue d’un côté les 7 enseignements dits « classiques » communs à la plupart des lycées et de l’autre 6 enseignements moins répandus. Voici la liste :

Les 7 enseignements de spécialités classiques

  • Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
  • Humanités, littérature et philosophie
  • Langues, littérature et culture étrangère & Langues, littérature et culture régionale
  • Mathématiques
  • Physique-chimie
  • Sciences de la vie et de la Terre
  • Sciences économiques et sociales

Les 6 enseignements de spécialités moins répandus

  • Arts (au choix parmi arts plastiques ou cinéma-audiovisuel ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre ou arts du cirque)
  • Biologie & écologie (dans les lycées d’enseignement général et technologique agricole)
  • Éducation Physique, Pratiques et Culture Sportives
  • Littérature, Langues et cultures de l’Antiquité
  • Numérique et sciences informatiques
  • Sciences de l’ingénieur

Dans cet épisode, nous abordons la spécialité Sciences de l’ingénieur (SI) qui s’intéresse aux objets et aux systèmes artificiels.

Cet enseignement a pour objectif de faire acquérir aux élèves des compétences fondamentales comme la capacité à innover, à imaginer et à matérialiser une solution à un type de problème. Et ainsi d’aborder les savoirs technologiques en mécanique, informatique, électronique, électrotechnique et construction, avec l’aide des savoirs scientifiques que sont les mathématiques et la physique.

L’enseignement de cette spécialité repose sur trois thématiques :

– Les territoires et les produits intelligents, la mobilité́ des personnes et des biens 

– L’homme assisté, réparé, augmenté.

– Le design responsable et le prototypage de produits innovants 

Le programme

Le programme consacre une large part aux activités concrètes, notamment sous forme de projets : Ainsi, en première, la spécialité est enseignée 4 heures par semaine avec un projet de 12 heures mené en équipe ; ce qui permet aux élèves d’imaginer et de matérialiser une solution originale. 

Si l’élève choisit de poursuivre la spécialité SI en Terminale, alors l’enseignement passe à 6 heures par semaine avec un projet de 48 heures conduit en équipe. Les élèves bénéficient par ailleurs de deux heures de sciences physiques enseignées par un professeur de physique-chimie. Ces deux heures sont dédiées aux aspects fondamentaux de sciences physiques.

Le programme détaillé de la spécialité est à retrouver sur le site du Bulletin Officiel de l’Education Nationale. Nous mettons le lien dans les notes de cet épisode.

Si la spécialité est abandonnée en fin de première, c’est la moyenne des notes de l’année qui est prise en compte sous forme d’un contrôle continu avec un coefficient de 5 qui passe à 8 pour les futurs bachelier 2023.

Si l’élève choisit de poursuivre la spécialité SI en Terminale, l’évaluation finale représente un coefficient de 16 dans la moyenne au bac.

Voyons à présent les études que permet cette spécialité SI.

Sans surprise, la spécialité Sciences de l’Ingénieur permet avant tout de s’orienter vers une profession d’ingénieur.

Mais elle n’est pas seulement destinée aux étudiants qui souhaitent devenir ingénieur. En effet, de nombreux domaines et secteurs utilisent aujourd’hui des notions fondamentales des sciences de l’ingénieur, ce qui offre de nombreuses autres possibilités de carrière.

Voici quelques pistes de formations accessibles :

  • Les classes préparatoires (CPGE) : MPSI (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur); 
  • PCSI (physique, chimie et sciences de l’ingénieur); PTSI (physique, technologie et sciences de l’ingénieur.
  • Les licences universitaires en sciences et technologies, en particulier la licence en sciences pour l’ingénieur, ainsi que les formations en IUT comme un Bachelor Universitaire Technologique le BUT génie électrique et informatique industrielle
  • Les écoles d’ingénieurs post Bac

Ainsi que les Grandes écoles dans le commerce, le management, la gestion, la comptabilité…

 
Pour aller plus loin n’hésitez pas à consulter le site Horizons 21 qui permet de tester les combinaisons d’enseignements de spécialité et les domaines de formation et de métiers sur lesquels ces enseignements peuvent déboucher


liens évoqués dans l’épisode :

👉Simulez vos combinaisons de spécialités et découvrez les perspectives de formations et de métiers qui s’offrent à vous.

https://www.horizons21.fr/

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Brigitte BEGOUEN

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Les 7 enseignements de spécialités classiques

Les 6 enseignements de spécialités moins répandus

Le site Horizons 21e

➡️ Complétez vos connaissances sur le sujet des Spécialités

Ces ressources sont fournies par AZIMUT Parlons orientation, une ressource de référence pour l’orientation scolaire et professionnelle. Fondé par Perrine Corvaisier et sa fille Charlotte, nous nous appuyons sur un collectif de spécialistes, experts du domaine de l’orientation.

Comment aider les ados à surmonter la peur de l’échec ?

La peur de l’échec, pour un enfant ou un adolescent, peut être multiforme. C’est bien évidemment la peur de ne pas réussir à obtenir de bonnes notes ou à comprendre ce que les professeurs attendent, mais c’est aussi la peur de décevoir ses parents ou celle d’être rejeté d’un groupe de copains, etc.

En tant que parent, il est important de savoir identifier cette peur de l’échec pour ensuite adopter les comportements qui aideront l’enfant à surmonter son anxiété.

Identifiez sa peur de l’échec

« Est-ce que je vais me faire des amis ? », « Est-ce que ça ne va pas être trop difficile pour moi ? », « Est-ce que je vais pouvoir me débrouiller tout seul pour aller au collège ? » Chez un enfant ou un adolescent, la peur de l’échec peut revêtir bien des aspects et autant de questionnements, qui parfois nous échappent.

Cette peur liée à l’échec se traduit par des signes visibles chez l’enfant qui vont encourager des comportements néfastes pour sa motivation et sa réussite scolaire. En effet l’enfant ressent physiologiquement le stress dû à la pression de la réussite ! Le corps commence à produire trop d’adrénaline et de cortisol, qui font progressivement augmenter les manifestations de peur, de stress, et d’hypervigilance. A un stade avancé, cette peur peut faire que l’enfant n’arrive plus à se détendre, ressent des troubles du sommeil (particulièrement à l’endormissement) et une perte de confiance. Dans la majorité des cas, le stress lié à la peur de l’échec crée des difficultés de concentration, de mémorisation et donc d’apprentissage qui ne font qu’augmenter la peur d’échouer.

Le sentiment d’échec est directement lié aux objectifs que votre enfant s’est fixé, sans forcément les verbaliser et sans forcément en avoir conscience. Soyez tout d’abord attentif à ce que votre enfant vous raconte de ses journées, aux questions qu’il se pose concernant sa scolarité : vous identifierez ce qui est important pour lui, et donc les domaines dans lesquels il peut craindre le plus l’échec.

Comment aider votre enfant à vaincre sa peur ?

Adopter la bonne posture pour aider son enfant à surmonter sa peur de l’échec se fait en deux temps :

1-  Interrogez votre propre sentiment face à l’échec scolaire

Comme la plupart des parents, vous êtes probablement inquiet pour la réussite scolaire de votre enfant car elle est souvent perçue comme un gage de réussite de vie. Sachez que vous risquez de transmettre, inconsciemment, votre propre peur à votre enfant ; que ce soit via des discussions, des remarques, des commentaires sur son travail, sur des expériences du quotidien, etc… Il est donc important que vous soyez attentif à vos propres émotions et besoins, et que vous vous demandiez : « qu’est-ce qui m’appartient dans le scénario qui se joue actuellement avec mon enfant ? » En analysant votre propre comportement, vous aiderez grandement votre enfant dans la progression de son combat contre l’anxiété et la peur de l’échec. 

2-  Prenez conscience des moments où vous pouvez l’aider

Voici quelques techniques d’accompagnement à mettre en œuvre quotidiennement pour aider votre enfant à surmonter sa peur.

Apprenez-lui à se connaître

Instaurer un dialogue régulier autour de sa scolarité participe à la prise de recul de l’enfant sur sa propre personne et sur ses capacités d’adaptation à son environnement scolaire.

Pour lui apprendre à faire ce retour régulier sur soi et l’aider à se forger une idée juste de ses capacités à faire face aux différentes situations scolaires, posez-lui les questions que vous aimeriez qu’il se pose lui-même : demandez-lui par exemple quelles sont ses réussites de la journée, ce qu’il est parvenu à comprendre. Conviez-le également à partager ses difficultés, ses questions en suspens.

Il prendra ainsi conscience de ses points forts et pointera du doigt ce sur quoi il peut travailler.

Dédramatisez les échecs

Commettre des erreurs fait partie intégrante de l’apprentissage. Se tromper sert à progresser : comprendre son erreur, c’est être capable de ne plus la reproduire et ainsi progresser pas à pas.

N’hésitez pas à lui poser des questions pour l’aider à analyser ses erreurs et à les dépasser : « quels ont été les obstacles ? », « De quoi aurais-tu besoin ? », « Qu’as-tu appris de cette erreur ? », « Que vas-tu changer la prochaine fois ? » …

Partagez votre propre expérience de vie, cela enrichira votre relation et votre enfant se rendra compte que vous relevez vous aussi des défis au quotidien. Se tromper fait tout simplement partie du jeu. L’école est faite pour apprendre et, par définition, s’aventurer dans l’inconnu implique un temps d’adaptation.

Valorisez ses efforts

Si les erreurs et les échecs font partie intégrante de la vie d’enfant comme de la vie d’adulte, le seul véritable échec serait de baisser les bras face aux difficultés. Encouragez donc votre enfant à fournir des efforts pour obtenir les résultats qu’il espère, favorisez sa curiosité afin qu’il développe le plaisir d’apprendre. Pour cela, au lieu de lui dire « Bravo pour ta note, je suis fier de toi ! », n’hésitez pas à lui dire « Tes efforts ont été récompensés, tu peux être fier de toi ! ».

Accueillez ses émotions

Les enfants et les ados vivent souvent les émotions avec beaucoup d’intensité. Il est essentiel pour eux de pouvoir les exprimer sans voir dans l’adulte quelqu’un qui cherchera à minimiser, nier ou refuser ces émotions. Un parent peut parfois s’agacer face à une réaction jugée disproportionnée, ou se sentir démuni voire coupable devant l’anxiété de son enfant, mais ne pas entendre son émotion ne lui rend pas service. Il convient de s’armer de patience et de lui dire : « C’est normal d’avoir peur. Comment peut-on faire pour que tu aies moins peur ? ».

N’oubliez pas que les enfants imitent les adultes qui les entourent, qu’ils apprennent et construisent leur propre relation au monde en les regardant : questionner votre propre rapport à l’échec, vous interroger sur votre capacité à en tirer (ou non) parti est bon pour vous comme pour votre enfant !

Enfin, proposez-lui de changer son discours intérieur.s des petites actions à mettre en œuvre tous les jours et des petits pas pour progressivement prendre conscience de ses capacités et ne plus se laisser submerger par le doute et la peur.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

🎧 Les autres épisodes du podcast sur le thème de la réussite scolaire

➡️ Complétez vos connaissances sur le sujet de la réussite scolaire et des apprentissages

Rencontrez Delphine LACAILLE

Delphine Lacaille

Fondatrice de Colombus

Mieux comprendre le monde pour donner du sens à ses choix

Delphine est membre du Collectif des Spécialistes en Orientation

Comme de nombreux parents, Delphine Lacaille s’est retrouvée face à la complexité d’accompagner ses ados.
Comment les préparer aux choix d’orientation sans stress ?
Comment développer une relation apaisée de confiance ?
Comment réagir face à la pression des résultats scolaires et de Parcoursup !

Au même moment elle découvrait les outils d’accompagnement lors d’un changement de vie professionnelle et elle s’est dit que certains outils de coaching étaient complètement transposables aux adolescents à travers les méthodes de questionnement : quels sont mes besoins ? Mes formes d’intelligence ? mes talents ?
Ces sujets sont devenus sa priorité : pourquoi attendre un changement de vie professionnelle à 40 ans ou un burn-out pour se poser les bonnes questions ?

Que propose Delphine ?

« 86% des jeunes sont stressés par leur choix d’orientation*», une des motivations pour laquelle Delphine Lacaille décide de créer Colombus pour faire de l’orientation des jeunes une priorité. Son objectif : les accompagner pour apprendre à se connaitre et développer leur curiosité afin de construire leur avenir en toute confiance et optimisme. Un concept unique en France : des colos pas comme les autres pour les 12-17 ans.

Exploration de soi, des autres et du monde

En créant Colombus en 2019, Delphine a fait de l’accompagnement des jeunes sa priorité.
Elle prépare les ados de 12 à 17 ans au monde d’aujourd’hui et de demain par l’action et l’exploration, de soi, des autres et du monde qui les entourent afin de les guider dans leurs choix et construire leur projet d’avenir avec optimisme et confiance. 

Pour en savoir plus sur Colombus

Des vacances exploratrices de soi, des autres et du monde !

Colombus organise des « Camp », une semaine en pension complète à la découverte de soi et de métiers inspirants.
Au programme : Développer sa confiance en soi, réfléchir à ses choix, favoriser la cohésion le tout sans stress et dans la bonne humeur.
Cette colonie de vacances nouvelle génération a pour but d’identifier ses softs skills (compétences humaines) pour affiner ses choix d’orientation et pourquoi pas procurer un déclic, faire naitre une  vocation ou une motivation pour son avenir !
Une semaine loin des écrans où la journée est rythmée par des ateliers de développement personnel et des rencontres inspirantes sur le terrain. Chaque jour, les jeunes partent en exploration à la rencontre de professionnels de la nature, de la culture, du commerce et de l’artisanat, de la santé ou encore du digital ou de la tech. Et parce que c’est une colonie de vacances il y a bien évidemment des moments détente, des sorties en groupe, des veillées et du FUN !


Rencontrez Edwige WITVOET

Accompagne les jeunes dans leur projet d’études supérieures en arts

Edwige est membre du Collectif des Spécialistes en Orientation

“Lors de ma traversée en solitaire dans les Pyrénées en 2013, assise au bord du chemin, je réalise que mes choix tant personnels que professionnels ont toujours été guidés par les mêmes valeurs : la franchise, le soucis de l’autre, la diversité”. C’est ainsi qu’à son retour, elle se lançait vers une nouvelle aventure : l’entreprenariat!

EN 2014, partant du constat que de plus en plus de jeunes souhaitaient s’orienter vers des études artistiques, mais que le cursus scolaire ne répondait pas toujours aux attentes des jurys pour intégrer l’école de beaux arts et d’arts appliqués de leurs rêves, Edwige créé « Préparer une école d’art».

L’objectif ? Permettre aux jeunes de découvrir les enjeux des arts appliqués, tester leur motivation et acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour intégrer l’école de leur choix.

Où se déroulent les accompagnements avec Edwige ?

L’aventure continue avec CYNNAE et des offres toujours plus adaptées aux besoins, une approche pédagogique renforcée et une expertise – riche d’expériences!

Toute une équipe pédagogique compose CYNNAE pour accompagner les jeunes dans leur projet d’études supérieures en arts.

Pour entrer en contact avec Edwige


Adolescents victimes du syndrome de l’imposteur

Avoir peur ne pas être à la hauteur pour son alternance, être persuadé d’avoir réussi ses évaluations grâce à la chance, avoir l’impression de ne pas mériter d’être dans cette classe et craindre que tout le monde finisse par s’en apercevoir… Il s’agit du « syndrome de l’imposteur», un malaise lié à la peur de réussir qui pousse les jeunes à douter de leurs compétences.

Définition et caractéristiques

Alors qu’à petite dose, douter de ses compétences peut être positif (quand cela favorise l’investissement et permet d’être plus consciencieux), ce sentiment devient problématique quand il forme une boucle anxieuse qu’il dure dans le temps et paradoxalement s’auto-alimente avec les réussites.

Ce malaise intervient principalement dans les grandes étapes de transition de la vie, comme l’entrée au lycée ou à en études supérieures.

Les jeunes souffrant du syndrome de l’imposteur ont l’impression d’être surestimés et ont tendance à attribuer leurs réussites à la chance ou le hasard. Il n’y a plus chez eux d’harmonie entre le jugement qu’ils ont d’eux-mêmes et leurs véritables compétences. Ils vivent dans la peur d’être démasqués. Les jeunes touchés par ce complexe vivent de véritables angoisses, des stress importants à l’idée de ne pas être suffisamment brillants, de ne pas être à la hauteur, et la peur que les parents, les enseignants, les copains s’aperçoivent de l’étendue de la « supercherie ».

Incapable de s’attribuer leurs propres réussites et d’en tirer la moindre fierté, certains jeunes vont même jusqu’à préférer éviter le succès.

Deux types de Comportements

Deux stratégies de travail vont souvent être adoptées, le travail frénétique ou la procrastination.

Dans le cas du travail frénétique, le jeune n’est jamais satisfait, même avec des notes frôlant la perfection. Le jeune devient si exigeant qu’il n’est plus en mesure de se déconnecter du travail et la pensée qui domine chez lui est « je dois travailler beaucoup car je n’ai pas de compétences ».

En revanche, pour un jeune qui procrastine, le sous-investissement est une formidable stratégie. Le jeune peut justifier un éventuel échec par « je n’ai pas assez travaillé » ce qui est plus acceptable pour une faible estime de soi que « je ne suis pas intelligent ». Et en cas de réussite, le jeune va simplement penser qu’il a eu de la chance !

Comment les aider à dépasser ce malaise

Quand le sentiment de doute devient vraiment handicapant et qu’il entrave le bien-être quotidien ou mène à des symptômes anxieux ou dépressifs, Il est indispensable que je jeune soit accompagné par un professionnel de la santé.

Dans tous les cas, même s’il n’y a pas de remède miracle pour dépasser le syndrome de l’imposteur, toutes les actions visant à consolider jour après jour l’estime de soi sont à mettre en œuvre (par les jeunes ou les parents qui les accompagnent).

Quelques exemples d’actions que le jeune peut mettre en place : noter tous les soirs ses réussites du jour, explorer ce qui lui fait envie, oser et essayer de nouvelles choses, se féliciter pour ses réussites, et prendre le temps de se relaxer.

Et les parents peuvent également accompagner le jeune dans ce changement. Plusieurs pistes :

·  Avoir des attentes réalistes, admettre les erreurs et relativiser les échecs.

·  Offrir au jeune des occasions de réussite en dehors de tout contexte scolaire

·  Éviter les comparaisons en particulier entre frères et sœurs

·  Aider le jeune à s’approprier ses fiertés en remplaçant le « Je suis fier de toi ! » par « Tu peux être fier de toi ! »

·  Valoriser ses comportements positifs, ses réussites, si minimes soient-elles, mais toujours de façon mesurée et en replaçant la réussite dans son le contexte pour que le jeune accepte le compliment.

En conclusion, il est important de se rappeler que l’estime de soi est une assurance que l’on entretient, construit et développe toute sa vie. Il n’existe pas de solution miracle pour la développer mais des petites actions à mettre en œuvre tous les jours et des petits pas pour progressivement prendre conscience de ses capacités et ne plus se laisser submerger par le doute et la peur.

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Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Le stress des lycéens

Si vous avez un enfant au lycée, vous savez certainement de quoi il est question.

Qu’ils soient en seconde (avec la période d’adaptation nécessaire après le collège puis le choix des spécialités), en première (avec le contrôle continu et la décision d’abandonner une spécialité ou en terminale (avec la préparation du bac et tout le processus d’orientation postbac) les lycéens se considèrent majoritairement comme stressés.

Et, en effet, on rencontre de plus en plus de lycéens débordés, ne sachant pas s’organiser, travaillant beaucoup sans efficacité, et dans un état proche du burn-out.

Mais d’où vient cette pression?

Evidemment, il n’y a pas une réponse unique. Il s’agit, pour chaque jeune, d’une combinaison particulière de trois sources de pression :

Tout d’abord la pression liée à l’adolescence.

L’adolescence est une période de changements profonds et de contradictions très souvent difficiles à gérer qui amènent le jeune à subir diverses pressions parmi lesquelles

·  Le fait de se reconnaitre et de s’accepter physiquement tout en faisant semblant que tout se passe bien…

·  Le fait se constituer une personnalité ou une identité le plus rapidement possible (« être quelqu’un ») alors qu’il est encore en construction à l’intérieur…

·  Le fait d’appartenir à un ou plusieurs groupes sociaux, le tout avec des codes qui évoluent à toute vitesse et auxquels il faut s’adapter.

Vient ensuite la pression du lycée.

Il y a la pression du système scolaire, des évaluations successives notamment depuis la mise en place du contrôle continu, du bac et de ses nouvelles épreuves, de la nécessité d’avoir un « bon dossier » pour faire ses choix d’orientation et sortir gagnant du labyrinthe Parcoursup, etc.

De plus, au lycée, la pression vient aussi des copains, de la comparaison permanente avec les autres qui conduit le plus souvent à perdre confiance en soi.

Et enfin la pression de la famille

La pression familiale peut prendre différents visages, parfois même des visages bienveillants, mais elle n’en est pas moins importante et source de stress pour les jeunes.

On peut citer de nombreuses situations depuis des parents hyper-investis dans les études de leur enfant et qui finissent par en attendre un retour sur investissement gratifiant (c’est-à-dire de bonnes notes et un diplôme prestigieux) jusqu’aux parents eux-mêmes un peu perdus dans la scolarité et les choix d’orientation et qui transmettent leur stress et leurs peurs à leurs enfants.

Voici quelques clés pour faire retomber la pression chez les lycéens

Evidemment, il est important de proposer aux jeunes des méthodes de gestions du stress reconnues comme travailler sur la respiration, pratiquer une activité sportive ou artistique, s’aérer, parler de son stress, etc.

Mais s’intéresser à d’autres aspects du quotidien peut être tout aussi pertinent.

On peut commencer par s’interroger sur ses méthodes de travail

Parfois le stress et le découragement viennent de mauvaises méthodes de travail et d’organisation. Trouver des méthodes de travail efficaces et adaptées est très bénéfique pour enclencher un cercle vertueux, redonner la confiance et donc faire baisser le stress.  Être actif, se poser des questions, se tester et espacer ses apprentissages sont les fondements d’un travail efficace.

Il est également indispensable de relâcher la pression du côté de la famille

Il y a parfois des phrases ou des croyances que l’on a sur nos enfants qui ne sont pas aidantes pour lui. Par exemple, chercher à trop l’assister dans ses devoirs peut lui renvoyer un signal négatif « tu n’es pas capable ».

Même si ce n’est pas facile, il est important d’accepter la possibilité qu’il ait des mauvaises notes ou des remarques de ses professeurs. Cela fait partie intégrante du processus d’apprentissage et de la responsabilisation du jeune.

Il faut faire attention à sa demande et même parfois à sa « non-demande » ! S’il a « la flemme » cela veut souvent dire qu’il a peur d’essayer ou qu’il ne sait pas comment s’y prendre. Ainsi le rôle du parent au lycée est plutôt celui d’amener le jeune à comprendre et exprimer ses besoins réels en plus d’être le « gardien du temps » et parfois le « gardien du téléphone portable ».

Il est utile d’avoir des plans B et C pour son orientation

La pression vient souvent du fait que l’adolescent a une seule idée (« je veux être architecte »), et une seule voie pour y arriver. Et cette voie passe par avoir un bon dossier, des bonnes notes à toutes les évaluations… Bref une pression maximale.

Avoir plusieurs projets, avoir des exemples de personnes qui ont suivi d’autres voies que les voies académiques, permet de relâcher la pression.

Discutez avec votre enfant sur votre propre parcours, vos interrogations à son âge, permettez-lui d’exprimer ses rêves, sans jugement, même si c’est difficile pour lui ou pour vous. Envisagez même la possibilité qu’il n’ait pas l’école qu’il convoite. Savoir qu’on a droit à l’échec permet, paradoxalement, de réussir.

Et enfin, accepter ses limites en tant que parents et lâcher l’affaire

Mais souvent, à l’adolescence le dialogue est difficile et les parents sont démunis face à leur enfant qui va mal.

Lâcher l’affaire, ça veut dire exprimer vos craintes et votre impuissance. « J’aimerais t’aider, mais je ne sais pas quoi faire ». Vous ne pouvez pas le motiver ! C’est important de lui dire. La motivation doit venir de lui, et c’est pourquoi il faut l’aider à se comprendre (Comment fonctionne-il, quels sont ses besoins, qu’est-ce qu’il lui manque, qu’a-t-il déjà essayé ou réussi? etc.)

Le plus souvent, quand on laisse le jeune exprimer ses besoins, quand on les entend, il propose de lui-même des solutions ou des pistes à explorer. Alors encouragez-le !

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Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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