Une année de césure n’est pas une année de vacances!

UNE ANNÉE DE CÉSURE EN ESPAGNE

Une année de césure peut être réalisée en France avec une année de service civique par exemple. Elle peut également être mise en œuvre dans de nombreux pays du monde et notamment en Espagne où il existe plusieurs options.

✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :

  • les raisons qui poussent à envisager une année de césure
  • les formats que peuvent prendre une année de césure en Espagne
  • présentation des épisodes qui composent cette série

Il est parfois utile d’envisager une année de césure, aussi appelée “Gap year”.

Choisir cette option peut être motivé par une diversité de raisons parmi lesquelles : un manque de maturité du projet de l’étudiant, le besoin de faire une pause après un parcours compliqué à l’adolescence ou juste au lycée, un manque de maturité du futur étudiant, la nécessité de travailler un projet d’orientation car ce travail n’a pas été anticipé, un manque de préparation pour répondre à un ou plusieurs des pré-requis d’admission…

Cette option très pratiquée par les étudiants dans les pays d’Europe du Nord n’a pas encore toujours très bonne presse pour les étudiants en France et surtout pour leurs parents. Elle présente cependant peu d’inconvénients et de nombreux avantages, notamment, celui de baisser le niveau de stress pour l’étudiant et sa famille.

Car, non, une année de césure n’est pas une année de vacances.

Si l’objectif de celle-ci est clair et si sa préparation fait l’objet du sérieux nécessaire à sa réussite, elle est une excellente base pour la suite du parcours de formation d’un étudiant.

Une année de césure peut être réalisée en France avec une année de service civique par exemple. Elle peut aussi être mise en œuvre dans de nombreux pays du monde et notamment en Espagne où il existe plusieurs options telles que nous allons vous les présenter dans une série d’épisodes sur le thème : Une année de césure en Espagne

La liste des épisodes consacrés à ce thème

Vous pouvez poursuivre votre recherche sur Une année de césure en Espagne avec ces articles disponibles en audio et à l’écrit.

Un épisode vous propose des informations pratiques telles que les dates et les modalités de candidature. Il vous présente aussi des informations pratiques, comme des options d’hébergement, pour séjourner en Espagne dans le cadre d’une année de césure.

Un épisode vous présente des options pour maîtriser l’espagnol pour intégrer des cursus sélectifs en Espagne et pour y réussir ses études.

Un épisode vous propose d’identifier des domaines dans lesquels l’étudiant pourra découvrir des options qui lui permettront ensuite de choisir la spécialité qui lui correspond vraiment avant qu’il ne s’engage dans une voie.

Un épisode vous présente des solutions pour que le candidat puisse préparer les examens d’accès à l’université publique en Espagne et augmenter ses chances d’admission dans celles-ci.

Un épisode présente des options identifiées pour réaliser un stage en entreprise ou du bénévolat en Espagne car, oui, c’est possible aussi.

Un épisode est consacré à l’accès aux études vétérinaires, compliqué (aussi) en Espagne. Nous vous présentons des solutions spécifiques pour préparer ses admissions dans cette filière en Espagne.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Nathalie Sanchez

Interview sur le sommeil à l’adolesence du Docteur REY, président de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance

J’ai interviewé le Docteur Rey, neurologue, ancien responsable du centre du sommeil à l’hôpital de la Timone à Marseille et actuellement président de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance.

La transcription de notre échange est ci-dessous.

Vous trouverez également le lien vers le site l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance avec de nombreuses ressources sur le sommeil.

Bonjour Docteur, je voulais aujourd’hui parler avec quelqu’un de très sachant à propos du sommeil des adolescents. On est de nombreux parents à se poser la question en voyant nos adolescents passer des heures sur leurs lits, mais pas forcément pour y dormir et on se demande ce que ça peut générer, ce que cela peut empêcher ou favoriser ? Aujourd’hui on essaye de trouver des réponses avec vous. Je vais commencer par vous demander de vous présenter.

Bonjour, je suis le docteur Rey et j’ai été responsable du centre du sommeil à l’hôpital de la Timone à Marseille. Je suis neurologue et actuellement je suis président de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance qui est un institut qui regroupe l’ensemble des forces de sommeil, c’est à dire des sociétés savantes, des associations de patients pour promouvoir le sommeil à la fois auprès du grand public mais également auprès des institutions. Parce que souvent, au niveau des institutions, on a eu du mal à comprendre l’importance du sommeil et donc cela fait partie de notre force d’avoir été un peu écoutés ces derniers temps, en particulier par la Direction générale de la santé et l’Éducation nationale.

Est-ce que vous pourriez nous éclairer sur ce qui se passe à l’adolescence vis à vis du sommeil ? Est ce qu’il y a des choses physiologiques qui se passent, qui perturbent ce sommeil profond qu’ont nos petits enfants ou ce besoin de sommeil qu’ont nos enfants ?

Tout à fait. L’adolescence est une période de réorganisation des rythmes parce qu’il apparaît de nouvelles hormones qui sont les hormones sexuelles et qui elles mêmes vont avoir un rythme, pas seulement chez la jeune femme jeune fille, ou là c’est plus évident, mais également chez le jeune homme. Et cette remise en phase, cette apparition d’un nouveau rythme hormonal va devoir s’intégrer avec l’ensemble des rythmes biologiques qui nous constituent, donc dont le rythme veille-sommeil. Et donc, il y a un important remaniement du rythme veille-sommeil à l’adolescence.

Donc ça veut dire que je crois que c’est la mélatonine qui favorise le sommeil est perturbée par ces autres hormones qui prennent un peu sa place.

Tout à fait, on observe à l’adolescence un retard physiologique de la sécrétion de la mélatonine. La mélatonine, c’est l’hormone de la nuit, elle est sécrétée quand il fait noir et c’est pour ça que nous sommes des animaux diurnes. C’est à dire qu’on est réveillés la journée et qu’on dort la nuit. Et à l’adolescence, ce signal qui est le moment de dormir est décalé. Et c’est pour ça que très naturellement, l’adolescent va avoir tendance à avoir des difficultés à s’endormir le soir.

Et à se réveiller aussi. D’après ce que j’ai compris, c’est ça, il y a un espèce de décalage horaire?

Complètement et donc ils vont avoir tendance en effet à faire la grasse matinée beaucoup plus facilement que plus tard, quand on aura fini l’adolescence et que tous ces rythmes hormonaux ont repris leur cours plus habituel. Cette espèce de grande modification va entraîner un décalage. Un des problèmes auxquels on est confronté, c’est que notre société favorise le décalage, donc des couchers tardifs. Et donc bien entendu, va augmenter cette tendance physiologique au décalage chez adolescents. Malheureusement, on les attend en classe à 8 h à peu près, donc ça veut dire qu’ils n’ont pas de grasse-mat la semaine.

Qu’est ce que ce manque de sommeil va générer, à part leur mauvaise humeur, en matière d’apprentissage et ce qu’on pourrait appeler de réussite scolaire ?

Alors le sommeil est un instant privilégié pour consolider ce que vous avez appris dans la journée. En 20 ans, on a largement étayé ces données. Et donc, si vous n’avez pas dormi assez, vous n’avez pas consolidé assez et donc vous avez oublié ce que vous avez fait dans la journée. C’est ce que j’explique très régulièrement à mes étudiants que bachoter toute la nuit pour réviser un examen est parfaitement illusoire, car je ne vais pas consolider ce que je vais apprendre. Et le lendemain, à l’examen en plus, je serai fatigué. C’est à dire que ce que j’avais appris dans la journée d’avant, ce que j’avais appris éventuellement la veille au soir, mais pas en me couchant très tard, va être non consolidé et donc je pourrais pas m’en servir. Donc, il est très important avant vraiment d’essayer de passer une bonne nuit.

Par contre, le fait de relire son cours le soir, est ce que c’est une bonne méthode ?

Oui, c’est une bonne méthode parce que vous allez en effet réactiver vos systèmes de mémoire et donc le sommeil va les consolider puisque vous venez de les apprendre. Oui, c’est quelque chose très important. Et donc le sommeil est quelque chose de capital à la fois pour le fonctionnement de notre cerveau. Avec cet apprentissage, le fait d’être en manque de sommeil fait qu’on a du mal à se concentrer et donc on voit très bien à quel point le manque de sommeil fait que j’ai du mal à apprendre et j’ai du mal à consolider. Donc c’est sûr qu’on comprend tout à fait l’échec scolaire des gens qui ne dorment pas assez. Et donc l’avenir n’est pas forcément à ceux qui se lèvent à l’aube, en particulier chez l’adolescent, ça, ce n’est pas possible. Et puis il faut voir que, comme vous l’avez dit, le manque de sommeil a aussi des répercussions sur notre notre humeur, sur notre anxiété. Donc on est beaucoup plus anxieux. Donc vous êtes beaucoup plus stressé pour passer un examen. Si vous manquez de sommeil, vous êtes beaucoup plus triste et vous vous sentez beaucoup plus nul parce que vous manquez de sommeil. Parce qu’en fait, vous avez envie de faire que de dormir. Et donc ce manque de sommeil a des répercussions sur notre santé mentale qui est très importante. Mais ça a également des répercussions sur notre santé physique. Avec deux grandes découvertes au fil des dernières années, c’est d’une part le fait que manquer de sommeil favorise l’obésité. Ça vous fait grossir. Alors que si on a une nuit où on manque de sommeil, une nuit blanche, on vit le jour, on a plutôt tendance à maigrir. Mais par contre, la privation chronique de sommeil, le manque chronique de sommeil va favoriser l’obésité, favoriser le diabète. Et puis, dans un autre domaine, ça va diminuer l’efficacité de notre système immunitaire. Donc on fera plus facilement des infections si on manque de sommeil.

Donc un gros impact sur la santé, en plus de cette capacité à mémoriser et à régénérer le cerveau, ou en tout cas entretenir le cerveau. Les jeunes à cet âge-là sont dans une optique de tester plein de nouvelles choses dans leur vie. Donc ils peuvent être tentés de commencer à fumer, de boire de l’alcool, de tester d’autres substances qui peuvent être nocives. On imagine qu’ils sont aussi beaucoup sur leurs téléphones portables, les écrans, les séries, etc. Qu’est ce que tout ça a réellement comme impact sur la qualité du sommeil ?

C’est quelque chose de très important parce que c’est vrai que l’adolescence est une période dans lequel on va avoir des difficultés d’endormissement puisqu’on est beaucoup plus du soir. Et très souvent, on a du mal un peu à démarrer le sommeil et on se rend compte qu’un certain nombre d’adolescents vont avoir tendance à boire ou à fumer du cannabis pour favoriser l’endormissement, ce qui est tout à fait préjudiciable parce que le sommeil derrière est de très mauvaise qualité. Et donc on a l’impression d’améliorer les choses, et en fait on améliore pas du tout les choses, et on a un sommeil de mauvaise qualité derrière. Et donc il vaut beaucoup mieux avoir une activité diurne intense qui va favoriser le sommeil plutôt que d’avoir une faible activité diurne qui va bien entendu perturber le sommeil. Un deuxième point important, bien entendu, ce sont les écrans, qui fait que les écrans sont enrichis en lumière bleue. Et cette lumière bleue, c’est la lumière du ciel le matin. Et à ce moment là, la mélatonine arrête sa sécrétion du fait que c’est levé puisque la mélatonine est sécrétée quand il fait nuit, quand il fait noir et donc lever de regarder un écran va encore décaler la sécrétion de mélatonine. Alors il est très important q’u’il y ait une espèce de couvre feu digital  avant d’aller se coucher de façon à ne pas augmenter ce retard dans la sécrétion de mélatonine.

On sait que pour certains étudiants ont beaucoup de travail et que c’est compliqué pour eux d’arrêter les écrans à 20 h. Est ce que les lunettes qu’ils pourraient porter avec les protections font un vrai filtre, sont utiles ou est ce que ça c’est pas suffisant, en tous les cas pour empêcher la mélatonine ?

C’est utile, mais c’est déjà une utilité assez limitée. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’adolescent ne va pas pouvoir se coucher à 20 h. Donc éventuellement on va laisser un certain nombre d’écrans parce qu’en plus on a augmenté de façon considérable l’usage des écrans, ne serait ce que pour travailler. Donc on ne peut pas dire à l’adolescent ” il ne faut pas que tu fasses des devoirs sur écran” parce que ça va être compliqué. D’autre part, c’est vrai que c’est un lieu d’échange, mais il nous semble important qu’on ne passe pas directement des écrans au lit pour dormir parce qu’à ce moment là, on va sentir une insomnie, une difficulté à s’endormir et ça va être très affolant. Donc il faut prévoir un temps calme entre le moment où on décide cet arrêt des écrans, d’arrêter les stimulations parce que les écrans, non seulement on les regarde, mais on entend la musique et puis éventuellement on bouge avec nos mains et donc on est très stimulé devant un écran. Et parce qu’on écrit, on répond. En plus très souvent, les adolescents ont deux écrans, d’une part le téléphone portable sur lequel ils répondent et puis un écran d’ordinateur sur lequel on regarde un film. Donc il faut arrêter cette sur-stimulation et essayer de lire ou écouter de la musique, mais de faire une activité que j’appelle mono sensorielle. Parce que si vous n’avez que les yeux qui sont stimulés, ça permet d’endormir toute la partie du cerveau qui décode les sons et puis d’endormir la sensibilité du corps. Donc ça, ça me semble être quelque chose de très important qu’il y ait une activité mono sensorielle pendant au moins une heure avant de chercher à s’endormir.

Le changement de rythme entre la semaine et le week end. On peut imaginer que nos enfants la semaine ne dorment pas suffisamment parce qu’on les réveille le matin. Est ce qu’il est préférable de les laisser dormir à satiété ? On va dire le week end ? Ou est ce que ce changement de durée de sommeil est finalement néfaste ?

Alors ce changement n’est pas néfaste, mais c’est son organisation qui est néfaste. Quand on arrive à faire des grasses matinées tellement longues que la matinée n’existe plus et à ce moment là on a de véritables inversions. C’est à dire qu’on dit à l’adolescent “demain c’est dimanche, donc tu vas pas en classe, donc tu peux te lever tard”, donc il va se coucher encore plus tard, il va se lever excessivement tard et éventuellement en fin de matinée, voire début d’après midi et après le soir on lui dit “mais demain tu vas en classe, alors il va falloir que tu te couches tôt”, il ne va pas pouvoir dormir. Et il croit du coup que ses systèmes de sommeil sont cassés. Donc ce qu’il faut faire pour éviter ça, c’est que la matinée existe toujours. Donc j’invite les parents à ouvrir la chambre de l’adolescent pour que la lumière du jour puisse pénétrer à partir de 10 h 30 le dimanche, quitte à ce que l’adolescent fasse une sieste en début d’après midi avant 15 h, ce qui est tout à fait différent au point de vue rythmique et qui sera beaucoup mieux parce qu’ils pourront dormir le soir alors que si ils font une grasse matinée jusqu’à 15 h, ils auront du mal à s’endormir le jour.

J’ai lu sur votre site que j’ai trouvé passionnant. D’ailleurs on mettra le lien dans les notes de l’épisode, que le lit était le symbole du sommeil pour notre cerveau et que quand on voit nos adolescents qui ont peut être des grandes choses mais qui ,en fait, n’exploitent que les deux mètres carrés de leur lit, pour faire leurs devoirs, leurs coups de fil, leurs séries sur leur lit. Je me dis que là on est peut être pas dans le vrai avec ce sujet là.

C’est tout à fait exact et il faut continuer à essayer d’avoir une un bon conditionnement entre le lit et le sommeil. C’est difficile en effet à l’adolescence, parce que c’est vrai que les chambres ne sont pas très ne sont pas très grandes et donc il va être très compliqué, c’est sûr que si vous avez deux pièces pour un adolescent, c’est merveilleux. Il aurait une pièce dans lequel il jouerait, il serait sur les écrans et puis une pièce qui serait sa chambre où il dormirait. Mais il faut quand même essayer de faire en sorte que l’espace de la chambre soit organisé pour qu’il ne soit pasau lit toute la journée. Parce que le lit, il faut que ça reste associé au sommeil. Alors le problème, c’est que les parents eux mêmes ont tendance aujourd’hui à aller au lit avec un écran. C’est ce que nous avions montré l’année dernière. Nous avions quand même 60 % des parents qui allaient au lit avec leur téléphone portable ou avec une tablette ou un ordinateur portable. Et un quart de ces 60 % rester jusqu’à une heure et demie. Alors c’est quand même un peu difficile de dire à un adolescent de ne pas faire comme papa et maman, donc il faut que ce soit une discipline familiale. Donc il faut que le lit soit l’endroit où l’on puisse éventuellement lire. Et éventuellement vous pouvez écouter de la musique, mais essayez d’éviter d’associer le lit et l’écran. Ça, c’est quand même une bonne chose.

J’ai fait un peu le tour des questions que j’avais préparées, mais peut être que vous, vous avez quelque chose à ajouter sur ce sommeil de l’adolescence qui serait utile pour les parents qui nous écoutent.

Je crois qu’il faut valoriser le sommeil. Et notre société ne le valorise pas et elle ne le valorise pas de deux façons. D’une part en nous disant que c’est une perte de temps, que l’avenir est à ceux qui se lèvent tôt, ce qui est quand même une ineptie pour les adolescents. Ils se disent on perd notre avenir parce que on a envie de se lever tard, donc c’est quand même pas un bon signe. Donc il faut leur expliquer que le sommeil, c’est quelque chose qui leur est très utile et qui est très agréable à condition qu’ils dorment suffisamment parce que pendant le sommeil, on rêve. Et ces rêves, c’est très intéressant de les raconter. Il y a plein de cultures dans lequel on commence la journée en racontant ses rêves et c’est sûr que si vous ne dormez pas assez bien, vous avez de moins en moins de rêves. Et l’adolescence est quand même un moment très privilégié dans lequel on va avoir des rêves très bizarres, des curieux, mais qui sont parfois très créatifs et qui témoignent aussi de notre vie diurne et comment on la métabolise la nuit. Et donc il faut at tirer l’attention des parents sur le fait que le sommeil peut être un moment tout à fait créatif et ce n’est pas une perte de temps. Et si, mais il faut bien entendu que les parents aiment le sommeil. Et donc c’est très important que les adolescents voient que leurs parents aiment dormir. S’ils voient que leurs parents n’aiment pas dormir, ça va être difficile qu’ils aiment, non ?

Très intéressant. Merci beaucoup en tout cas pour ces explications et ces conseils très pratiques applicables. Et j’ai bien retenu le fait de montrer l’exemple que je vais m’appliquer moi même tout de suite sans faire la sieste quand même parce que j’ai d’autres choses à faire. Merci pour ce partage.

– Renseignez-vous auprès de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance : https://institut-sommeil-vigilance.org/

Association loi 1901 qui  regroupe des personnes physiques et morales œuvrant dans le registre de la prévention, sensibilisation, éducation à la santé, sommeil, vigilance.

Rencontrez Nathalie SANCHEZ

Fondatrice de FrancEspagne Education

Nathalie est membre du Collectif des Experts

FrancEspagne Education a été créé il y a 10 ans pour répondre aux besoins d’information et d’accompagnement des étudiants français qui avaient un projet d’études supérieures en Espagne​. Après avoir travaillé seule pendant 4 ans, l’équipe s’est étoffée.

Avant d’être une entreprise, FrancEspagne Education est le résultat de la synthèse d’un parcours professionnel de plus de 10 ans, entre la France et l’Espagne, dans le domaine de l’Éducation. Les connaissances et compétences acquises au cours de ses années lui ont servi à accompagner son fils dans son parcours d’orientation post-bac, puis ses amis, puis les amis de ses amis et ainsi de suite jusqu’à ce que Nathalie décide d’en faire son activité professionnelle à part entière.

Écoutez Nathalie SANCHEZ se présenter

Où se déroulent les accompagnements avec Nathalie ?

Nathalie Sanchez est nomade entre la France et l’Espagne depuis 2002. ​Elle intervient via visio.

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Les épisodes proposés par Nathalie


Mieux se connaitre pour assumer ses choix d’orientation
LA CONNAISSANCE DE SOI

Votre ado n’arrive pas à se projeter dans l’avenir ? C’est normal !

L’adolescence est une période de transformation, de questionnement et de vulnérabilité et comme toute étape de changement les ados ont besoin d’être accompagnés pour grandir.

Grandir, cela veut dire acquérir autonomie et responsabilité. Si votre ado revendique avec force ce nouveau désir de liberté et d’indépendance, c’est souvent là que le bât blesse, que les relations avec les parents se compliquent et que les tensions apparaissent…

Alors pourquoi ne pas avoir recourt à une personne neutre dont le métier est justement d’accompagner les jeunes dans cette période transitoire ?

Le coaching est une méthode d’accompagnement personnalisé destinée à améliorer les compétences et la performance d’un individu, d’un groupe ou d’une organisation, grâce à l’amélioration des connaissances, l’optimisation des processus et des méthodes d’organisation et de contrôle.

C’est aujourd’hui une réponse concrète particulièrement bien adaptée aux changements de notre société et au besoin d’accompagnement des ados. Coaching scolaire, coaching d’orientation, coaching individuel, coaching de vie… Toute ces propositions concrètes, ludiques, participatives, adaptables et encadrées dans le temps apparaissent comme une véritable solution pour accompagner nos jeunes dans leurs moments de questionnement. 

Les outils de développement personnel leur permettent d’apprendre à se connaître pour identifier leurs talents, leurs motivations qui pourront les conduire sur leurs chemins de vie. 

Avec la mise en place d’une écoute bienveillante sur ses ressentis et grâce à une méthode de questionnement sur ses qualités, ses talents, ses envies, ses rêves, ses résultats à l’école, l’adolescent va, petit à petit mieux comprendre comment il fonctionne, prendre confiance en lui, accepter sa singularité et s’autoriser à être acteur de sa vie et de son avenir. Un concept qui ne date pas d’hier puisqu’au Ve siècle av. J-C Socrate disait déjà “Connais-toi toi-même ».

Chaque personne naît avec des talents innés, une façon d’être qui lui est propre et une mission de vie unique. Un adolescent qui se connaît est un adolescent qui pourra agir en toute conscience et responsable de ses décisions pour rester en accord avec qui il est. Il sera acteur et non spectateur de chaque moment de sa vie, grâce à la lecture de son mode d’emploi personnel et à l’écoute de ce qu’il ressent.

Les jeunes ont besoin de vivre des expériences sur le terrain pour apprendre à dépasser leurs croyances limitantes et développer leur curiosité. 

Une des solutions à envisager pour lui permettre d’explorer ces outils d’accompagnement serait de lui proposer de participer à une colonie de vacances spécialisée dans l’orientation des jeunes ? Un séjour loin des parents durant lequel il est accompagné par des professionnels de l’animation et de l’accompagnement pour chercher ou inventer le métier de ses rêves dans un cadre fun avec d’autres jeunes de son âge. La mission de ces séjours coaching est de révéler ce qu’ils ont de meilleur, leur montrer que tout est possible et leur donner confiance en eux et en la vie, un sacré bagage pour l’avenir !

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Delphine LACAILLE

Ce que l’on n’apprend pas à l’école et qui nous servira pourtant toute notre vie ?
LA CONNAISSANCE DE SOI

Les fameuses soft skills

Le savoir-être et les compétences socio-émotionnelles sont encore peu abordées dans la scolarité de nos enfants. Est-ce parce que ces fameuses « soft skills » sont perçues, à tort, comme des traits de caractère devant être acquises en dehors de l’école appartenant au monde de l’entreprise ?

La connaissance et la maîtrise de soi, la conscience sociale, l’empathie, la faculté d’établir des relations saines et celle de prendre des décisions responsables…Dommage que ces apprentissages ne fassent pas partie du programme d’enseignement car ces compétences s’avèrent essentielles au bien-être et à la réussite de chaque individu.

Puisque nous sommes tous uniques, ne serait-il pas formidable d’encourager les élèves à accepter leur authenticité, de leur apprendre qu’ils peuvent être qui ils sont sans craindre d’être jugés, catalogués ou critiqués ?

Autonomie, curiosité, créativité, débrouillardise, capacité à prendre des décisions, à fédérer, à trouver des solutions, à prendre des initiatives, sens des affaires, travail d’équipe…tellement de compétences qu’on n’apprend pas dans le programme scolaire mais qu’on apprend dans la vie ! Votre ado est-il au courant qu’il rencontrera dans sa vie des problèmes bien plus difficiles que ceux d’algèbre ou de géométrie ?

En France l’école est encore considérée comme le lieu d’apprentissage par excellence pour acquérir des connaissances académiques et professionnelles alors comment faire pour que nos enfants ou nos ados soient mieux armés et optimistes pour leur avenir ?

La curiosité est clé

La clé c’est la curiosité, les enfants le sont en général par nature et cette qualité (et non un vilain défaut) tend à disparaitre avec le temps… Cultiver la curiosité de vos ados, poussez les à sortir de leur zone de conforts, multipliez les nouvelles expériences, les sorties, les rencontres avec des personnes inspirantes qui pourraient devenir des mentors.

Et si le lieu des révélations des soft skills était les colonies de vacances?

Dans cette idée avez-vous pensé à l’inscrire en colonie de vacances ? Certaines sont justement spécialisées pour les ados en quête de sens, ou qui ont besoin d’être accompagnés dans leurs choix d’orientation. Car avant de se poser la question de ce qu’on veut faire ne faudrait-il pas se poser la question de qui ont est ? Pas étonnant que le coaching se développe de plus en plus auprès des jeunes !

Compétences académiques VS compétences émotionnelle, voici quelques lectures sur le sujet :

Le dernier magazine de Innovation en Education « Ces perles que l’on n’apprend pas à l’école»

« Ce qu’on n’apprend pas à l’école » de Victoria Guillomon

« Ce que l’école ne nous apprend pas sur la vie » de Wilfried Amawe

« Les connaissances apprises à l’école et au-dehors : quels échanges ? » de André Tricot

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Cet épisode est proposé par Delphine LACAILLE

Quels sont les bienfaits d’une colonie de vacances sur votre ado ?
QUESTIONS D’ORIENTATION

Quelle chance nous avons d’avoir 16 semaines de vacances scolaires en France !

C’est une chance pour se reposer, prendre du temps pour faire d’autres activités, voir la famille, les amis, voyager.. Mais c’est aussi souvent un casse-tête pour les parents, surtout à partir de 12-13 ans quand il faut un peu plus pousser nos ados. Quel parent ne s’est pas déjà dit “Qu’est-ce que je vais lui faire faire aux prochaines vacances?” 

Votre enfant lui ne pense certainement qu’à une chose : dormir et voir ses potes mais avez-vous déjà pensé à l’envoyer en colonie de vacances ? Vous craignez qu’il s’ennuie ou n’apprécie pas cette expérience ? Pas d’inquiétude, lui comme vous allez profiter des nombreux avantages qu’elles offrent.

Un programme riche

Tout d’abord la plupart des colonies de vacances proposent un programme riche en activités sportives et artistiques c’est donc l’occasion de tester de nouvelles expériences et de partir à l’aventure. En colo pas de notes, pas d’historique, pas de jugement, dès le premier jour, personne ne se connait, les compteurs sont remis à zero pour tout le monde. Partir en colo est pour votre ado une expérience extraordinaire. C’est l’occasion pour lui de s’évader, de découvrir de nouveaux environnements et d’en revenir grandi. C’est également l’opportunité de sortir de sa zone de confort, développer sa curiosité, son autonomie et d’apprendre à vivre en collectivité avec d’autres personnes.

Un séjour loin des parents et des écrans

Un séjour loin des parents et aussi loin des écrans qui permet à votre ado de pouvoir s’évader, de profiter de l’air pur, d’exercer une activité physique, de manger équilibré et de se reposer l’esprit.  Portées par une ambiance bienveillante, les différentes activités quotidiennes permettent à vos ados de poser des questions, d’oser faire de nouvelles choses, d’attiser leur curiosité, de gagner en estime de soi, et de lier de nouvelles amitiés et de vivre de premiers émois amoureux. Vivre en collectivité avec d’autres enfants est une merveilleuse source d’apprentissage de valeurs telles que la politesse, l’entraide, le respect, la solidarité, la tolérance mais aussi l’empathie et l’acceptation des autres. 

Une chose est sûre, offrir un séjour en colo à votre ado est un vrai cadeau dans nos sociétés “accélérées”, un temps pour soi, une vraie chance de vivre des moments extraordinaires et inoubliables ! Plus tôt il y participera et plus tôt il intégrera ces notions d’indépendance et d’autonomie essentielles pour son développement.

Vous ne doutez plus des bienfaits d’un séjour en colo pour votre ado, songez maintenant aux bénéfices que cela peut vous apportez à vous en tant que parents ?

Les bienfaits pour les parents

Au début votre ado vous manquera surement mais au bout de quelques jours vous allez apprécier de pouvoir vous offrir un peu de temps pour vous et la bonne nouvelle c’est que vous allez apprendre à lui faire confiance et que ça va bien se passer  Vous allez vous rendre compte qu’il est capable d’être autonome et il va en revenir enrichi et votre relation aussi !

“Les jolie colonies de vacances” de Pierre Perret ont bien évolué. Même si l’objectif est de permettre aux enfants et aux ados de vivre une expérience enrichissante on peut vite se retrouver perdu devant la multitude d’offres existantes. Quel thème choisir : sportive, nature, artistique, engagées, séjours linguistique, scoutisme, colo apprenante, colo qui accompagne les ados dans leur orientation… Comment choisir celle qui lui conviendra le mieux ? La question à se poser c’est surtout quel est son besoin du moment et de son année ? Quelles compétences humaines (les fameuses soft skills) pourra-t-il valoriser de cette expérience pour la suite de son parcours ? 

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Cet épisode est proposé par Delphine LACAILLE

Comment développer son réseau quand on est ado ?
QUESTIONS D’ORIENTATION

À moins d’avoir vécu reclus dans une grotte ces dernières années et d’avoir suivi tous ses cours par correspondance, votre ado s’est forcément constitué un réseau, même informel. Ses professeurs, ses camarades d’école ou de vacances, son club sportif ou une association, ses anciens maître de stage voire, même ancien employeurs (job d’été, baby-sitting), vous et vos amis…évidemment il a déjà un réseau ! 

Reste maintenant à étudier en quoi les uns et les autres peuvent l’aider, d’une manière ou d’une autre, à avancer dans ses choix d’orientation et à construire son avenir professionnel.

Saviez-vous que 70% des étudiants trouvent leur premier job grâce à leur réseau ?

Construire un bon réseau, ça prend du temps alors autant commencer tôt ! Un bon réseau permet de découvrir de nouveaux secteurs d’activités, métiers, environnements qui ne font pas partie de son univers proche et la clé pour arriver c’est la curiosité et un peu de culot ! Votre voisine du 5e ou le père de son meilleur ami ont sans doute des parcours professionnels formidables, alors pourquoi se priver de leur expérience ? En effet, pour créer des liens et un réseau solide, il faut s’intéresser sincèrement aux gens que l’on côtoie, se tenir au courant de leur activité, de leur recherche de travail, de leurs objectifs, de leurs centres d’intérêt…. Bref leur poser des questions ! C’est ainsi qu’on fait vivre son réseau et qu’on est en mesure de mettre les gens en contact les uns avec les autres. C’est la règle numéro un : si vous voulez qu’on s’intéresse à vous, commencez par vous intéresser aux autres. 

Deuxième conseil pour les ados c’est de privilégier les rencontres réelles plutôt que virtuelles.

Les réseaux sociaux, comme Linkedin, permettent aux plus timides de franchir le cap du premier contact mais pour se démarquer il faut sortir de sa zone de confort et partir à la rencontre des gens. Peu importe l’interlocuteur, le contexte ou le lieu, chaque expérience est bonne à prendre et chaque personne peut apporter à votre ado un nouvel éclairage sur son avenir. Aborder un(e) inconnu(e), lui parait insurmontable ? Pourtant, dans la plupart des cas, on n’a rien à perdre à engager la conversation, il suffit juste d’oser !

Ce n’est pas le style de votre ado de sortir de sa zone de confort ? Et pourtant ça n’est qu’en multipliant les expériences et en rencontrant des personnes différentes qu’il pourra acquérir de nouveaux apprentissages et de nouvelles compétences. Oser peut quelquefois paraitre complexe, mais se lancer certains défis permet d’avoir, après coup, une meilleure confiance et estime de soi.

Pour constituer son réseau, chacun peut se fixer des défis à sa hauteur, pour certains cela sera de décrocher leur téléphone pour prendre RDV un ancien professeur, pour d’autres cela sera partir seul en colonie de vacances… Peu importe le projet, l’idée est de favoriser les expériences et les rencontre en dehors de sa sphère habituelle car il n’est jamais trop tôt pour ouvrir son esprit, s’habituer à poser des questions et commencer à se constituer son réseau !

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Cet épisode est proposé par Delphine LACAILLE

Faut-il faire de sa passion son métier ?

Depuis que vous êtes tout petit, vous rêvez de devenir pilote, comédien, architecte, avocat, danseur… Mais est-ce une bonne idée de vous orienter vers ce métier passion ?

Il est clair que si vous êtes passionné depuis l’enfance par le théâtre, l’architecture ou les avions, vous avez une longueur d’avance pour choisir votre orientation. Et c’est sûr, cette motivation qui vous anime sera un moteur puissant pour vous aider à rechercher les formations existantes et préparer votre candidature. Alors oui, il faut étudier ses passions et ses rêves pour bâtir son projet d’orientation mais il faut également respecter certaines règles très importantes.

Analysez vos rêves

Vous voulez devenir vétérinaire, mais qu’est-ce qui vous plait vraiment dans ce métier ? Est-ce le fait d’être au contact des animaux, est-ce l’acte de soin en lui-même, est-ce d’avoir votre propre cabinet dans lequel vous recevez vos clients, est-ce d’être à la campagne et de passer de ferme en ferme pour soigner les animaux ? Derrière un même rêve peuvent se cacher des attentes très différentes. Analysez votre rêve dans le détail pour savoir ce qui vous anime réellement, cela vous permettra d’avoir un projet plus solide et même de trouver de nouvelles pistes.

Informez-vous et confrontez le rêve à la réalité

Etes-vous sûr de bien connaître le métier qui vous attire ? Savez-vous comment se passe une journée type, quelles sont les activités principales, les qualités et compétences nécessaires ou les perspectives d’évolution ? Etes-vous sûr de posséder ces compétences ou d’avoir envie de les développer ?

Avant d’envisager votre orientation, informez-vous très précisément et prenez le temps de parler avec des professionnels. Vous pourriez avoir de grosses surprises.

Mettez-vous dans les meilleures conditions ?

Si la réalité de ce métier vous convient et si vous pensez avoir le bon profil, alors allez-y et mettez toutes les chances de votre côté le plus tôt possible.

En plus de choisir le bac le plus adapté, les bonnes options et spécialités, vous pouvez développer vos compétences spécifiquement en lien avec votre passion : apprendre à coder, préparer un book de photos, passer le BAFA par exemple. Et, bien évidemment, il est important de vous impliquer dans des clubs ou des associations pour acquérir une expérience qui donnera plus de poids à votre candidature.

Adaptez votre projet et élargissez vos horizons

ET si quelque chose ne colle pas, faut-il abandonner votre passion ? Pas forcément. Il faut peut-être renoncer à votre une partie de votre rêve mais élargir vos horizons en envisageant d’autres métiers dans le même secteur. C’est pour cela que je vous disais au début du podcast de bien analyser votre rêve. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, mais en revenant à vos motivations de départ, de trouver une autre voie pour vous épanouir. N’oubliez pas qu’il existe ainsi de nombreux métiers souvent tout aussi passionnants mais moins connus que celui qui vous fait rêver. Et parmi eux, il y a le métier fait pour vous !

Alors, même si vous savez depuis longtemps ce que vous voulez faire plus tard, prenez le temps de construire un projet d’orientation solide et réaliste qui correspondra pleinement à votre personnalité et à vos attentes.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

Focus sur le DNMADE et son carnet
LES ÉTUDES D’ART

Vous êtes nombreux à découvrir aujourd’hui les demandes spécifiques des DNMADE selon les mentions que vous avez sélectionnées sur Parcoursup. Nous vous apportons quelques clefs pour répondre aux attentes de façon pertinente et retenir l’attention du jury de sélection. 

En complément de votre dossier Parcoursup, il vous est demandé, pour tous les DNMADE, un CARNET de 10 pages au maximum.

 L’enjeu de cette demande plastique est d’identifier :

  • Votre ouverture sur le monde,
  • Votre potentiel de créativité,
  • Votre capacité à mobiliser vos connaissances pour les mettre au service de votre créativité,
  • Votre appétence/maturité pour la mention visée

Aussi le lycéens sera évalué.e sur :

· La pertinence de ses sources d’inspirations/références

· La variété de ses propositions plastiques (vidéos, photos, collages, dessins, maquettes..)

· L’audace et les moyens plastiques utilisés,

· La justesse de son argumentation,

· La maturité esthétique de ses planches et/de votre argumentation

Le carnet a pour objectif de cerner le candidat, au-delà des mots et des bulletins de notes ou plus précisément de pressentir quel créateur de demain il pourra être. Aussi, le jury cherche avant toute chose à identifier votre capacité à porter une réflexion constructive. Il vous faut argumenter, justifier vos propos. Cependant ne l’oublions pas le DNMADE est une formation -comme d’ailleurs toutes les écoles publiques- ou les places sont rares (120 places en moyenne pour 4000 candidatures) aussi le jury souhaite t -il s’assurer que le candidat a mûrement réfléchi aux motivations qui l’anime.

Pour cela quelques conseils

· Identifier 3-5 compétences qui vous caractérisent. Ne pas se contenter de faire une « liste ». Étayer chacune de ses qualités ou activités de manière précise afin de permettre au jury de pressentir la singularité du « créatif » de demain dont il étudie la candidature.

· Étudier avec précision 3-5 scènes de film, extraits de livre …à utiliser pour conforter sa capacité d’analyse, son aptitude à utiliser ses connaissances de manière transversale et sa curiosité. Mieux vaut avoir peu de références mais être précis dans ses propos. C’est souvent le détail qui est la clef du succès.

· Relever quelques faits d’actualité qui puissent montrer sa curiosité au monde. Le créateur de demain doit avant tout être sensible au monde d’hier et aujourd’hui.

· Booster votre culture artistique : N’ayez pas en tête uniquement ce que on appelle les artistes «boite de chocolat !! » vous êtes jeune, intéressez-vous aux créateurs d’aujourd’hui. Difficile d’acquérir en quelques mois une culture artistique « universelle ». Alors ne soyez pas trop ambitieux mais précis. Concentrez-vous sur la compréhension de la démarche de 3 à 5 artistes qui puissent, d’une manière ou d’une autre, illustrer vos propos.

Comment procéder ?

1. Trouvez les renseignements qui décrivent avec précision la singularité de chaque mention et soulignez en les mots clefs pour bien comprendre les spécificités pédagogiques des DNMADE, leurs enjeux pédagogiques mais également la singularité de la mention pour laquelle vous postulez

2. Avant de réaliser ses planches, rédiger une note d’intention. Celle-ci doit répondre en quelques sortes aux questions : Qui ? Quoi ? Pourquoi ? Qu’est-ce que ?

Pour cela :

· Qu’est-ce que je veux dire ?

· Pourquoi tel moyen plastique ?

· En quoi cela répond à mon intention/message

3. Varier les formats, les médiums,

Sur chaque page mettre plusieurs images qui se réfèrent au même projet (ex: un croquis d’intention, des recherches, une photo de maquette ou encore une série (série de photo, série de collage, série thématique ou formelle)

Il ne s’agit pas de mettre un « beau dessin » par planche/page mais plutôt d’exprimer une idée, de soulever une problématique plastiquement.

4. Etre synthétique et allez à l’essentiel, se demander pour chaque page, si la planche est compréhensible d’un coup d’œil. Autant vous dire que le jury ne va pas rentrer dans les détails.

5. Textes et visuels ne font qu’un : Un titre ou une phrase d’explication ou des textes courts viennent appuyer graphiquement sa composition, mais doivent former un tout. Éviter les pages « exposé » où le texte est dissocié de l’image.

6. Pensez à faire circuler le regard : eh oui !! l’espace vide est aussi important que le reste. Le jury va jeter un œil rapide sur vos pages, alors accrocher son regard par une composition où pleins et vides ont leur place et leur sens.

La mise en page est personnelle, elle doit refléter son univers. Il n’y a pas de carnet type donc pas de modèle à suivre.

7. Une fois ses planches réalisées, demander à quelqu’un de son entourage de les lire et ce qu’il comprend de la démarche et retient du candidat.

En deux mots, montrer sa maturité et dépasser le « j’aime je n’aime pas » « c’est beau c’est pas beau»! Le carnet n’est pas une accumulation de réalisations ou de dessins. L’élève doit montrer sa maturité et compréhension des enjeux des Arts appliqués.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Edwige WITVOET

Trouver son style graphique
LES ÉTUDES D’ART

Le dessin ce n’est pas une question de don!

C’est avant tout une question de travail, de persévérance et d’observation ! Autrement dit, c’est avant tout une éducation de l’œil !

Le dessin ce n’est pas simplement reproduire graphiquement une image. C’est traduire graphiquement un ressenti. « Avoir un style graphique » c’est raconter une histoire par le biais d’un prisme . Trouver son style, son écriture est un vaste programme. Il n’y a pas de formule magique, trouver son identité graphique demande du travail et du temps. 

Par ailleurs, on ne trouve pas « son style ». Le style évolue en permanence tout au long de son parcours et de ses projets. S’il n’y a pas de solution unique pour trouver sa singularité graphique, il y a néanmoins une posture à adopter que l’on pourrait axer autour de 3 mots clef « observer -analyser- synthétiser ».

Observez

on ne se construit pas seul mais par un ensemble d’influences que l’on a choisies et sélectionnées. Ouvrez-vous constamment à de nouveaux horizons, enrichissez vos sources d’inspiration, vos références. En deux mots constituez-vous une banque de données mentales d’images, de formes, de couleurs… Aussi la première chose à faire est d’être curieux de tout, et d’observer ce qui vous entoure. Ne soyez pas sélectif. C’est tout cela qui va nourrir votre créativité, votre singularité graphique. Pour consolider cette observation, ayez un carnet en permanence sur vous (ou bien dans votre téléphone) et analyser, notez, dessinez, collez tout ce qui vous interpelle, vous intéresse, vous touche, vous plait ou vous déplait….et prenez le temps de vous interroger sur les raisons de cette “interpellation”. Devenez des éponges.

Osez copier mais pas trop!

ou autrement dit faites vos gammes. Copiez des sujets aussi divers que possible. La copie est une étape dans la construction de son trait mais attention ! «Il faut Copier pour mieux s’en détacher ».

Plus vous allez copier un sujet, répéter encore et encore cette copie, plus vous allez vous détacher du savoir-faire et irez vers le ressenti. Ne l’oubliez pas, la copie n’est qu’un exercice et il faut s’en détacher. Le dessin n’est pas de la copie c’est l’expression graphique d’une émotion! Ingres disait “Il n’y a pas un sujet qui se ressemble, voyez – y son caractère propre”. Dernier point de vigilance sur la copie : elle ne doit pas être publiée mais doit servir uniquement en guise d’exercice d’entraînement.

Voyez en 3D

Il est essentiel, pour développer sa singularité graphique, de travailler son dessin à partir d’objets en réel. Cessez donc de travailler à partir de photos, ou pire,  d’images “Pinterest”. Traduire en plan un objet en volume 

– par le jeu d’ombre et lumière

– les formes

– les aplats de couleur

C’est la clef pour progresser et trouver son style graphique,

Audace : Redevenez un enfant.

Les enfants découvrent chaque jour de nouvelles choses. Pourquoi ? Parce qu’ils essaient et se trompent ! Comment ? grâce au jeu. Alors jouez! Les enfants apprennent par le jeu et en posant des questions. A l’aide de leur imaginaire, ils créent des liens pour produire des choses inédites. Faites de même, jouez, redevenez des enfants. Retrouver cette âme d’enfant, vous permettra alors de dessiner, libre de la conformité dans laquelle petit à petit en devenant un adulte, vous plongez.

Sortez de vos habitudes

la capacité à se projeter vers l’inconnu est un grand atout pour stimuler la créativité. Vous avez l’habitude de dessiner avec un crayon et si vous décidiez de croquer ce qui est devant vous avec le medium incongru. Par exemple un coton tige, un morceau de cageot, du café, du vernis à ongle….

Remettez en question vos choix : interrogez-vous – allez vers vos zones d’inconfort ! Ayez une attitude d’aventurier. Par exemple : sur une période donnée, découpez, prenez des photos, des publicités… qui vous plaisent. Reprenez ensuite chaque image et dressez une liste ou représentez graphiquement ce que chaque projet vous inspire.

Lâchez prise

sortez de ce souci de bien faire : acceptez de rester dans le flou, et ne rentrez pas trop vite dans les détails lorsque vous dessinez. Par exemple: tracez un rond sur votre feuille de papier. A partir de ce cercle dessinez tout ce qui vous passe par la tête et qui pourrait se dessiner à partir de ce cercle (animaux, objets, lieux, personnages célèbres…) cet exercice pourra être reproduit avec d’autant de forme de votre choix.

En conclusion

Trouver son style demande du travail, du temps, de la persévérance et du lâché prise. Pour cela, soyez rigoureux (copier tous les jours), curieux du monde qui vous entoure (tous les jours notez une chose qui vous a interpelée) et ambitieux pour vous-même (si vous ne vous fixez pas d’objectif vous risquez de perdre votre motivation).Et faites et refaites les même sujets pour lâchez prise, vous libérer de la contrainte technique et ainsi vous exprimer librement avec votre propre style !

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Edwige WITVOET