Que propose
Digi Activity ?

Épisode sponsorisé

Digi Activity a été créée en 2017 et propose des stages et cours  collectifs de création numérique aux collégiens et lycéens.

Création numérique c’est tout ce qu’on peut faire avec un ordinateur : du codage, de la 3D, du dessin numérique, de la création de jeux vidéo, de la MAO, de la vidéo.

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Pendant ces stages et cours les jeunes développent leurs compétences numériques, explorent et se préparent aux métiers du Digital, pratiquent une activité créative.

Les domaines d’expertise de Fabienne sont : l’orientation vers les métiers et les études dans le digital, la pédagogie ou apprendre à apprendre, le développement des compétences numériques.

Les stages et cours Digi Activity ont lieu en ligne ; et en présentiel à Paris. Digi Activity intervient également dans le milieu éducatif.

Présentation de Digi Activity par sa fondatrice Fabienne Salètes Lefèvre

✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :

  • les séjours proposés
  • les raisons de la création de Digi Activity
  • ce qu’on apprend dans ces stages et ces cours
  • qui encadre ces stages et cours ?
  • quelles sont les particularités de Digi Activity ?
  • mettre des ados devant des écrans ,c’est vraiment une bonne idée ?
  • Nos ados digital natives ont-ils vraiment besoin d’apprendre le numérique ?
  • Peut-on vraiment apprendre aussi bien en ligne qu’en présentiel ?

Transcript de l’interview

Bonjour Fabienne.

Bonjour Perrine.

Merci beaucoup d’avoir accepté cette interview. Je suis très intéressée que tu nous en dises plus sur Digi Activity. Et avant tout, peut-être que tu pourrais te présenter et nous dire pourquoi est ce que tu as créé Digi Activity et ce que propose Digi Activity.

Déjà, merci de m’avoir invitée. Ça me fait plaisir d’être là. Je vais me présenter rapidement. J’ai 48 ans aujourd’hui et j’ai eu un parcours professionnel un peu classique au démarrage de cadre en entreprise pendant une vingtaine d’années. Et j’ai aussi trois filles. Et en fait, ça va faire la transition vers pourquoi j’ai décidé de créer Digi Activity. Parce que quand mes filles ont commencé à grandir et notamment quand l’aînée est arrivée vers 12 ans, je me suis rendue compte, à des choses très bêtes, qu’elle avait beau avoir manipulé les outils digitaux finalement depuis assez jeune, il y avait des trucs qui étaient complètement inconnus pour elle. Et là, j’ai commencé à me dire « C’est un peu bizarre quand même, cette génération dite digital native qui en fait, n’a pas l’air d’être si à l’aise avec ses outils numériques. » Et du coup, ça m’a vraiment amenée à constater qu’ils sont très habiles avec les outils digitaux nos enfants, parce qu’ils sont l’habitude au sens vraiment premier du mot « dextérité », c’est à dire manipulation des objets, on va dire ça comme ça, mais qui a plein de choses qu’ils n’apprennent pas et dont ils vont avoir besoin, en tout cas selon moi, pour la suite.

J’ai décidé de créer Digi Activity parce que je voulais faire quelque chose pour développer fortement les compétences numériques de nos enfants. Pour ça, Digi Activity fait des activités, des stages, des cours, des ateliers de création numérique. Création numérique, c’est tout ce que tu peux faire avec un ordinateur. Ça va de choses assez techniques comme codage et programmation jusqu’à des choses plus artistiques comme le dessin, en passant par la 3D, la musique, etc.

Donc ça, c’est qu’est ce qu’on apprend ? Vous nous avez donné plein de sujets de domaines variés, parce qu’effectivement, entre le dessin et la programmation, ce n’est pas tout à fait la même chose qu’on peut faire avec l’ordinateur. Est-ce qu’il y a une pédagogie spécifique ? Est ce qu’il y a une manière d’apprendre qui est caractéristique à Digi Activity ?

Oui, tout à fait. Ça a été un de mes axes de travail au moment de la création, avec deux choses. Moi, je voulais vraiment travailler sur le public des ados et des préados, collégiens et lycéens. J’ai vraiment cherché une pédagogie qui fonctionne avec cette tranche d’âge 20 et je suis arrivée assez naturellement sur ce qu’on appelle les pédagogies actives, autrement dit celles où on apprend en faisant. Du coup, toutes nos activités sont construites autour de faire et apprendre différentes choses. Ça peut être des connaissances, ça peut être des savoir faire et plus spécifiquement, d’apprendre aussi en faisant des projets. Si je te donne un exemple, tu peux apprendre je fais un parallèle avec un instrument de musique. Tu peux apprendre à faire des gammes au piano à un moment, si tu as envie de jouer à un morceau, il faut se mettre sur un morceau. L’idée, c’est de dire que je peux faire des gammes pour apprendre à coder et à dessiner sur un ordinateur, mais à un moment, je vais apprendre parce que j’ai envie de créer quelque chose. Par rapport à cet objectif que j’ai, qui peut être de faire un petit site interne, de faire une illustration, on va dérouler au signe d’une méthodologie de projet.

Qui est ce qui anime ces stages et ces cours ?

Ça, c’est un second élément important au delà de la pédagogie chez nous, parce qu’en fait, c’est une partie presque intrinsèque de cette pédagogie. Moi, j’ai choisi d’avoir des intervenants, donc, en cadre ces stages et ces cours, qui ne sont pas des profs à plein temps et donc ils sont avant tout des experts, entre guillemets, de ce qu’ils ont à enseigner, avec la caractéristique principale qu’ils ont envie de transmettre. C’est vraiment là dessus que je les recrute et en pratique, c’est 90% des étudiants dans des écoles de jeux vidéo, dans des cursus d’informatique, dans des écoles d’art, etc, en post bac. Et j’ai une dizaine de pour cent de professionnels qui sont contents de venir faire ça en complément de leur activité principale.

On a parlé de la pédagogie active, on a parlé des étudiants encadrants passionnés. Est ce qu’il y a d’autres particularités chez Digi Activity ?

Oui. Je pense que le mieux serait de m’en parler à mes clients, mais moi, j’ai vraiment trois choses où quand je regarde par rapport à d’autres acteurs qui peuvent proposer le même genre de choses, je me dis c’est vraiment différent. Le fait qu’on ne travaille qu’avec les ados et pas avec les enfants. Ça, c’est une vraie particularité. Le fait qu’on soit pluridisciplinaire, tu as beaucoup d’acteurs qui vont être spécialisés sur le codage informatique ou spécialisés sur le dessin. Nous, on a fait le choix d’être pluridisciplinaire parce qu’on veut vraiment que chaque ado puisse trouver une forme de porte d’entrée qui va le motiver, tout simplement. Moi, je me bats parfois contre certaines idées reçues, mais tous les ados n’aiment pas la même chose. Je peux présenter des ados qui n’aiment pas jouer aux jeux vidéo. Je peux présenter des ados qui trouvent que coder, c’est assez rébarbatif, etc. Là, comme le but, c’était vraiment de toucher le maximum d’adolescents, pour les amener à utiliser les écrans autrement, c’était vraiment important d’avoir cette diversité d’activités. Et peut être la dernière chose, c’est qu’on s’occupe beaucoup des parents, parce qu’on travaille essentiellement avec des familles. Et moi, je suis bien placée pour savoir qu’en étant parents, on peut avoir beaucoup de préoccupations, beaucoup d’ambitions, beaucoup d’envie, etc, pour ces enfants. Et donc on passe beaucoup de temps avec les parents à leur donner de l’information, tout simplement, sur ce qui se passe dans les stages et cours pour leurs enfants, à répondre à leurs questions, et notamment les questions d’orientation.

Moi, c’est une de mes activités, finalement, favorites et principales, de passer du temps au téléphone avec certains clients pour répondre à des questions sur « Il a envie de faire une école de jeux vidéo. Qu’est ce qui existe ? », etc.

Est ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur le principe des stages versus les cours ? Parce que j’ai l’impression que les stages, c’est pendant les vacances, c’est ça ?

Oui, tout à fait. En gros, c’est deux formats d’activité différents. Les stages de vacances, c’est un principe de stage intensif où pendant une semaine, tous les matins ou tous les après midi, une jeune va faire un stage de création de jeux vidéo, prise en main d’une tablette graphique, etc. Le cours hebdomadaire, c’est une logique de rendez vous toutes les semaines sur l’année scolaire, de septembre à juin, où en gros, ça reste en contenu. Finalement, ils vont apprendre les bonnes choses, c’est à dire qu’on va retrouver toutes les thématiques dont j’ai parlé, mais avec un rythme d’apprentissage, une modalité d’apprentissage qui est assez différente, au sens où ce n’est pas le même engagement, ce n’est pas la même motivation de venir toutes les semaines faire un cours versus le faire sur une semaine de vacances. Comme je suis, par ailleurs, passionnée de comment le cerveau apprend : l’espacement et la répétition des apprentissages dans le temps, ça aide à mieux mémoriser. Souvent, moi, je dis les stages de vacances, c’est très bien pour découvrir, se faire une première idée de « ça me plaît ou pas » et d’apprendre quand même un minimum de choses. Mais à un moment, si on veut vraiment passer au cran supérieur, c’est « Forme à cours hebdo ».

C’est un petit peu comme un cours de piano. Je reprends ça, ça ne viendrait à personne d’apprendre le piano en ne faisant qu’un stage de vacances et puis plus rien derrière. Là, c’est un petit peu pareil. Pour un apprentissage plus approfondi, le format cours hebdo » est plus adapté à ça.

Comment est-ce que tu qualifierais un stage ou un cours réussi chez Digi Activity ?

On les qualifie parce qu’ on fait remplir systématiquement à nos jeunes élèves un questionnaire de satisfaction. Il y a trois questions qui sont vraiment clés dans ce questionnaire. Ce sont « Est ce que tu as passé un bon moment ? Est-ce que tu es fier de ce que tu as créé ? Est-ce que tu te sens capable de refaire ce que tu as fait pendant le stage ou le cours ? » En gros, les trois s’articulent vraiment par rapport à une logique d’apprentissage parce que s’ils ne passent pas un bon moment, de toute façon, ils n’apprennent rien. S’ils ne sont pas fiers de créer, ça veut dire qu’en gros, la dynamique projet, elle n’a pas bien fonctionné et quelque part, il y a forcément des choses qui se sont perdues en route. Et s’ils ne sont pas capables de refaire tout seul, moi, ça veut dire qu’on est passé un peu à côté de l’objectif premier qui est quand même d’apprendre. On a des très bons taux sur ces trois items là et des bons retours aussi avec des témoignages assez sympas.

Je me posais la question du distanciel, c’est à dire de faire ça en ligne. Est ce que c’est un avantage ou est ce que c’est un inconvénient ou est ce que c’est juste pour une question de praticité ? En termes d’apprentissage pour les ados, justement ?

Tout dépend de comment c’est fait, le “en ligne”, parce que chez Digi Activity, on a commencé le en ligne en septembre 2019, avant la crise sanitaire, et en ayant mené aussi une vraie réflexion sur qu’est ce qu’on doit faire dans un stage ou dans un cours en ligne pour que nos jeunes apprennent aussi bien que quand ils sont au présentiel. Je vais retomber sur toutes les théories de la pédagogie : ce qu’il y a besoin de gérer différemment en ligne, c’est l’attention des élèves, qui est la première condition pour qu’ils apprennent bien. On est encore plus en recherche permanente d’interactions avec nos élèves quand en ligne, lors des stages en ligne, en particulier avec le partage écran des élèves qui est en gros la modalité clé d’interaction pour eux en ligne et en questionnement systématique et vérification qu’ils sont toujours bien avec nous. Après, je dis souvent, je trouve ça curieux qu’on ne se pose pas la question de « mais en présentiel, on apprend bien aussi? » au sens où, si c’était le cas, on n’aurait pas autant de jeunes avec des difficultés scolaires ou un décrochage scolaire, s’il suffisait de faire du présentiel pour bien apprendre.

Moi, j’ai des jeunes qui peuvent être présents physiquement dans un stage ou dans un cours, mais très, très absents, en fait, et donc qui apprennent pas mieux en présentiel.

Un sujet peut être un peu polémique, mais il y a toute une mouvance d’essayer d’écarter les ados de nos écrans ou les écrans des ados. Est ce que là, l’idée de les mettre une demi journée pendant les vacances ou un stage chaque semaine est une bonne idée ? Est ce que rapprocher les écrans des ados est une bonne idée ?

Je vais dire forcément oui, parce que sinon, je n’aurais pas fait Digi Activity. En fait, moi, je pense que sur les écrans, le sujet est moins le temps qu’on y passe que ce qu’on fait avec. J’invite tout le monde à aller lire, par exemple, ce qu’écrit Serge Tisseron, un grand psychologue de ces âges là, il avait fait un article là dessus pendant le confinement. Justement, pour différencier deux choses, c’est à dire des usages individuels ou collectifs. Typiquement, ce n’est pas du tout la même chose de jouer aux jeux vidéo si je suis tout seul ou si je retrouve des copains en ligne avec ça. Et puis les usages, on va dire un peu récréatifs ou des usages de travail. Et de ce point de vue là, chez Digi Activity, justement, mobiliser nos ados, pour qu’ils aient un usage actif et créatif des écrans. Au passage, on fait des stages en demi journée et pas en journée complète, aussi parce que c’est important de faire autre chose. C’est comme tout, et on essaye aussi dans nos stages et dans nos cours, de leur donner un peu d’hygiène.

Moi, il y a une anecdote qui me vient toujours sur le présenciel. Ils font des pauses. Pendant les stages, ils ne restent pas deux heures ou trois heures sans pause. Je rentre dans les salles pour les faire se lever et décoller un peu leurs yeux des écrans. Parce que si on ne fait pas ça, ils quittent l’écran de l’ordinateur pour se mettre sur leur smartphone pendant une pause, tout en restant assis sur une chaise. Et par rapport à ce que vous disiez tout à l’heure sur en ligne, ce n’est pas non plus parce qu’ils sont dans la même salle qu’ils vont se parler. Donc, du coup, je m’amuse avec ça.

Est ce qu’on pourrait peut être terminer par une belle histoire que tu as rencontrée, une anecdote que tu as peut être d’un ado qui a suivi ou un cours ou un stage chez Digi Activity ?

J’en ai beaucoup. Peut être que celle qui, pour moi, est assez marquante, Elle s’est reproduit de cette façon là plusieurs fois, mais c’est la première fois où ça s’est produit. Chez Digi Activity, je pense que c’était dans sa première année d’existence. J’avais un jeune qui venait faire un stage de dessin. Ce jeune là, la maman m’avait prévenue qu’il avait ce qu’on va appeler des troubles de l’apprentissage, donc un peu de trouble de l’attention. Il était aussi haut potentiel, etc. Et au bout du deuxième jour de stage, la maman, elle m’a fait un mail pour dire « c’est extraordinaire,  il passe toujours autant de temps sur les écrans, mais là, au lieu d’être en train de jouer, l’après midi, il continue à dessiner.” Et ce jeune là, le premier jour du stage, il était arrivé avec ses manettes de jeux vidéo parce qu’il avait peur de s’ennuyer pendant le stage. Des histoires comme ça, ça donne à la fois tout le sensn de ce qu’on essaye de faire chez Digi Activity et puis ça montre qu’effectivement, on peut faire des choses avec les ados. Enfin, au sens où souvent, passez moi l’expression, mais moi, j’ai pas mal de gens qui me disent « Comment tu fais pour travailler avec les ados ? C’est chiant, les ados. » Moi, je leur dis « C’est pas chiant, les ados, c’est exigeant.” En fait, il faut avoir beaucoup de répondant et moi, je trouve ça très stimulant.

Merci beaucoup Fabienne pour cette présentation de Digi Activity que tu as fondée. J’imagine que les prochains stages que tu proposes sont pour les vacances de printemps, je crois qu’on le dit maintenant ?

Oui, effectivement, stage de printemps avec, comme on fait du en ligne, sur toutes les zones de vacances scolaires. On démarre avec la zone A, puis B, puis C, donc on a quatre semaines de stage de vacances.

Il y a un site, j’imagine.

Digi-activity.Com

On mettra le lien dans les notes de l’épisode.

Les inscriptions se font sur le site. Il y a aussi sur le site la possibilité de prendre un rendez vous téléphonique pour justement, s’il y a besoin d’aide pour le choix de stage. Mais au delà de ça, on peut aussi, c’est ce que je disais, aborder des questions d’orientation, des questions comme ça. Ce n’est pas “open-bar” total, mais une première discussion de 15 minutes pour aider à réfléchir à des choses.

Parfait. Merci beaucoup Fabienne.

Merci à toi Perrine pour cette invitation. À bientôt.

Digi Activity est sponsor du podcast AZIMUT

Qu’est-ce que La Plateforme?

Épisode sponsorisé

La Plateforme est une école des métiers du numérique et des nouvelles technologies, co-fondée avec le Club Top 20 réunissant les grandes entreprises de la Métropole Aix-Marseille. Elle comprend une offre de formations diversifiées destinée à former des développeurs informatiques, des experts en cybersécurité, des spécialistes en Intelligence Artificielle et des chefs de projets innovation sur des niveaux allant du BAC au BAC+5 .

La Plateforme école du numérique et des nouvelles technologies
La Plateforme école du numérique et des nouvelles technologies

La scolarité est gratuite (entièrement en alternance) et ouverte à tous sans condition d’âge ni de diplôme à l’entrée.

La Plateforme est membre du programme Grande École du Numérique, et Centre de Formation des Apprentis. 

Elle est soutenue par la Région Sud, le Département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence.

L’École a ouvert ses portes au cœur du quartier de la Joliette à Marseille en septembre 2019 avec 50 étudiants. Elle a connu une montée en puissance rapide avec 600 étudiants sur l’année 2022/2023.

Présente à Marseille, à Toulon, à Cannes et bientôt à Martigues, l’école poursuit son développement et porte une ambition encore plus forte à horizon 2025/2026 avec l’ouverture d’un tout nouveau campus capable d’accueillir 3000 étudiants.

Présentation de LA PLATEFORME par son fondateur Cyril Zimmermann

La Plateforme forme des développeurs informatiques, des experts en cybersécurité, des spécialistes en Intelligence Artificielle et des chefs de projets.

✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :

– la raison d’être de cette école des métiers du numérique et des nouvelles technologies fondée à Marseille il y a 3 ans

– les formations proposées par la Plateforme

– le principe et les bénéfices de l’alternance, systématisé dans les formations

– les modalités d’entrée

– les éléments différenciants des écoles concurrentes


Transcript de l’interview de Cyril Zimmermann, fondateur de la Plateforme

Merci d’avoir accepté cette invitation de présenter La Plateforme sur le podcast Azimut à nos auditeurs. Je vous rappelle que nos auditeurs sont des parents, d’élèves au lycée ou des jeunes étudiants. Ce qui serait important pour eux, c’est de comprendre ce que vous avez fondé il y a maintenant trois ans à Marseille, mais avant tout, il serait bien de vous présenter. Qui êtes-vous, Cyril Zimmermann ?

Merci déjà de prendre le temps d’échanger avec moi, et de parler de La Plateforme. Moi, je suis un entrepreneur. J’habite à Marseille depuis 15 ans. J’ai passé à peu près 20 ans à créer des entreprises dans l’univers des nouvelles technologies, du numérique, en France et en étranger. Il y a un petit peu plus de trois ans maintenant, j’ai créé avec d’autres associés et aussi un cercle réunissant les 50 plus grandes entreprises de Marseille, La Plateforme, qui est une école d’informatique nouvelle en son genre, dont on va parler ensemble, j’imagine.

Exactement. Justement, c’est l’occasion d’en parler. Qu’est ce qu’elle a de particulier, La Plateforme ?

Elle a de particulier peut-être d’être récente et de répondre à des besoins, à des analyses, à des constats qui sont les derniers. En tout cas, si je prends mon exemple personnel et il est un peu, je pense, représentatif de ce qui s’est passé dans les 20 dernières années, j’ai toujours eu du mal à recruter des informaticiens. En plus, pour être honnête, je crois que je les ai jamais vraiment bien recrutés, c’est à dire que je restais sur des standards qui étaient des grandes écoles d’ingénieurs, des niveaux Bac+5, si possible, qui venaient de sortir de l’école, mais qui avaient quand même trois ans d’expérience professionnelle et qui connaissaient des langages qui venaient de sortir il y a deux mois. Bref, le mouton à cinq pattes, blanc, noir, multicolore, qu’évidemment personne ne trouve. Donc, en tant qu’employeur, mais comme beaucoup de mes confrères, collègues et aussi les directeurs des ressources humaines d’entreprises plus grandes, on se plaignait quelque part de ne pas pouvoir recruter, mais en réalité, parce qu’on ne pouvait recruter qu’à certains endroits et les formations sur les métiers d’informatique et de numérique n’étaient pas suffisamment diversifiées pour répondre à nos besoins.

Tout le monde n’est pas fait pour faire une grande école d’ingénieurs, pour plein de raisons. Une question d’envie, une question de forme d’esprit, une question de disponibilité. Tout le monde ne fait pas cinq ans d’études dans un Polytech universitaire et de plus en plus de personnes peuvent avoir envie de changer de parcours ou de faire une pause avant de faire des études. Bref, on n’est plus sur des parcours linéaires. Et je trouvais qu’il y avait une espèce d’incohérence en France, se dire « On a 110 000 étudiants en informatique, 25 000 qui sortent diplômés chaque année, mais en fait, il en faut 40 000 pour aller travailler dans les entreprises, les associations, les collectivités territoriales. Donc, il en manque 15 000 chaque année. Pourquoi il en manque 15 000 ? Parce qu’on n’ouvre pas des portes assez larges au public que ça peut intéresser. Et pourtant, l’informatique, ce n’est pas des maths, c’est de la logique. Et la logique, c’est ce qu’il y a de plus communément réparti dans l’esprit humain en France et ailleurs. Donc, ça veut dire que ce n’est pas un truc que de mecs et interdit aux filles. Ça veut dire que ce n’est pas forcément quelque chose qui est réservé aux ingénieurs ni à ceux qui sont bons en maths.

C’est quelque chose qui peut être ouvert à tous les publics de tous les milieux sociaux, de tous les milieux culturels et que, il me paraissait finalement assez utile à la fois pour l’économie, mais aussi assez utile en termes social de faire une école qui soit ouverte à tout le monde et qui puisse offrir des débouchés où à 90, 95 %, on est sûr d’avoir un emploi plutôt bien rémunéré. C’est comme ça qu’on a ouvert la plateforme en 2019. Pour que ça soit vraiment ouvert à tout le monde, on a décidé de recruter des étudiants sans condition de diplôme à l’entrée, c’est à dire que théoriquement, sans Bac, on peut rentrer à La Plateforme. Je dis théoriquement parce qu’aujourd’hui, le Bac concerne 90 à 95% de la population. On a 10% des étudiants de la plateforme qui n’ont pas le Bac, mais potentiellement qui ont déjà travaillé trois ou quatre ans, qui ont une expérience professionnelle, qui potentiellement sont déjà un peu informaticiens, mais qui n’ont pas le Bac pour autant et on leur permet de raccrocher des cursus calqués sur seule université qui sont soit des cursus de trois ans en bachelor, soit de cinq ans avec un niveau master.

C’est accessible sans niveau de diplôme et c’est gratuit dans le sens où il n’y a pas de frais de scolarité à payer puisque l’ensemble du cursus à la plateforme, sauf la première année, se fait en alternance. La première année se fait sur place à l’école et après, tout se fait en alternance.

Vous avez parlé de plein de sujets sur lesquels on va revenir. Avant tout, j’aimerais bien comprendre quelles sont les formations que vous proposez ? Comment est-ce qu’elles s’intitulent ? Quels sont les cours que vous donnez? Et quelle est la pédagogie que vous employez ?

On forme des développeurs web, des développeurs logiciels, des administrateurs système et réseau, ce qu’on appelle aujourd’hui la cybersécurité, et puis des experts en algorithmie, ce qu’on appelle aujourd’hui l’intelligence artificielle. On le fait sur une durée de trois ans à cinq ans. On peut entrer à La Plateforme en première année, mais aussi en deuxième ou en troisième année si le niveau fait qu’on peut directement rattraper les deuxièmes et les troisièmes années. On peut rentrer aussi directement en Master, en MSC.

Et on n’a pas un format pédagogique sous forme de cours. Donc, ce n’est pas un savoir descendant qui vient du professeur vers l’élève. On a un cursus pédagogique qui se déroule parce que les étudiants vont avoir un parcours de projets sur lesquels ils vont devoir travailler en groupe, mais sur lesquels ils vont livrer nos résultats individuellement et être évalués individuellement. L’évaluation, ce n’est pas une note, c’est, derrière chaque projet, l’évaluation de la compétence qui a été acquise par les étudiants. Derrière un projet, il y a toujours plusieurs étudiants.

Même au début, même quand les étudiants arrivent et ne savent pas une ligne de code, on commence tout de suite par un projet. Évidemment, ces projets, ils ne sont pas totalement autonomes pour les faire. On a des pédagogues qui sont là, qui les entourent, qui sont au milieu d’eux et qui sont là pour les aider à franchir des étapes. Ça, c’est les premières semaines, les premiers mois. C’est une pédagogie qui est un peu passive dans la mesure où finalement le pédagogue est là. Elle est très active en réalité par rapport aux pédagogies habituelles, mais le pédagogue est là pour aider. La pédagogie devient de plus en plus active puisque l’étudiant est de plus en plus autonome. Finalement, il va chercher la solution auprès de ses camarades sur la même table ou sur la table d’à côté ou alors sur YouTube en allant chercher un tuto. Ou alors, enfin, s’il y a plus de cinq étudiants qui sont bloqués sur un même niveau, on déclenche un cours et là, il y a du savoir descendant du professeur vers l’élève. Au delà de cette méthode pédagogique qui est celle de la plupart des écoles informatiques maintenant depuis 30 à 40 ans, ce qu’il y a de particulier à la plateforme, c’est qu’on a cette librairie et ce parcours de projets, mais on individualise le parcours de chacun en fonction des compétences acquises et à acquerir.

C’est à dire que si vous et moi, on commence à l’instant T, premier projet, on va le rendre, on va être évalués comme ayant acquis les compétences nécessaires, donc on va passer à un deuxième projet. Mais peut être que vous aurez acquis des compétences mieux que moi dans certains domaines, donc votre deuxième projet va plus être le travail sur des compétences où moi j’aurais été meilleur. Et petit à petit, on va avoir une arborescence comme ça de compétences acquises qui va nous amener à un niveau de titre professionnel reconnu par l’État, Bac+1, Bac+2, Bac+3 jusqu’à Bac+5, mais en ayant eu un parcours de culture de compétences un peu plus pointu pour vous que pour moi sur certains sujets.

Vous disiez tout à l’heure que les langages de programmation évoluent dans le temps. Comment est ce que vous faites à la plateforme pour rester justement à la pointe des compétences nécessaires, plus techniques peut être quand même, pour l’employabilité de vos candidats et étudiants ?

Par les projets. En fait, les candidats et les étudiants apprennent par l’intermédiaire de projets. Ces projets ne sont pas statiques, ils se renouvellent. Et c’est des projets qui se renouvellent parce que les entreprises nous les suggèrent.

Pour être très concrèts aussi, quels sont les diplômes obtenus et pour quels débouchés ? Parce que ça, en tant qu’auditeur parent, souvent, c’est une question qui est importante parce que c’est la façon dont on a un filtre ou peut être un biais, mais en tous les cas, l’importance des diplômes… Qu’est ce que vous pouvez dire ?

Si on parle en termes purement juridiques, on ne donne pas des diplômes, mais on donne des titres professionnels reconnus par l’État, par le ministère du Travail, alors que les diplômes sont des titres reconnus par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ça, c’est pour être très strict sur l’utilisation du vocabulaire. Après, les équivalences sont les mêmes, c’est bac+3, bac+4 ou bac+5. On délivre des titres sur administrateur réseau et sécurité, développeur Web et mobile, développeur logiciel, chef de projet en intelligence artificielle et des masters sur les mêmes disciplines. Ça permet de travailler aussi bien dans une entreprise informatique que dans une entreprise ou même une association ou une collectivité publique, pour soit administrer les systèmes, les réseaux, la sécurité de l’information et se battre contre les intrusions et les cyberattaques. Ça, c’est ce qu’on appelle la cybersécurité. On peut devenir développeur informatique orienté cybersécurité ou développeur informatique orienté intelligence artificielle. On peut devenir chef de projet données, data et intelligence artificielle. Là, on va devoir réfléchir, concevoir un projet à partir des données dont dispose une entreprise pour savoir ce qu’on en fait, comment on va aider son manager à mieux interpréter les données, donc faire de la data visualisation et permettre à chacun d’avoir les bonnes données, la bonne interprétation et les bonnes décisions.

Il y a aussi des métiers liés à la protection des données. Le cadre juridique s’est renforcé ces dernières années pour protéger les données personnelles. Ça a donné lieu à l’émergence de nouveaux métiers. C’est des responsables de la protection des données personnelles, data protection officer, en mots français. Et ça aussi, ce sont des métiers auxquels on forme.

D’accord. Donc tous ces métiers, effectivement, on en entend beaucoup parler. Dans les nouveaux métiers, dans les métiers sur lesquels il y a des difficultés de recrutement, on sent bien qu’il y a une traction en tous les cas des élèves vers l’employabilité. Vous parliez d’apprentissage. J’imagine que cet apprentissage, actuellement, il est important pour permettre d’avoir des études prises en charge financièrement, mais aussi pour l’employabilité ?

Il a plein de vertus. La première, la plus égoïste pour nous, c’est que ça nous permet d’avoir un modèle économique et d’offrir les formations sans frais de scolarité. C’est bien pour nous, mais c’est bien pour les étudiants aussi. Le deuxième avantage, c’est que ça permet à tous les étudiants qui ont envie de faire des études, mais en même temps qui ont envie de bosser. Il y en a plein qui se disent « Oui, les études, c’est chouette, c’est un bon moment de vie, mais en même temps, j’ai envie de rester dans le concret, j’ai envie de rentrer dans le concret. Je veux que ça soit différent du lycée et voire même je veux gagner de l’argent. Quand on est en apprentissage, on gagne entre 50 et 100 % du SMIC suivant son âge. Donc, ça crée des revenus. Le troisième avantage, c’est que ça permet à des personnes qui ne pourraient pas envisager de faire des études, même si c’était gratuit, de se dire « Je vais pouvoir le faire parce que je vais avoir des revenus. » Donc ce n’est pas juste « C’est bien parce qu’en plus, je vais avoir des revenus. » Non, c’est essentiel et ça me permet de faire des études.

J’imagine que l’apprentissage plonge aussi vos étudiants dans la vie économique des entreprises qui les entourent. Est-ce que d’expérience, l’apprentissage débouche sur des propositions d’embauche ou est ce que finalement, c’est décorrélé ?

Non, vous avez raison. Effectivement, tout à l’heure, vous m’avez dit « Est ce que ça favorise l’employabilité ? » La réponse est oui, évidemment. C’est à dire que ça plonge tous nos étudiants dans le concret. Le concret, ça veut dire « Qu’est ce qu’on attend d’entreprises, d’associations, de collectivités locales, des connaissances techniques et informatiques qu’ils ont acquis ? » Et deux, « Qu’est ce que ça veut dire travailler ensemble à plusieurs au sein d’un collectif ? Ce qui n’est pas une évidence du tout qu’on ait un lycée de 18 ans, parce qu’on n’a pas forcément l’idée de ce que ça veut dire, à peine que c’est mon côté et puis c’est contraint. Donc l’employabilité, c’est ça, c’est acquérir cette expérience, savoir comment on s’y adapte, qu’est ce qu’on en tire de positif, qu’est ce qu’on en tire comme leçon sur soi même. Et c’est ça qui fait qu’aujourd’hui, on a à peu près 90% de sorties positives, c’est à dire de l’employabilité à la sortie. Et dans un cas sur deux, les étudiants continuent dans l’entreprise qui leur a fourni une alternance.

C’est intéressant. Est ce qu’il y a des difficultés à trouver ces apprentissages ?

C’est de l’alternance. C’est soit un contrat d’apprentissage, soit un contrat de professionnalisation. Ça dépend de l’âge de l’étudiant. On a un tiers des effectifs de La Plateforme aujourd’hui qui travaillent en relation avec les entreprises pour trouver des postes d’alternance à nos étudiants. Donc, on sait que certains se débrouilleront tout seuls, d’autres auront besoin d’aide et c’est pour ça qu’on a une petite dizaine de personnes qui travaillent là dessus.

Aujourd’hui, pour candidater, si mon enfant est aux alentours du bac; qu’il l’ait ou qu’il ne l’ait pas, on a compris que ça pouvait ne pas être le sujet; comment est ce qu’on candidate à La Plateforme ? Quels sont les critères que vous regardez ? Qu’est ce qu’il faut faire pour candidater?

Avant de candidater, déjà, comme on nous rencontre. On est présents sur la plupart des salons étudiants, que ce soit sur Aix, Marseille, Toulon, la région parisienne et bientôt les Alpes maritimes parce qu’on ouvre à Cannes dans une semaine. On a toutes les informations disponibles sur notre site internet avec des formulaires de prise de contact et on organise des journées portes ouvertes régulièrement tout au long de l’année. La prochaine a lieu d’ailleurs début avril. Le 1er avril pour être précis. Et enfin, on reçoit l’ensemble des candidatures, on rappelle et on rencontre l’ensemble des candidats. Si les candidats veulent entrer en première année, on leur fait un entretien individuel pour vérifier qu’ils ont bien compris, finalement, ce dont on allait parler dans l’enseignement à la plateforme. On leur présente l’école et derrière, on organise une petite session de hackathon où on réunit tous les candidats pour passer de 24 à 48 heures ensemble, et travailler en commun, sur un projet à présenter à la fin devant votre jury. C’est un projet non informatique, mais c’est un projet qui nous permet de détecter la capacité de concentration, l’envie et la capacité de travailler en plusieurs sur un projet et l’envie et la capacité de le présenter devant des autres.

À l’issue de ça, il y a une procédure d’inscription administrative et la rentrée c’est fin septembre. Deuxième cas de figure, des étudiants veulent rentrer directement en deuxième ou en troisième année du bachelor, parce qu’ils sont déjà autodidactes en informatique ou ils ont déjà fait un début de cursus universitaire, et pareil, s’ils veulent rentrer au niveau master. À ce moment là, on fait un entretien individuel et un test technique pour vérifier qu’effectivement, dans leur cursus précédent, ils ont pu acquérir ce qui était nécessaire à ce qu’ils arrivent directement en deuxième, troisième, quatrième ou cinquième année.

Merci beaucoup pour ces renseignements. Pour conclure, comment est ce que vous pourriez décrire les éléments différenciants par rapport aux autres écoles qui existent aussi, les autres écoles d’informatique qui peuvent être citées comme l’École 42, Simplon, Rocket School, etc, ou des écoles d’ingénieurs plus classiques ?

On a repris le modèle et le standard universitaire Bac+3 et Bac+5 parce qu’on pense que c’est un facteur important de prise de confiance en soi, de repères et donc  d’employabilité, tout simplement. Puisque le recrutement, les DRH fonctionnent par rapport à des repères et des standards qui sont nationaux et européens. Ce qui n’est pas forcément le choix de toutes les écoles d’informatique qui privilégient des formations plus courtes. Aujourd’hui, il est possible d’avoir un Bac+2 avec une formation de 12 à 15 mois. Il est possible d’avoir un Bac+3 avec une formation de 18 mois et ça peut fonctionner. Mais on pense que c’est mieux de faire vraiment trois ans de formation pour avoir un Bac+3, parce que ça permet de mûrir. Ça permet, dans notre cas, de faire une alternance pendant deux ans sur les trois années et ça permet d’avoir une meilleure employabilité, d’être plus à l’aise en entretien de recrutement, d’avoir plus d’expérience. Donc, tout simplement, d’être finalement un bourgeon qui devient une belle fleur parce qu’on lui a laissé plus de temps pour ce faire. Et donc, c’est pour ça qu’on ne favorise pas, finalement, la durée courte des formations, à part pour des personnes qui sont en reconversion où là, on a des formations spécifiques.

On a repris le modèle des bac plus 3 et boîtes plus 5 de l’université, mais on a inclus, finalement, l’ingrédient alternance à 100 %, c’est à dire qu’il n’y a pas une formation à la plateforme qui se fait sans alternance. Ça, je crois que c’est unique. Après, notre ADN commun avec l’École 42 et avec Simplon…, c’est effectivement une pédagogie basée sur l’implication des étudiants qui apprennent à apprendre et qui apprennent de façon active, basée sur des projets, mais avec une approche qui est peut être plus large, moins élitiste que certaines écoles où les méthodes “piscine” ou autres sont des filtres de sélection. Nous, on pense qu’un bon informaticien, une bonne informaticienne, un bon chef de projet, une personne qualifiée pour gérer de la donnée ou développer des sites Internet, des applications sur mobile, que sais-je, ce n’est pas uniquement quelqu’un qui a résisté aux filtres de la “piscine” avec une logique marche ou crève, mais quelqu’un qui a une capacité à créer du lien, une empathie, une capacité à communiquer. On sait tous, vous et moi et les personnes qui ont un peu d’expérience professionnelle, que les personnes avec qui on a envie de bosser, les meilleurs, ce n’est pas forcément ceux qui sont techniquement toujours les plus bons, mais c’est ceux qui ont une harmonie entre un niveau de savoir faire technique et un savoir être et une capacité à travailler en commun, une capacité à communiquer.

C’est ça qui fait la motivation, l’engagement, le cadre de vie, le cadre de travail et qu’on peut être moyen en compétences techniques, mais super bon en management et en communication et ça va faire un super chef de projet. On a une démarche qui est assez globale.

Très intéressant. Une dernière question sur les jeunes filles qui postulent, est ce que vous voyez leur nombre augmenter d’année en année ?

Malheureusement pas augmenter d’année en année en termes de pourcentage, parce qu’on est passé de 50 étudiants en 2019 à 600 en ce moment et 1 000 pour la rentrée de septembre. On arrive à maintenir un pourcentage de jeunes filles aux alentours de 20 à 23 % au maximum. Ça ne correspond pas à l’objectif qu’on s’était donné au départ. Mais on en arrive à la conclusion qu’il faut qu’on aille parler et montrer finalement ce que sont nos formations et les débouchés à des jeunes filles qui sont au collège et au lycée si on veut faire progresser ces chiffres. Et donc demain, par exemple, samedi, à La Plateforme, on a le Girls Tech Day où on a une centaine d’inscrites qui viennent participer à des ateliers, prendre de l’information, écouter des témoignages de jeunes femmes ou de femmes moins jeunes qui ont travaillé depuis quelques années ou beaucoup d’années dans l’univers des nouvelles technologies et qui sont là pour montrer que c’est un univers qui n’est pas forcément genré, dans le fond.

Merci beaucoup, Cyril, d’avoir présenté La Plateforme. Je pense que ça intéressera beaucoup nos auditeurs.

Merci Perrine.

La Plateforme est sponsor du podcast AZIMUT