Que propose
Digi Activity ?
Épisode sponsorisé
Digi Activity a été créée en 2017 et propose des stages et cours collectifs de création numérique aux collégiens et lycéens.
Création numérique c’est tout ce qu’on peut faire avec un ordinateur : du codage, de la 3D, du dessin numérique, de la création de jeux vidéo, de la MAO, de la vidéo.
Pendant ces stages et cours les jeunes développent leurs compétences numériques, explorent et se préparent aux métiers du Digital, pratiquent une activité créative.
Les domaines d’expertise de Fabienne sont : l’orientation vers les métiers et les études dans le digital, la pédagogie ou apprendre à apprendre, le développement des compétences numériques.
Les stages et cours Digi Activity ont lieu en ligne ; et en présentiel à Paris. Digi Activity intervient également dans le milieu éducatif.
Présentation de Digi Activity par sa fondatrice Fabienne Salètes Lefèvre
✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :
- les séjours proposés
- les raisons de la création de Digi Activity
- ce qu’on apprend dans ces stages et ces cours
- qui encadre ces stages et cours ?
- quelles sont les particularités de Digi Activity ?
- mettre des ados devant des écrans ,c’est vraiment une bonne idée ?
- Nos ados digital natives ont-ils vraiment besoin d’apprendre le numérique ?
- Peut-on vraiment apprendre aussi bien en ligne qu’en présentiel ?
Transcript de l’interview
Bonjour Fabienne.
Bonjour Perrine.
Merci beaucoup d’avoir accepté cette interview. Je suis très intéressée que tu nous en dises plus sur Digi Activity. Et avant tout, peut-être que tu pourrais te présenter et nous dire pourquoi est ce que tu as créé Digi Activity et ce que propose Digi Activity.
Déjà, merci de m’avoir invitée. Ça me fait plaisir d’être là. Je vais me présenter rapidement. J’ai 48 ans aujourd’hui et j’ai eu un parcours professionnel un peu classique au démarrage de cadre en entreprise pendant une vingtaine d’années. Et j’ai aussi trois filles. Et en fait, ça va faire la transition vers pourquoi j’ai décidé de créer Digi Activity. Parce que quand mes filles ont commencé à grandir et notamment quand l’aînée est arrivée vers 12 ans, je me suis rendue compte, à des choses très bêtes, qu’elle avait beau avoir manipulé les outils digitaux finalement depuis assez jeune, il y avait des trucs qui étaient complètement inconnus pour elle. Et là, j’ai commencé à me dire « C’est un peu bizarre quand même, cette génération dite digital native qui en fait, n’a pas l’air d’être si à l’aise avec ses outils numériques. » Et du coup, ça m’a vraiment amenée à constater qu’ils sont très habiles avec les outils digitaux nos enfants, parce qu’ils sont l’habitude au sens vraiment premier du mot « dextérité », c’est à dire manipulation des objets, on va dire ça comme ça, mais qui a plein de choses qu’ils n’apprennent pas et dont ils vont avoir besoin, en tout cas selon moi, pour la suite.
J’ai décidé de créer Digi Activity parce que je voulais faire quelque chose pour développer fortement les compétences numériques de nos enfants. Pour ça, Digi Activity fait des activités, des stages, des cours, des ateliers de création numérique. Création numérique, c’est tout ce que tu peux faire avec un ordinateur. Ça va de choses assez techniques comme codage et programmation jusqu’à des choses plus artistiques comme le dessin, en passant par la 3D, la musique, etc.
Donc ça, c’est qu’est ce qu’on apprend ? Vous nous avez donné plein de sujets de domaines variés, parce qu’effectivement, entre le dessin et la programmation, ce n’est pas tout à fait la même chose qu’on peut faire avec l’ordinateur. Est-ce qu’il y a une pédagogie spécifique ? Est ce qu’il y a une manière d’apprendre qui est caractéristique à Digi Activity ?
Oui, tout à fait. Ça a été un de mes axes de travail au moment de la création, avec deux choses. Moi, je voulais vraiment travailler sur le public des ados et des préados, collégiens et lycéens. J’ai vraiment cherché une pédagogie qui fonctionne avec cette tranche d’âge 20 et je suis arrivée assez naturellement sur ce qu’on appelle les pédagogies actives, autrement dit celles où on apprend en faisant. Du coup, toutes nos activités sont construites autour de faire et apprendre différentes choses. Ça peut être des connaissances, ça peut être des savoir faire et plus spécifiquement, d’apprendre aussi en faisant des projets. Si je te donne un exemple, tu peux apprendre je fais un parallèle avec un instrument de musique. Tu peux apprendre à faire des gammes au piano à un moment, si tu as envie de jouer à un morceau, il faut se mettre sur un morceau. L’idée, c’est de dire que je peux faire des gammes pour apprendre à coder et à dessiner sur un ordinateur, mais à un moment, je vais apprendre parce que j’ai envie de créer quelque chose. Par rapport à cet objectif que j’ai, qui peut être de faire un petit site interne, de faire une illustration, on va dérouler au signe d’une méthodologie de projet.
Qui est ce qui anime ces stages et ces cours ?
Ça, c’est un second élément important au delà de la pédagogie chez nous, parce qu’en fait, c’est une partie presque intrinsèque de cette pédagogie. Moi, j’ai choisi d’avoir des intervenants, donc, en cadre ces stages et ces cours, qui ne sont pas des profs à plein temps et donc ils sont avant tout des experts, entre guillemets, de ce qu’ils ont à enseigner, avec la caractéristique principale qu’ils ont envie de transmettre. C’est vraiment là dessus que je les recrute et en pratique, c’est 90% des étudiants dans des écoles de jeux vidéo, dans des cursus d’informatique, dans des écoles d’art, etc, en post bac. Et j’ai une dizaine de pour cent de professionnels qui sont contents de venir faire ça en complément de leur activité principale.
On a parlé de la pédagogie active, on a parlé des étudiants encadrants passionnés. Est ce qu’il y a d’autres particularités chez Digi Activity ?
Oui. Je pense que le mieux serait de m’en parler à mes clients, mais moi, j’ai vraiment trois choses où quand je regarde par rapport à d’autres acteurs qui peuvent proposer le même genre de choses, je me dis c’est vraiment différent. Le fait qu’on ne travaille qu’avec les ados et pas avec les enfants. Ça, c’est une vraie particularité. Le fait qu’on soit pluridisciplinaire, tu as beaucoup d’acteurs qui vont être spécialisés sur le codage informatique ou spécialisés sur le dessin. Nous, on a fait le choix d’être pluridisciplinaire parce qu’on veut vraiment que chaque ado puisse trouver une forme de porte d’entrée qui va le motiver, tout simplement. Moi, je me bats parfois contre certaines idées reçues, mais tous les ados n’aiment pas la même chose. Je peux présenter des ados qui n’aiment pas jouer aux jeux vidéo. Je peux présenter des ados qui trouvent que coder, c’est assez rébarbatif, etc. Là, comme le but, c’était vraiment de toucher le maximum d’adolescents, pour les amener à utiliser les écrans autrement, c’était vraiment important d’avoir cette diversité d’activités. Et peut être la dernière chose, c’est qu’on s’occupe beaucoup des parents, parce qu’on travaille essentiellement avec des familles. Et moi, je suis bien placée pour savoir qu’en étant parents, on peut avoir beaucoup de préoccupations, beaucoup d’ambitions, beaucoup d’envie, etc, pour ces enfants. Et donc on passe beaucoup de temps avec les parents à leur donner de l’information, tout simplement, sur ce qui se passe dans les stages et cours pour leurs enfants, à répondre à leurs questions, et notamment les questions d’orientation.
Moi, c’est une de mes activités, finalement, favorites et principales, de passer du temps au téléphone avec certains clients pour répondre à des questions sur « Il a envie de faire une école de jeux vidéo. Qu’est ce qui existe ? », etc.
Est ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur le principe des stages versus les cours ? Parce que j’ai l’impression que les stages, c’est pendant les vacances, c’est ça ?
Oui, tout à fait. En gros, c’est deux formats d’activité différents. Les stages de vacances, c’est un principe de stage intensif où pendant une semaine, tous les matins ou tous les après midi, une jeune va faire un stage de création de jeux vidéo, prise en main d’une tablette graphique, etc. Le cours hebdomadaire, c’est une logique de rendez vous toutes les semaines sur l’année scolaire, de septembre à juin, où en gros, ça reste en contenu. Finalement, ils vont apprendre les bonnes choses, c’est à dire qu’on va retrouver toutes les thématiques dont j’ai parlé, mais avec un rythme d’apprentissage, une modalité d’apprentissage qui est assez différente, au sens où ce n’est pas le même engagement, ce n’est pas la même motivation de venir toutes les semaines faire un cours versus le faire sur une semaine de vacances. Comme je suis, par ailleurs, passionnée de comment le cerveau apprend : l’espacement et la répétition des apprentissages dans le temps, ça aide à mieux mémoriser. Souvent, moi, je dis les stages de vacances, c’est très bien pour découvrir, se faire une première idée de « ça me plaît ou pas » et d’apprendre quand même un minimum de choses. Mais à un moment, si on veut vraiment passer au cran supérieur, c’est « Forme à cours hebdo ».
C’est un petit peu comme un cours de piano. Je reprends ça, ça ne viendrait à personne d’apprendre le piano en ne faisant qu’un stage de vacances et puis plus rien derrière. Là, c’est un petit peu pareil. Pour un apprentissage plus approfondi, le format cours hebdo » est plus adapté à ça.
Comment est-ce que tu qualifierais un stage ou un cours réussi chez Digi Activity ?
On les qualifie parce qu’ on fait remplir systématiquement à nos jeunes élèves un questionnaire de satisfaction. Il y a trois questions qui sont vraiment clés dans ce questionnaire. Ce sont « Est ce que tu as passé un bon moment ? Est-ce que tu es fier de ce que tu as créé ? Est-ce que tu te sens capable de refaire ce que tu as fait pendant le stage ou le cours ? » En gros, les trois s’articulent vraiment par rapport à une logique d’apprentissage parce que s’ils ne passent pas un bon moment, de toute façon, ils n’apprennent rien. S’ils ne sont pas fiers de créer, ça veut dire qu’en gros, la dynamique projet, elle n’a pas bien fonctionné et quelque part, il y a forcément des choses qui se sont perdues en route. Et s’ils ne sont pas capables de refaire tout seul, moi, ça veut dire qu’on est passé un peu à côté de l’objectif premier qui est quand même d’apprendre. On a des très bons taux sur ces trois items là et des bons retours aussi avec des témoignages assez sympas.
Je me posais la question du distanciel, c’est à dire de faire ça en ligne. Est ce que c’est un avantage ou est ce que c’est un inconvénient ou est ce que c’est juste pour une question de praticité ? En termes d’apprentissage pour les ados, justement ?
Tout dépend de comment c’est fait, le “en ligne”, parce que chez Digi Activity, on a commencé le en ligne en septembre 2019, avant la crise sanitaire, et en ayant mené aussi une vraie réflexion sur qu’est ce qu’on doit faire dans un stage ou dans un cours en ligne pour que nos jeunes apprennent aussi bien que quand ils sont au présentiel. Je vais retomber sur toutes les théories de la pédagogie : ce qu’il y a besoin de gérer différemment en ligne, c’est l’attention des élèves, qui est la première condition pour qu’ils apprennent bien. On est encore plus en recherche permanente d’interactions avec nos élèves quand en ligne, lors des stages en ligne, en particulier avec le partage écran des élèves qui est en gros la modalité clé d’interaction pour eux en ligne et en questionnement systématique et vérification qu’ils sont toujours bien avec nous. Après, je dis souvent, je trouve ça curieux qu’on ne se pose pas la question de « mais en présentiel, on apprend bien aussi? » au sens où, si c’était le cas, on n’aurait pas autant de jeunes avec des difficultés scolaires ou un décrochage scolaire, s’il suffisait de faire du présentiel pour bien apprendre.
Moi, j’ai des jeunes qui peuvent être présents physiquement dans un stage ou dans un cours, mais très, très absents, en fait, et donc qui apprennent pas mieux en présentiel.
Un sujet peut être un peu polémique, mais il y a toute une mouvance d’essayer d’écarter les ados de nos écrans ou les écrans des ados. Est ce que là, l’idée de les mettre une demi journée pendant les vacances ou un stage chaque semaine est une bonne idée ? Est ce que rapprocher les écrans des ados est une bonne idée ?
Je vais dire forcément oui, parce que sinon, je n’aurais pas fait Digi Activity. En fait, moi, je pense que sur les écrans, le sujet est moins le temps qu’on y passe que ce qu’on fait avec. J’invite tout le monde à aller lire, par exemple, ce qu’écrit Serge Tisseron, un grand psychologue de ces âges là, il avait fait un article là dessus pendant le confinement. Justement, pour différencier deux choses, c’est à dire des usages individuels ou collectifs. Typiquement, ce n’est pas du tout la même chose de jouer aux jeux vidéo si je suis tout seul ou si je retrouve des copains en ligne avec ça. Et puis les usages, on va dire un peu récréatifs ou des usages de travail. Et de ce point de vue là, chez Digi Activity, justement, mobiliser nos ados, pour qu’ils aient un usage actif et créatif des écrans. Au passage, on fait des stages en demi journée et pas en journée complète, aussi parce que c’est important de faire autre chose. C’est comme tout, et on essaye aussi dans nos stages et dans nos cours, de leur donner un peu d’hygiène.
Moi, il y a une anecdote qui me vient toujours sur le présenciel. Ils font des pauses. Pendant les stages, ils ne restent pas deux heures ou trois heures sans pause. Je rentre dans les salles pour les faire se lever et décoller un peu leurs yeux des écrans. Parce que si on ne fait pas ça, ils quittent l’écran de l’ordinateur pour se mettre sur leur smartphone pendant une pause, tout en restant assis sur une chaise. Et par rapport à ce que vous disiez tout à l’heure sur en ligne, ce n’est pas non plus parce qu’ils sont dans la même salle qu’ils vont se parler. Donc, du coup, je m’amuse avec ça.
Est ce qu’on pourrait peut être terminer par une belle histoire que tu as rencontrée, une anecdote que tu as peut être d’un ado qui a suivi ou un cours ou un stage chez Digi Activity ?
J’en ai beaucoup. Peut être que celle qui, pour moi, est assez marquante, Elle s’est reproduit de cette façon là plusieurs fois, mais c’est la première fois où ça s’est produit. Chez Digi Activity, je pense que c’était dans sa première année d’existence. J’avais un jeune qui venait faire un stage de dessin. Ce jeune là, la maman m’avait prévenue qu’il avait ce qu’on va appeler des troubles de l’apprentissage, donc un peu de trouble de l’attention. Il était aussi haut potentiel, etc. Et au bout du deuxième jour de stage, la maman, elle m’a fait un mail pour dire « c’est extraordinaire, il passe toujours autant de temps sur les écrans, mais là, au lieu d’être en train de jouer, l’après midi, il continue à dessiner.” Et ce jeune là, le premier jour du stage, il était arrivé avec ses manettes de jeux vidéo parce qu’il avait peur de s’ennuyer pendant le stage. Des histoires comme ça, ça donne à la fois tout le sensn de ce qu’on essaye de faire chez Digi Activity et puis ça montre qu’effectivement, on peut faire des choses avec les ados. Enfin, au sens où souvent, passez moi l’expression, mais moi, j’ai pas mal de gens qui me disent « Comment tu fais pour travailler avec les ados ? C’est chiant, les ados. » Moi, je leur dis « C’est pas chiant, les ados, c’est exigeant.” En fait, il faut avoir beaucoup de répondant et moi, je trouve ça très stimulant.
Merci beaucoup Fabienne pour cette présentation de Digi Activity que tu as fondée. J’imagine que les prochains stages que tu proposes sont pour les vacances de printemps, je crois qu’on le dit maintenant ?
Oui, effectivement, stage de printemps avec, comme on fait du en ligne, sur toutes les zones de vacances scolaires. On démarre avec la zone A, puis B, puis C, donc on a quatre semaines de stage de vacances.
Il y a un site, j’imagine.
On mettra le lien dans les notes de l’épisode.
Les inscriptions se font sur le site. Il y a aussi sur le site la possibilité de prendre un rendez vous téléphonique pour justement, s’il y a besoin d’aide pour le choix de stage. Mais au delà de ça, on peut aussi, c’est ce que je disais, aborder des questions d’orientation, des questions comme ça. Ce n’est pas “open-bar” total, mais une première discussion de 15 minutes pour aider à réfléchir à des choses.
Parfait. Merci beaucoup Fabienne.
Merci à toi Perrine pour cette invitation. À bientôt.
Digi Activity est sponsor du podcast AZIMUT