Rencontrez Clémence Delorme

Clemence Delorme

Formatrice et executive coach en communication et leadership

Clémence est membre du Collectif AZIMUT

Lors de ses interventions en entreprise, Clémence Delorme accompagne des clients dont la problématique est le manque de confiance en soi à l’oral, l’incapacité à affirmer son point de vue ou à motiver son équipe autour d’une vision commune. Ancienne timide à l’oral, elle s’est passionnée et spécialisée pour donner les clés de la réussite à l’oral à ses clients et ainsi développer leur charisme et leadership.

Elle rencontre Yvonne de Saint-Denis, et toutes deux s’accordent sur ces questions : comment donner confiance en soi à l’oral aux Jeunes ? Pourquoi attendre la vie en entreprise pour acquérir des compétences de prise de parole et de connaissance de soi, de gestion de son stress ? Oral de 3e, Grand Oral sont autant de temps de prise de parole qui stressent la plupart des élèves : anxiété, peur et maux de ventre à la clé.

Ainsi est né le programme « L’Oral un atout » pour donner confiance à l’Oral aux Jeunes.  Clémence et Yvonne ont su aligner leur volonté d’aider les jeunes et leurs compétences de coaches et de formatrices.

Clémence, formatrice et executive coach en communication et leadership, partage ses techniques professionnelles en les rendant accessibles aux scolaires. Et Yvonne, formatrice en connaissance de soi et communication interpersonnelle, et coach en reconversion, a adapté ses outils aux jeunes. 

Que proposent Yvonne et Clémence avec l’Oral un Atout ?

« 72% sont stressés par la prise de parole* ». L’objectif du programme est ainsi de les accompagner pour apprendre à se connaître, à gérer leur stress, connaître leurs motivations et développer les techniques de prise de parole.

Un concept unique en France : des programmes, adaptés à chaque niveau scolaire (du CE2 à la terminale). Tous les élèves suivent le programme, dans une volonté d’égalité des chances et de la réussite scolaire à l’oral.

En créant le programme l’oral un atout en 2019, Yvonne et Clémence ont fait de l’accompagnement des jeunes à l’oral leur priorité.

Elles préparent les enfants et ados de 8 à 18 ans, à mieux se connaître, à prendre confiance dans leurs capacités (talents…) leur facilitant ainsi leur prise de parole. À ce jour, le programme l’Oral un Atout a formé plus de 800 jeunes dans les établissements publics et privé dans les régions Île de France et Grand Est.

Yvonne et Clémence accompagnent aussi en individuel et en stage « petit groupe » des jeunes préparant leurs oraux ou entretiens (prépa, école de commerce, stages).

Pour en savoir plus sur le programme l’Oral un Atout

* Questionnaire de positionnement donné aux élèves avant les ateliers


Rencontrez Yvonne de Saint Denis

Yvonne de Saint Denis

Formatrice en connaissance de soi et communication interpersonnelle, et coach en reconversion

Yvonne est membre du Collectif AZIMUT

Lors de ses interventions en entreprise, Yvonne a constaté que bon nombre de managers étaient stressés à l’idée d’intervenir en public, voir paralysés. De plus lors d’un de ses séjours à l’étranger, en mettant sa fille, alors en primaire, dans un système éducatif anglophone, Yvonne a pu valider que l’entraînement dès le plus jeune âge à l’expression orale est réellement bénéfique.

Fort de ces expériences, et de la rencontre avec Clémence Delorme, est né le programme L’Oral un atout. En effet Clémence et Yvonne, ont su aligner leur volonté d’aider les jeunes, et leurs compétences de coaches et de formatrices.

Yvonne, formatrice en connaissance de soi et communication interpersonnelle, et coach en reconversion, a adapté ses outils aux jeunes. Et Clémence, formatrice et executive coach en communication et leadership, partage ses techniques professionnelles en les rendant accessibles aux scolaires.

Aider les jeunes à la connaissance d’eux même est devenu sa priorité : se connaître, comprendre sa personnalité, ses motivations, sont des clés pour la vie. Plus nous acquérons cette compétence jeune, mieux nous pouvons comprendre ce qui nous anime et être en cohérence avec notre projet de vie, et notamment notre projet professionnel.

Que proposent Yvonne et Clémence avec l’Oral un Atout ?

« 72% sont stressés par la prise de parole* ». L’objectif du programme est ainsi de les accompagner pour apprendre à se connaître, à gérer leur stress, connaître leurs motivations et développer les techniques de prise de parole.

Un concept unique en France : des programmes, adaptés à chaque niveau scolaire (du CE2 à la terminale). Tous les élèves suivent le programme, dans une volonté d’égalité des chances et de la réussite scolaire à l’oral.

En créant le programme l’oral un atout en 2019, Yvonne et Clémence ont fait de l’accompagnement des jeunes à l’oral leur priorité.

Elles préparent les enfants et ados de 8 à 18 ans, à mieux se connaître, à prendre confiance dans leurs capacités (talents…) leur facilitant ainsi leur prise de parole. À ce jour, le programme l’Oral un Atout a formé plus de 800 jeunes dans les établissements publics et privé dans les régions Île de France et Grand Est.

Yvonne et Clémence accompagnent aussi en individuel et en stage « petit groupe » des jeunes préparant leurs oraux ou entretiens (prépa, école de commerce, stages).

Pour en savoir plus sur le programme l’Oral un Atout

* Questionnaire de positionnement donné aux élèves avant les ateliers


Comment avoir de l’impact à l’oral ?

Comment transformer les 7% de mots en 100% d’impact ?

A l’oral, vous êtes le guide – le narrateur, c’est à vous de raconter l’histoire –  celle de votre parcours –  scolaire, étudiant, professionnel. C’est à vous de donner envie d’être écouté ! Imaginez que le Jury a fait passer 30 entretiens et qu’il est 17h, vous êtes le dernier de la journée à passer. Une personne est sur son téléphone, l’autre soupire et griffonne sur sa feuille et quand vous entrez, le dernier fixe vos chaussures.

Comment attirer leur attention ? La balle est dans votre camp. La qualité de votre plan, de votre introduction et conclusion feront toute la différence. Et cela demande, oui, beaucoup de travail, et voici des tips pour vous faciliter la vie.

Commencez votre introduction par une « accroche » afin d’attirer l’attention.

Une accroche peut être un chiffre clé, une petite histoire, un fait, une citation. 

Ensuite, vient l’annonce du plan pour guider votre interlocuteur.

Rythmez votre discours en vous appuyant sur une formulation simple : « D’abord, je vais vous parler de… Ensuite, j’évoquerai…  Enfin, je terminerai sur l’aspect géographique du sujet.”  Vos 2 ou 3 parties qui vont être développées doivent être claires. Très important : pensez à faire une mini conclusion avant d’enchaîner sur la partie suivante.

Ca y est vous êtes arrivés : vous voilà à votre conclusion.

La conclusion est tout un art, vous avez souvent envie d’en finir vite ! La pire chose à dire est « voilà » en baissant les bras ! Une conclusion c’est un moyen de laisser une bonne impression : vous pouvez résumer vos propos et faire un bilan en donnant votre avis ou faire une conclusion « ouverture » sur un sujet adjacent.

Remerciez aussi !

« Je vous remercie de m’avoir écouté, je vous remercie pour votre attention et je serai ravi maintenant de répondre à vos questions », cela montre votre ouverture, votre capacité à gérer vos émotions et à ouvrir le dialogue avec le Jury, que vous soyez en entretien de personnalité, de recrutement, ou en oral d’examen.

La chasse aux expressions parasites

Pendant le discours, voici une technique pour développer votre fluidité – la chasse aux expressions parasites. Faites la chasse aux expressions parasites « ben, heu », soignez vos conjonctions de liaison et de transition « en effet, parce que » et s’il vous plaît bannissez le fameux « du coup ». Vous avez à disposition plus de 10 adverbes pour le remplacer (donc, ainsi, en effet, aussi, soudainement, ce qui fait que).

Soignez également votre argumentation.

Un argument c’est un message + un fait/ une illustration.

L’échange avec le jury

Quand arrive le moment d’échange avec le Jury, imaginez que celui-ci est aussi là pour vous en savoir plus sur vous ou sur votre analyse. Vous pouvez dire une fois ou deux que vous ne savez pas un « je ne sais pas » clair est toujours mieux que « ben, heuuuuu ».

Ce que vous pouvez retenir sur L’oral globalement, c’est la capacité à se détacher de l’écrit pour raconter et partager vos convictions. Prendre la parole, c’est une immense chance qui nous est donnée pour nous exprimer, donner notre avis, transmettre ce que l’on aime. Souvent mal vécue, la prise de parole est un vrai plaisir quand on prend le temps de se préparer, de prendre soin de soi, et de progresser en demandant des feedbacks bienveillants et constructifs. Alors, Sprint ou marathon : bienvenue dans la course de fond où l’Oral est un atout.

Cet épisode est proposé par Yvonne de Saint Denis et Clémence Delorme

🎧 Les autres épisodes du podcast sur le thème de la préparation de l’oral

➡️ Complétez vos connaissances sur le sujet de la réussite scolaire et des apprentissages

Comment avoir l’air naturel à l’oral ?

La posture : c’est la manière dont nous positionnons notre corps dans l’espace et… pour beaucoup d’entre nous, c’est peu naturel de se tenir droit, les jambes bien droites, le regard bien dirigé. Comment faire pour que, tout en ayant travaillé vos gestes, vous ayez l’air naturel et à l’aise devant un jury ? Nous allons vous donner 5 clés pour vous entraîner.

La première étape, c’est d’être conscient de votre respiration et de vous apaiser.

La respiration est la base de tout : elle nous permet d’être vivant, de contrôler notre rythme cardiaque, de parler clairement en utilisant notre souffle. Pour vous entraîner à respirer profondément, pratiquez la respiration abdominale en posant votre main sur votre ventre (pour vérifier que celui-ci se gonfle et se dégonfle) en comptant sans vous forcer 4 secondes d’inspiration et d’expiration, pour aller jusqu’à 7 secondes. L’essentiel étant de vous ramener au calme.

Ca y est, vous respirez calmement ?

2e étape : la stabilité de votre corps.

Elle commence par la stabilité de vos pieds, ce qu’on appelle l’ancrage au sol. Voici un exercice pour le pratiquer : imaginez que vous êtes un arbre, mettez-vous debout pied bien à plat, redressez-vous, la tête bien droite et prononcez : je vais très bien, je suis calme et je suis capable de vous parler avec confiance ; faites le même exercice en baissant la tête vers le sol, en contractant vos muscles: que sentez-vous comme différence ? 

La posture influence l’énergie que nous ressentons, et c’est cette énergie positive que nous transmettons à nos interlocuteurs ou à un jury – dans le cadre d’un examen par exemple.

Vous êtes ancré, vous respirez calmement?

3e étape : vous pouvez parler !

La respiration abdominale porte votre souffle, ce qui va donner de la puissance à votre voix. Faites comme si vous racontiez une histoire et, pour captiver votre auditoire, pensez à moduler votre voix en variant le ton : fort puis doucement puis plus fort.

Vous pouvez travailler votre souffle en prenant un poème en alexandrins (car 12 pieds à articuler cela prend beaucoup d’air !). Les poèmes de Victor Hugo font par exemple d’excellents entraînements. Prononcez sur une expiration les alexandrins 2 par 2 puis 4 par 4 puis plus… et vous allez augmenter votre rythme respiratoire très rapidement. Efficacité garantie !

4ème étape : le contact visuel

Il est essentiel de créer le contact visuel et d’accompagner vos propos par un regard assuré, allant d’un interlocuteur à l’autre.

5e étape enfin, la dernière : capter l’attention par des gestes ouverts et calmes.

Un geste ouvert, c’est un geste « haut » : c’est-à-dire à hauteur de taille, c’est aussi un geste « rond ». Les bras arrondis, les mains tournées vers votre interlocuteur pour accompagner vos convictions, vous envoyez alors une image d’ouverture et de sérénité. A éviter : ce qu’on appelle les gestes bas, les mains le long des jambes, sans expression.

Soyez vivants de la tête aux pieds !

Ce que vous pouvez retenir : l’impact de votre message est dû à 93% à votre posture et au ton de votre voix !  Les mots seuls («  ce que je dis ») marquent pour 7%. Il est donc très important de travailler toutes ces étapes pour que cela devienne naturel, et que vous laissiez, en toutes occasions, une impression de sérénité et de confiance.

Cet épisode est proposé par Yvonne de Saint Denis et Clémence Delorme

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L’oral : le stress, je gère !

Vous ou votre ado se sent stressé à l’idée de passer un oral, rien de plus fréquent, la bonne nouvelle, c’est que c’est un bon signe, car c’est bien la preuve que nous sommes des êtres vivants. Parfois, certaines émotions peuvent nous bloquer : comme par exemple la peur et la colère, d’autres nous portent et nous amènent à nous dépasser. Avez-vous ou votre ado, les mains moites, la voix qui tremble, les jambes qui flagellent, le regard qui fuit ? Pas de panique, cela se transforme grâce à une préparation.

Si nous sommes trop stressés, notre énergie ne va pas au bon endroit, et nous perdons jusqu’à 80% de nos capacités.

Pour faire face au stress du quotidien, nous avons tous, en nous, un moyen privilégié de remplir ce qui s’appelle une batterie anti-stress.

Pour cela, il faut apprendre à se connaître.

En effet selon votre personnalité, vous aurez besoin, soit de passer un moment chaleureux avec vos amis proches,  soit de passer un moment seul, soit de visionner un film drôle. Vous pourrez aussi avoir envie de participer à une compétition, de planifier votre préparation, d’échanger pour vous sentir bien, pour vous ressourcer et faire face à votre stress.

En effet, nous avons en nous des besoins, parfois inconscients, qui quoiqu’il arrive, ont besoin d’être pris en compte pour que nous fonctionnions de façon optimale. Par exemple, admettons que vous (ou votre ado) ayez comme besoin fondamental d’être en contact avec le monde et vos amis, mais malheureusement à cause de votre emploi du temps vous devez travailler seul pendant 2 semaines : comment vous sentez-vous ? Batterie à plat ? 

Mais aussitôt que vous aurez de nouveaux des contacts, votre batterie va se remplir et vous allez constater un regain d’énergie. Il en est de même d’autres besoins comme avoir besoin d’action, de défi, ou besoin de se retrouver seul.

Au-delà de bien se connaître, apprenez, vous ou votre ado à respirer.

En effet, la respiration est essentielle au fonctionnement de nos cellules. Avoir une respiration calme et profonde, nous permet de nous recentrer et de faire baisser notre rythme cardiaque pour retrouver notre sérénité : vous pouvez ainsi faire de la cohérence cardiaque, de nombreuses applications sont disponibles. Pourquoi la cohérence cardiaque ? Car en 5 petites minutes de respiration guidée pendant laquelle on remplit visuellement un cercle puis on le vide en un temps compris entre 3 et 4 secondes, nous pouvons ainsi réguler notre système nerveux autonome (notre pilote automatique) et ainsi réduire l’intensité des effets du stress sur notre organisme.

Une astuce souvent oubliée pour être performant est l’hydratation : avec de l’eau.

Pas de boisson sucrée avant un examen, car le sucre excite en premier lieu puis provoque une baisse d’énergie lorsqu’il y a une chute de glucose dans votre sang. Votre cerveau vous remerciera, car les neurones seront alors capables d’être au top de leur forme.

Dans un autre épisode intitulé Adopte une posture sereine : comment avoir l’air naturel à l’oral ?, nous vous expliquerons l’importance des différents éléments qui permettent le jour J, d’être dans une attitude sereine.

Cet épisode est proposé par Yvonne de Saint Denis et Clémence Delorme

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L’oral : Sprint ou Marathon?

On estime à 75 % de la population ceux qui ressentent un malaise pour parler en public. Si vous ou votre ado en faites partie, vous voyez, vous n’êtes pas les seuls à ressentir du stress ou de la peur à l’approche de vos oraux.

Alors pas de panique, nous allons vous dévoiler comment faire de l’oral un atout.

Dans cet épisode, nous allons utiliser une métaphore empruntée des sportifs : lorsque nous passons un oral, courons-nous un sprint ou un marathon ?

Pour bien préparer un oral, il faut prendre en considération 3 phases

Avant, pendant et après. Vous n’auriez pas l’idée d’aller courir un marathon de 42 km sans préparation ! Et bien pour réussir votre oral, c’est pareil, entraînez-vous.

Que pouvez-vous faire ou conseillez à votre ado pour la phase avant ?

La première étape va donc consister à gérer ses émotions, et son stress.

Les émotions, c’est un sms envoyé à votre cerveau pour modifier notre comportement. Par exemple, si j’ai peur, je vais chercher à me rassurer. Plus  nous nommerons précisément l’émotion que nous ressentons, mieux nous serons en capacité de la gérer.

Pour apaiser son stress, rien de mieux que de décoder la façon dont nous fonctionnons. Comprendre dans quels environnements nous nous sentons bien, quelles sont les paroles qui nous font du bien. Cela va nous aider à savoir où trouver notre énergie ou nous apaiser. Par exemple,  sentir que nous sommes au top après avoir pris un moment pour nous seul ou au contraire quand nous avons passé une journée avec nos meilleurs amis, nous renseignera sur que faire avant un examen pour apaiser mon stress.

La seconde étape de l’entraînement, va consister à travailler posture et respiration, et surtout notre voix. Notre posture doit être ancrée et stable en travaillant notamment sur la position de nos pieds, de notre corps, de nos mains etc. Notre respiration est un outil très puissant pour obtenir un retour au calme et bien oxygéner votre cerveau. Notre voix, car elle est le reflet de la façon dont nous nous sentons à l’instant T et de la confiance qu’on peut nous accorder : mettez de la puissance, et pensez à bien articuler.

La troisième étape va consister à maîtriser notre contenu et de définir la structure de notre oral afin d’avoir un maximum d’impact.

Passons maintenant à ce qui se passe pendant

Un élément essentiel est de prendre du plaisir de partager ce que nous allons dire à notre auditoire. Appliquez tous les conseils donnés précédemment sur votre posture afin de faire déjà une bonne impression. Il est important de donner envie au jury d’en savoir plus, vous pourrez ainsi orienter les questions finales. Toute occasion est bonne pour vous entraîner, au sein de votre famille, avec vos amis, à la cantine, au café etc. Commencez en parlant des choses pour lesquelles vous prenez du plaisir : un livre lu, une séance de cinéma, une vidéo youtube, tout est bon pour s’entraîner.

Pour finir, quoi faire après ?

Et bien tout simplement demander un feedback sur vos essais, c’est essentiel pour pouvoir progresser. Demandez à votre auditoire : ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont observé, ce qu’ils ont retenu cela vous permettra d’avoir un feedback constructif et factuel.

Comme vous le voyez, préparer un oral est à la fois courir un sprint pendant, et un marathon lors de toute la préparation.

Dans notre autre épisode intitulé « le stress, je gère », nous vous expliquerons l’importance des différents éléments qui permettent de gérer notre stress. 

Cet épisode est proposé par Yvonne de Saint Denis et Clémence Delorme

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Les fiches de révision, sont-elles vraiment utiles ?

Conseillez-vous à votre ado de faire des fiches de révision, ou faites-vous partie de ceux qui estiment que cela prend trop de temps, que ça n’a aucune valeur ajoutée?

On voit des lycéens et des étudiants réussir avec ou sans fiches. Alors qu’en est-il réellement ? Les fiches de révisions sont-elles vraiment utiles ?

Prendre conscience des étapes nécessaires pour bien mémoriser

Tout d’abord, il faut prendre conscience des trois étapes qui sont nécessaires pour bien mémoriser :

·   Sélectionner les informations à mémoriser et les comprendre

·   Les revoir régulièrement pour mémoriser sur le long terme et éviter le piège de l’oubli qui est systématique quand on ne révise qu’une seule fois

·   S’entrainer, se mettre dans les conditions d’une évaluation pour savoir retrouver et mobiliser ce que l’on a appris le jour J

Et pour cela il faut avoir en tête que vous devrez effectuer trois types d’action :

·   Comprendre les informations ; Ce qui nécessite que vous vous posiez des questions, que vous cherchiez à y répondre, et que vous fassiez des liens entre les différentes informations que vous devez vous approprier.

·   Mémoriser ; Ce qui implique que vous anticipiez l’usage concret que vous allez faire des informations.

·   Et enfin réfléchir pour réutiliser les informations apprises ; Ce qui suppose que vous ayez structuré vos connaissances de manière claire et organisée dans votre tête, et que vous ayez une vue d’ensemble des informations à votre disposition afin de sélectionner rapidement ce qui vous sera utile lors de l’évaluation.

Fiches ou pas fiches

La question n’est pas tant de savoir s’il faut ou non faire des fiches mais bien de savoir si on respecte les principales étapes de la mémorisation quand on apprend ses cours.

C’est ce qui explique que certains étudiants n’ont pas besoin de faire de fiche de révision pour réussir leurs examens car ils réalisent spontanément les différentes opérations mentales (comprendre, mémoriser, réfléchir) lorsqu’ils apprennent. 

Lorsqu’ils écoutent l’enseignant pendant un cours (ou qu’ils reprennent leurs notes après-coup), ils se posent des questions pour mettre les informations en lien les unes avec les autres. Ils anticipent également d’emblée l’usage concret qu’ils pourront en faire.

Lorsqu’ils font un exercice, ils ne s’attachent pas à mémoriser les réponses, mais à cerner les étapes logiques de résolution du problème général dont l’exercice n’est en fait qu’un exemple parmi d’autres.

Lorsqu’ils sont en examen, ils ont pris du recul vis-à-vis du contenu du cours, qu’ils ont structuré et organisé dans leur tête ce qui leur permet de faire sereinement des liens entre les questions posées et les connaissances qu’ils maîtrisent.

Vous devez donc vous poser la question suivante : faites-vous spontanément ce travail de questionnement, de mise en lien et de structuration lorsque vous apprenez ?

Si vous ne le faites pas, élaborer des fiches de révision est une technique efficace pour vous aider à comprendre, mémoriser et réfléchir plus efficacement.

Mais attention, il ne sert à rien de faire des fiches si vous vous contentez de recopier les informations sans vous poser aucune question, et si vous souhaitez les mémoriser sans avoir aucune idée de la façon dont vous pourrez les utiliser ensuite…

Les fiches sont inutiles si :

·   Elles ne sont pas bien faites. Par exemple, réécrire en plus petit l’intégralité du cours n’est pas une fiche pertinente. C’est seulement une perte de temps !

·   Elles ne correspondent pas à votre besoin. Par exemple vous avez besoin de structurer et de comprendre et votre fiche est une liste d’informations sans lien les unes avec les autres

·   Vous ne les travaillez pas régulièrement.

·   Vous les relisez passivement. En effet, on sait que pour mémoriser efficacement il faut restituer à l’écrit ou à l’oral ce que l’on vient de lire. L’objectif est de mettre ainsi en évidence ce que l’on a retenu et surtout ce que l’on n’a pas retenu. Mettre le doigt sur ce que l’on ne sait pas, c’est déjà une première étape vers la mémorisation de l’information !

·   Vous ne vous entraînez pas mais misez tout sur la relecture de vos fiches

Quand faire des fiches ?

Il n’est pas forcément nécessaire de faire des fiches tout le temps et pour tous les cours, vous pouvez les utiliser quand :

·   Il y a beaucoup plus d’informations à mémoriser.

·   Les cours sont compliqués à comprendre.

·   Quand vous avez peu d’évaluations sur un sujet

·   Les exercices faits en cours ne permettent pas d’utiliser tous les outils à connaître.

Qu’est-ce qu’une bonne fiche de révision ?

Le problème n’est pas la fiche de révision en elle-même mais la méthode pour la réaliser.

Une méthode efficace doit vous “obliger” à réaliser les opérations mentales qui vont servir vos objectifs.

Si vous voulez comprendre un contenu, il faut que votre méthode vous “oblige” à vous questionner, à faire des liens et à anticiper l’usage concret des informations.

Si vous voulez mémoriser plus efficacement, il faut que votre méthode vous “oblige” à exploiter les principes de la mémoire pour les mettre au service de la mémorisation de votre contenu.

Si vous voulez réfléchir de manière plus efficiente, il faut que votre méthode vous “oblige” à structurer, ordonner et mettre en lien vos connaissances. 

Faire une fiche doit permettre de répondre aux questions : « Pourquoi nous demande-t-on de savoir cela ? », « A quoi cela va-t-il m’être utile ? », « A quelle question cette information permet-elle de répondre ? « , « Quels sont les exercices dans lesquels j’ai utilisé cette définition, formule, théorème ? », etc.

 Enfin une fiche doit être attrayante (donner envie d’être utilisée régulièrement) et synthétique. En effet, voir que tout son cours tient sur une seule feuille a un côté rassurant aux moments des révisions.

Bonne écoute! N’oubliez pas de vous abonner.

Cet épisode est proposé par Odile COLLENOT

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Que propose
Digi Activity ?

Épisode sponsorisé

Digi Activity a été créée en 2017 et propose des stages et cours  collectifs de création numérique aux collégiens et lycéens.

Création numérique c’est tout ce qu’on peut faire avec un ordinateur : du codage, de la 3D, du dessin numérique, de la création de jeux vidéo, de la MAO, de la vidéo.

Digi-Activity-cours-et-stages-de-creation-numerique-pour-adolescents

Pendant ces stages et cours les jeunes développent leurs compétences numériques, explorent et se préparent aux métiers du Digital, pratiquent une activité créative.

Les domaines d’expertise de Fabienne sont : l’orientation vers les métiers et les études dans le digital, la pédagogie ou apprendre à apprendre, le développement des compétences numériques.

Les stages et cours Digi Activity ont lieu en ligne ; et en présentiel à Paris. Digi Activity intervient également dans le milieu éducatif.

Présentation de Digi Activity par sa fondatrice Fabienne Salètes Lefèvre

✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :

  • les séjours proposés
  • les raisons de la création de Digi Activity
  • ce qu’on apprend dans ces stages et ces cours
  • qui encadre ces stages et cours ?
  • quelles sont les particularités de Digi Activity ?
  • mettre des ados devant des écrans ,c’est vraiment une bonne idée ?
  • Nos ados digital natives ont-ils vraiment besoin d’apprendre le numérique ?
  • Peut-on vraiment apprendre aussi bien en ligne qu’en présentiel ?

Transcript de l’interview

Bonjour Fabienne.

Bonjour Perrine.

Merci beaucoup d’avoir accepté cette interview. Je suis très intéressée que tu nous en dises plus sur Digi Activity. Et avant tout, peut-être que tu pourrais te présenter et nous dire pourquoi est ce que tu as créé Digi Activity et ce que propose Digi Activity.

Déjà, merci de m’avoir invitée. Ça me fait plaisir d’être là. Je vais me présenter rapidement. J’ai 48 ans aujourd’hui et j’ai eu un parcours professionnel un peu classique au démarrage de cadre en entreprise pendant une vingtaine d’années. Et j’ai aussi trois filles. Et en fait, ça va faire la transition vers pourquoi j’ai décidé de créer Digi Activity. Parce que quand mes filles ont commencé à grandir et notamment quand l’aînée est arrivée vers 12 ans, je me suis rendue compte, à des choses très bêtes, qu’elle avait beau avoir manipulé les outils digitaux finalement depuis assez jeune, il y avait des trucs qui étaient complètement inconnus pour elle. Et là, j’ai commencé à me dire « C’est un peu bizarre quand même, cette génération dite digital native qui en fait, n’a pas l’air d’être si à l’aise avec ses outils numériques. » Et du coup, ça m’a vraiment amenée à constater qu’ils sont très habiles avec les outils digitaux nos enfants, parce qu’ils sont l’habitude au sens vraiment premier du mot « dextérité », c’est à dire manipulation des objets, on va dire ça comme ça, mais qui a plein de choses qu’ils n’apprennent pas et dont ils vont avoir besoin, en tout cas selon moi, pour la suite.

J’ai décidé de créer Digi Activity parce que je voulais faire quelque chose pour développer fortement les compétences numériques de nos enfants. Pour ça, Digi Activity fait des activités, des stages, des cours, des ateliers de création numérique. Création numérique, c’est tout ce que tu peux faire avec un ordinateur. Ça va de choses assez techniques comme codage et programmation jusqu’à des choses plus artistiques comme le dessin, en passant par la 3D, la musique, etc.

Donc ça, c’est qu’est ce qu’on apprend ? Vous nous avez donné plein de sujets de domaines variés, parce qu’effectivement, entre le dessin et la programmation, ce n’est pas tout à fait la même chose qu’on peut faire avec l’ordinateur. Est-ce qu’il y a une pédagogie spécifique ? Est ce qu’il y a une manière d’apprendre qui est caractéristique à Digi Activity ?

Oui, tout à fait. Ça a été un de mes axes de travail au moment de la création, avec deux choses. Moi, je voulais vraiment travailler sur le public des ados et des préados, collégiens et lycéens. J’ai vraiment cherché une pédagogie qui fonctionne avec cette tranche d’âge 20 et je suis arrivée assez naturellement sur ce qu’on appelle les pédagogies actives, autrement dit celles où on apprend en faisant. Du coup, toutes nos activités sont construites autour de faire et apprendre différentes choses. Ça peut être des connaissances, ça peut être des savoir faire et plus spécifiquement, d’apprendre aussi en faisant des projets. Si je te donne un exemple, tu peux apprendre je fais un parallèle avec un instrument de musique. Tu peux apprendre à faire des gammes au piano à un moment, si tu as envie de jouer à un morceau, il faut se mettre sur un morceau. L’idée, c’est de dire que je peux faire des gammes pour apprendre à coder et à dessiner sur un ordinateur, mais à un moment, je vais apprendre parce que j’ai envie de créer quelque chose. Par rapport à cet objectif que j’ai, qui peut être de faire un petit site interne, de faire une illustration, on va dérouler au signe d’une méthodologie de projet.

Qui est ce qui anime ces stages et ces cours ?

Ça, c’est un second élément important au delà de la pédagogie chez nous, parce qu’en fait, c’est une partie presque intrinsèque de cette pédagogie. Moi, j’ai choisi d’avoir des intervenants, donc, en cadre ces stages et ces cours, qui ne sont pas des profs à plein temps et donc ils sont avant tout des experts, entre guillemets, de ce qu’ils ont à enseigner, avec la caractéristique principale qu’ils ont envie de transmettre. C’est vraiment là dessus que je les recrute et en pratique, c’est 90% des étudiants dans des écoles de jeux vidéo, dans des cursus d’informatique, dans des écoles d’art, etc, en post bac. Et j’ai une dizaine de pour cent de professionnels qui sont contents de venir faire ça en complément de leur activité principale.

On a parlé de la pédagogie active, on a parlé des étudiants encadrants passionnés. Est ce qu’il y a d’autres particularités chez Digi Activity ?

Oui. Je pense que le mieux serait de m’en parler à mes clients, mais moi, j’ai vraiment trois choses où quand je regarde par rapport à d’autres acteurs qui peuvent proposer le même genre de choses, je me dis c’est vraiment différent. Le fait qu’on ne travaille qu’avec les ados et pas avec les enfants. Ça, c’est une vraie particularité. Le fait qu’on soit pluridisciplinaire, tu as beaucoup d’acteurs qui vont être spécialisés sur le codage informatique ou spécialisés sur le dessin. Nous, on a fait le choix d’être pluridisciplinaire parce qu’on veut vraiment que chaque ado puisse trouver une forme de porte d’entrée qui va le motiver, tout simplement. Moi, je me bats parfois contre certaines idées reçues, mais tous les ados n’aiment pas la même chose. Je peux présenter des ados qui n’aiment pas jouer aux jeux vidéo. Je peux présenter des ados qui trouvent que coder, c’est assez rébarbatif, etc. Là, comme le but, c’était vraiment de toucher le maximum d’adolescents, pour les amener à utiliser les écrans autrement, c’était vraiment important d’avoir cette diversité d’activités. Et peut être la dernière chose, c’est qu’on s’occupe beaucoup des parents, parce qu’on travaille essentiellement avec des familles. Et moi, je suis bien placée pour savoir qu’en étant parents, on peut avoir beaucoup de préoccupations, beaucoup d’ambitions, beaucoup d’envie, etc, pour ces enfants. Et donc on passe beaucoup de temps avec les parents à leur donner de l’information, tout simplement, sur ce qui se passe dans les stages et cours pour leurs enfants, à répondre à leurs questions, et notamment les questions d’orientation.

Moi, c’est une de mes activités, finalement, favorites et principales, de passer du temps au téléphone avec certains clients pour répondre à des questions sur « Il a envie de faire une école de jeux vidéo. Qu’est ce qui existe ? », etc.

Est ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur le principe des stages versus les cours ? Parce que j’ai l’impression que les stages, c’est pendant les vacances, c’est ça ?

Oui, tout à fait. En gros, c’est deux formats d’activité différents. Les stages de vacances, c’est un principe de stage intensif où pendant une semaine, tous les matins ou tous les après midi, une jeune va faire un stage de création de jeux vidéo, prise en main d’une tablette graphique, etc. Le cours hebdomadaire, c’est une logique de rendez vous toutes les semaines sur l’année scolaire, de septembre à juin, où en gros, ça reste en contenu. Finalement, ils vont apprendre les bonnes choses, c’est à dire qu’on va retrouver toutes les thématiques dont j’ai parlé, mais avec un rythme d’apprentissage, une modalité d’apprentissage qui est assez différente, au sens où ce n’est pas le même engagement, ce n’est pas la même motivation de venir toutes les semaines faire un cours versus le faire sur une semaine de vacances. Comme je suis, par ailleurs, passionnée de comment le cerveau apprend : l’espacement et la répétition des apprentissages dans le temps, ça aide à mieux mémoriser. Souvent, moi, je dis les stages de vacances, c’est très bien pour découvrir, se faire une première idée de « ça me plaît ou pas » et d’apprendre quand même un minimum de choses. Mais à un moment, si on veut vraiment passer au cran supérieur, c’est « Forme à cours hebdo ».

C’est un petit peu comme un cours de piano. Je reprends ça, ça ne viendrait à personne d’apprendre le piano en ne faisant qu’un stage de vacances et puis plus rien derrière. Là, c’est un petit peu pareil. Pour un apprentissage plus approfondi, le format cours hebdo » est plus adapté à ça.

Comment est-ce que tu qualifierais un stage ou un cours réussi chez Digi Activity ?

On les qualifie parce qu’ on fait remplir systématiquement à nos jeunes élèves un questionnaire de satisfaction. Il y a trois questions qui sont vraiment clés dans ce questionnaire. Ce sont « Est ce que tu as passé un bon moment ? Est-ce que tu es fier de ce que tu as créé ? Est-ce que tu te sens capable de refaire ce que tu as fait pendant le stage ou le cours ? » En gros, les trois s’articulent vraiment par rapport à une logique d’apprentissage parce que s’ils ne passent pas un bon moment, de toute façon, ils n’apprennent rien. S’ils ne sont pas fiers de créer, ça veut dire qu’en gros, la dynamique projet, elle n’a pas bien fonctionné et quelque part, il y a forcément des choses qui se sont perdues en route. Et s’ils ne sont pas capables de refaire tout seul, moi, ça veut dire qu’on est passé un peu à côté de l’objectif premier qui est quand même d’apprendre. On a des très bons taux sur ces trois items là et des bons retours aussi avec des témoignages assez sympas.

Je me posais la question du distanciel, c’est à dire de faire ça en ligne. Est ce que c’est un avantage ou est ce que c’est un inconvénient ou est ce que c’est juste pour une question de praticité ? En termes d’apprentissage pour les ados, justement ?

Tout dépend de comment c’est fait, le “en ligne”, parce que chez Digi Activity, on a commencé le en ligne en septembre 2019, avant la crise sanitaire, et en ayant mené aussi une vraie réflexion sur qu’est ce qu’on doit faire dans un stage ou dans un cours en ligne pour que nos jeunes apprennent aussi bien que quand ils sont au présentiel. Je vais retomber sur toutes les théories de la pédagogie : ce qu’il y a besoin de gérer différemment en ligne, c’est l’attention des élèves, qui est la première condition pour qu’ils apprennent bien. On est encore plus en recherche permanente d’interactions avec nos élèves quand en ligne, lors des stages en ligne, en particulier avec le partage écran des élèves qui est en gros la modalité clé d’interaction pour eux en ligne et en questionnement systématique et vérification qu’ils sont toujours bien avec nous. Après, je dis souvent, je trouve ça curieux qu’on ne se pose pas la question de « mais en présentiel, on apprend bien aussi? » au sens où, si c’était le cas, on n’aurait pas autant de jeunes avec des difficultés scolaires ou un décrochage scolaire, s’il suffisait de faire du présentiel pour bien apprendre.

Moi, j’ai des jeunes qui peuvent être présents physiquement dans un stage ou dans un cours, mais très, très absents, en fait, et donc qui apprennent pas mieux en présentiel.

Un sujet peut être un peu polémique, mais il y a toute une mouvance d’essayer d’écarter les ados de nos écrans ou les écrans des ados. Est ce que là, l’idée de les mettre une demi journée pendant les vacances ou un stage chaque semaine est une bonne idée ? Est ce que rapprocher les écrans des ados est une bonne idée ?

Je vais dire forcément oui, parce que sinon, je n’aurais pas fait Digi Activity. En fait, moi, je pense que sur les écrans, le sujet est moins le temps qu’on y passe que ce qu’on fait avec. J’invite tout le monde à aller lire, par exemple, ce qu’écrit Serge Tisseron, un grand psychologue de ces âges là, il avait fait un article là dessus pendant le confinement. Justement, pour différencier deux choses, c’est à dire des usages individuels ou collectifs. Typiquement, ce n’est pas du tout la même chose de jouer aux jeux vidéo si je suis tout seul ou si je retrouve des copains en ligne avec ça. Et puis les usages, on va dire un peu récréatifs ou des usages de travail. Et de ce point de vue là, chez Digi Activity, justement, mobiliser nos ados, pour qu’ils aient un usage actif et créatif des écrans. Au passage, on fait des stages en demi journée et pas en journée complète, aussi parce que c’est important de faire autre chose. C’est comme tout, et on essaye aussi dans nos stages et dans nos cours, de leur donner un peu d’hygiène.

Moi, il y a une anecdote qui me vient toujours sur le présenciel. Ils font des pauses. Pendant les stages, ils ne restent pas deux heures ou trois heures sans pause. Je rentre dans les salles pour les faire se lever et décoller un peu leurs yeux des écrans. Parce que si on ne fait pas ça, ils quittent l’écran de l’ordinateur pour se mettre sur leur smartphone pendant une pause, tout en restant assis sur une chaise. Et par rapport à ce que vous disiez tout à l’heure sur en ligne, ce n’est pas non plus parce qu’ils sont dans la même salle qu’ils vont se parler. Donc, du coup, je m’amuse avec ça.

Est ce qu’on pourrait peut être terminer par une belle histoire que tu as rencontrée, une anecdote que tu as peut être d’un ado qui a suivi ou un cours ou un stage chez Digi Activity ?

J’en ai beaucoup. Peut être que celle qui, pour moi, est assez marquante, Elle s’est reproduit de cette façon là plusieurs fois, mais c’est la première fois où ça s’est produit. Chez Digi Activity, je pense que c’était dans sa première année d’existence. J’avais un jeune qui venait faire un stage de dessin. Ce jeune là, la maman m’avait prévenue qu’il avait ce qu’on va appeler des troubles de l’apprentissage, donc un peu de trouble de l’attention. Il était aussi haut potentiel, etc. Et au bout du deuxième jour de stage, la maman, elle m’a fait un mail pour dire « c’est extraordinaire,  il passe toujours autant de temps sur les écrans, mais là, au lieu d’être en train de jouer, l’après midi, il continue à dessiner.” Et ce jeune là, le premier jour du stage, il était arrivé avec ses manettes de jeux vidéo parce qu’il avait peur de s’ennuyer pendant le stage. Des histoires comme ça, ça donne à la fois tout le sensn de ce qu’on essaye de faire chez Digi Activity et puis ça montre qu’effectivement, on peut faire des choses avec les ados. Enfin, au sens où souvent, passez moi l’expression, mais moi, j’ai pas mal de gens qui me disent « Comment tu fais pour travailler avec les ados ? C’est chiant, les ados. » Moi, je leur dis « C’est pas chiant, les ados, c’est exigeant.” En fait, il faut avoir beaucoup de répondant et moi, je trouve ça très stimulant.

Merci beaucoup Fabienne pour cette présentation de Digi Activity que tu as fondée. J’imagine que les prochains stages que tu proposes sont pour les vacances de printemps, je crois qu’on le dit maintenant ?

Oui, effectivement, stage de printemps avec, comme on fait du en ligne, sur toutes les zones de vacances scolaires. On démarre avec la zone A, puis B, puis C, donc on a quatre semaines de stage de vacances.

Il y a un site, j’imagine.

Digi-activity.Com

On mettra le lien dans les notes de l’épisode.

Les inscriptions se font sur le site. Il y a aussi sur le site la possibilité de prendre un rendez vous téléphonique pour justement, s’il y a besoin d’aide pour le choix de stage. Mais au delà de ça, on peut aussi, c’est ce que je disais, aborder des questions d’orientation, des questions comme ça. Ce n’est pas “open-bar” total, mais une première discussion de 15 minutes pour aider à réfléchir à des choses.

Parfait. Merci beaucoup Fabienne.

Merci à toi Perrine pour cette invitation. À bientôt.

Digi Activity est sponsor du podcast AZIMUT

Qu’est-ce que La Plateforme?

Épisode sponsorisé

La Plateforme est une école des métiers du numérique et des nouvelles technologies, co-fondée avec le Club Top 20 réunissant les grandes entreprises de la Métropole Aix-Marseille. Elle comprend une offre de formations diversifiées destinée à former des développeurs informatiques, des experts en cybersécurité, des spécialistes en Intelligence Artificielle et des chefs de projets innovation sur des niveaux allant du BAC au BAC+5 .

La Plateforme école du numérique et des nouvelles technologies
La Plateforme école du numérique et des nouvelles technologies

La scolarité est gratuite (entièrement en alternance) et ouverte à tous sans condition d’âge ni de diplôme à l’entrée.

La Plateforme est membre du programme Grande École du Numérique, et Centre de Formation des Apprentis. 

Elle est soutenue par la Région Sud, le Département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence.

L’École a ouvert ses portes au cœur du quartier de la Joliette à Marseille en septembre 2019 avec 50 étudiants. Elle a connu une montée en puissance rapide avec 600 étudiants sur l’année 2022/2023.

Présente à Marseille, à Toulon, à Cannes et bientôt à Martigues, l’école poursuit son développement et porte une ambition encore plus forte à horizon 2025/2026 avec l’ouverture d’un tout nouveau campus capable d’accueillir 3000 étudiants.

Présentation de LA PLATEFORME par son fondateur Cyril Zimmermann

La Plateforme forme des développeurs informatiques, des experts en cybersécurité, des spécialistes en Intelligence Artificielle et des chefs de projets.

✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :

– la raison d’être de cette école des métiers du numérique et des nouvelles technologies fondée à Marseille il y a 3 ans

– les formations proposées par la Plateforme

– le principe et les bénéfices de l’alternance, systématisé dans les formations

– les modalités d’entrée

– les éléments différenciants des écoles concurrentes


Transcript de l’interview de Cyril Zimmermann, fondateur de la Plateforme

Merci d’avoir accepté cette invitation de présenter La Plateforme sur le podcast Azimut à nos auditeurs. Je vous rappelle que nos auditeurs sont des parents, d’élèves au lycée ou des jeunes étudiants. Ce qui serait important pour eux, c’est de comprendre ce que vous avez fondé il y a maintenant trois ans à Marseille, mais avant tout, il serait bien de vous présenter. Qui êtes-vous, Cyril Zimmermann ?

Merci déjà de prendre le temps d’échanger avec moi, et de parler de La Plateforme. Moi, je suis un entrepreneur. J’habite à Marseille depuis 15 ans. J’ai passé à peu près 20 ans à créer des entreprises dans l’univers des nouvelles technologies, du numérique, en France et en étranger. Il y a un petit peu plus de trois ans maintenant, j’ai créé avec d’autres associés et aussi un cercle réunissant les 50 plus grandes entreprises de Marseille, La Plateforme, qui est une école d’informatique nouvelle en son genre, dont on va parler ensemble, j’imagine.

Exactement. Justement, c’est l’occasion d’en parler. Qu’est ce qu’elle a de particulier, La Plateforme ?

Elle a de particulier peut-être d’être récente et de répondre à des besoins, à des analyses, à des constats qui sont les derniers. En tout cas, si je prends mon exemple personnel et il est un peu, je pense, représentatif de ce qui s’est passé dans les 20 dernières années, j’ai toujours eu du mal à recruter des informaticiens. En plus, pour être honnête, je crois que je les ai jamais vraiment bien recrutés, c’est à dire que je restais sur des standards qui étaient des grandes écoles d’ingénieurs, des niveaux Bac+5, si possible, qui venaient de sortir de l’école, mais qui avaient quand même trois ans d’expérience professionnelle et qui connaissaient des langages qui venaient de sortir il y a deux mois. Bref, le mouton à cinq pattes, blanc, noir, multicolore, qu’évidemment personne ne trouve. Donc, en tant qu’employeur, mais comme beaucoup de mes confrères, collègues et aussi les directeurs des ressources humaines d’entreprises plus grandes, on se plaignait quelque part de ne pas pouvoir recruter, mais en réalité, parce qu’on ne pouvait recruter qu’à certains endroits et les formations sur les métiers d’informatique et de numérique n’étaient pas suffisamment diversifiées pour répondre à nos besoins.

Tout le monde n’est pas fait pour faire une grande école d’ingénieurs, pour plein de raisons. Une question d’envie, une question de forme d’esprit, une question de disponibilité. Tout le monde ne fait pas cinq ans d’études dans un Polytech universitaire et de plus en plus de personnes peuvent avoir envie de changer de parcours ou de faire une pause avant de faire des études. Bref, on n’est plus sur des parcours linéaires. Et je trouvais qu’il y avait une espèce d’incohérence en France, se dire « On a 110 000 étudiants en informatique, 25 000 qui sortent diplômés chaque année, mais en fait, il en faut 40 000 pour aller travailler dans les entreprises, les associations, les collectivités territoriales. Donc, il en manque 15 000 chaque année. Pourquoi il en manque 15 000 ? Parce qu’on n’ouvre pas des portes assez larges au public que ça peut intéresser. Et pourtant, l’informatique, ce n’est pas des maths, c’est de la logique. Et la logique, c’est ce qu’il y a de plus communément réparti dans l’esprit humain en France et ailleurs. Donc, ça veut dire que ce n’est pas un truc que de mecs et interdit aux filles. Ça veut dire que ce n’est pas forcément quelque chose qui est réservé aux ingénieurs ni à ceux qui sont bons en maths.

C’est quelque chose qui peut être ouvert à tous les publics de tous les milieux sociaux, de tous les milieux culturels et que, il me paraissait finalement assez utile à la fois pour l’économie, mais aussi assez utile en termes social de faire une école qui soit ouverte à tout le monde et qui puisse offrir des débouchés où à 90, 95 %, on est sûr d’avoir un emploi plutôt bien rémunéré. C’est comme ça qu’on a ouvert la plateforme en 2019. Pour que ça soit vraiment ouvert à tout le monde, on a décidé de recruter des étudiants sans condition de diplôme à l’entrée, c’est à dire que théoriquement, sans Bac, on peut rentrer à La Plateforme. Je dis théoriquement parce qu’aujourd’hui, le Bac concerne 90 à 95% de la population. On a 10% des étudiants de la plateforme qui n’ont pas le Bac, mais potentiellement qui ont déjà travaillé trois ou quatre ans, qui ont une expérience professionnelle, qui potentiellement sont déjà un peu informaticiens, mais qui n’ont pas le Bac pour autant et on leur permet de raccrocher des cursus calqués sur seule université qui sont soit des cursus de trois ans en bachelor, soit de cinq ans avec un niveau master.

C’est accessible sans niveau de diplôme et c’est gratuit dans le sens où il n’y a pas de frais de scolarité à payer puisque l’ensemble du cursus à la plateforme, sauf la première année, se fait en alternance. La première année se fait sur place à l’école et après, tout se fait en alternance.

Vous avez parlé de plein de sujets sur lesquels on va revenir. Avant tout, j’aimerais bien comprendre quelles sont les formations que vous proposez ? Comment est-ce qu’elles s’intitulent ? Quels sont les cours que vous donnez? Et quelle est la pédagogie que vous employez ?

On forme des développeurs web, des développeurs logiciels, des administrateurs système et réseau, ce qu’on appelle aujourd’hui la cybersécurité, et puis des experts en algorithmie, ce qu’on appelle aujourd’hui l’intelligence artificielle. On le fait sur une durée de trois ans à cinq ans. On peut entrer à La Plateforme en première année, mais aussi en deuxième ou en troisième année si le niveau fait qu’on peut directement rattraper les deuxièmes et les troisièmes années. On peut rentrer aussi directement en Master, en MSC.

Et on n’a pas un format pédagogique sous forme de cours. Donc, ce n’est pas un savoir descendant qui vient du professeur vers l’élève. On a un cursus pédagogique qui se déroule parce que les étudiants vont avoir un parcours de projets sur lesquels ils vont devoir travailler en groupe, mais sur lesquels ils vont livrer nos résultats individuellement et être évalués individuellement. L’évaluation, ce n’est pas une note, c’est, derrière chaque projet, l’évaluation de la compétence qui a été acquise par les étudiants. Derrière un projet, il y a toujours plusieurs étudiants.

Même au début, même quand les étudiants arrivent et ne savent pas une ligne de code, on commence tout de suite par un projet. Évidemment, ces projets, ils ne sont pas totalement autonomes pour les faire. On a des pédagogues qui sont là, qui les entourent, qui sont au milieu d’eux et qui sont là pour les aider à franchir des étapes. Ça, c’est les premières semaines, les premiers mois. C’est une pédagogie qui est un peu passive dans la mesure où finalement le pédagogue est là. Elle est très active en réalité par rapport aux pédagogies habituelles, mais le pédagogue est là pour aider. La pédagogie devient de plus en plus active puisque l’étudiant est de plus en plus autonome. Finalement, il va chercher la solution auprès de ses camarades sur la même table ou sur la table d’à côté ou alors sur YouTube en allant chercher un tuto. Ou alors, enfin, s’il y a plus de cinq étudiants qui sont bloqués sur un même niveau, on déclenche un cours et là, il y a du savoir descendant du professeur vers l’élève. Au delà de cette méthode pédagogique qui est celle de la plupart des écoles informatiques maintenant depuis 30 à 40 ans, ce qu’il y a de particulier à la plateforme, c’est qu’on a cette librairie et ce parcours de projets, mais on individualise le parcours de chacun en fonction des compétences acquises et à acquerir.

C’est à dire que si vous et moi, on commence à l’instant T, premier projet, on va le rendre, on va être évalués comme ayant acquis les compétences nécessaires, donc on va passer à un deuxième projet. Mais peut être que vous aurez acquis des compétences mieux que moi dans certains domaines, donc votre deuxième projet va plus être le travail sur des compétences où moi j’aurais été meilleur. Et petit à petit, on va avoir une arborescence comme ça de compétences acquises qui va nous amener à un niveau de titre professionnel reconnu par l’État, Bac+1, Bac+2, Bac+3 jusqu’à Bac+5, mais en ayant eu un parcours de culture de compétences un peu plus pointu pour vous que pour moi sur certains sujets.

Vous disiez tout à l’heure que les langages de programmation évoluent dans le temps. Comment est ce que vous faites à la plateforme pour rester justement à la pointe des compétences nécessaires, plus techniques peut être quand même, pour l’employabilité de vos candidats et étudiants ?

Par les projets. En fait, les candidats et les étudiants apprennent par l’intermédiaire de projets. Ces projets ne sont pas statiques, ils se renouvellent. Et c’est des projets qui se renouvellent parce que les entreprises nous les suggèrent.

Pour être très concrèts aussi, quels sont les diplômes obtenus et pour quels débouchés ? Parce que ça, en tant qu’auditeur parent, souvent, c’est une question qui est importante parce que c’est la façon dont on a un filtre ou peut être un biais, mais en tous les cas, l’importance des diplômes… Qu’est ce que vous pouvez dire ?

Si on parle en termes purement juridiques, on ne donne pas des diplômes, mais on donne des titres professionnels reconnus par l’État, par le ministère du Travail, alors que les diplômes sont des titres reconnus par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ça, c’est pour être très strict sur l’utilisation du vocabulaire. Après, les équivalences sont les mêmes, c’est bac+3, bac+4 ou bac+5. On délivre des titres sur administrateur réseau et sécurité, développeur Web et mobile, développeur logiciel, chef de projet en intelligence artificielle et des masters sur les mêmes disciplines. Ça permet de travailler aussi bien dans une entreprise informatique que dans une entreprise ou même une association ou une collectivité publique, pour soit administrer les systèmes, les réseaux, la sécurité de l’information et se battre contre les intrusions et les cyberattaques. Ça, c’est ce qu’on appelle la cybersécurité. On peut devenir développeur informatique orienté cybersécurité ou développeur informatique orienté intelligence artificielle. On peut devenir chef de projet données, data et intelligence artificielle. Là, on va devoir réfléchir, concevoir un projet à partir des données dont dispose une entreprise pour savoir ce qu’on en fait, comment on va aider son manager à mieux interpréter les données, donc faire de la data visualisation et permettre à chacun d’avoir les bonnes données, la bonne interprétation et les bonnes décisions.

Il y a aussi des métiers liés à la protection des données. Le cadre juridique s’est renforcé ces dernières années pour protéger les données personnelles. Ça a donné lieu à l’émergence de nouveaux métiers. C’est des responsables de la protection des données personnelles, data protection officer, en mots français. Et ça aussi, ce sont des métiers auxquels on forme.

D’accord. Donc tous ces métiers, effectivement, on en entend beaucoup parler. Dans les nouveaux métiers, dans les métiers sur lesquels il y a des difficultés de recrutement, on sent bien qu’il y a une traction en tous les cas des élèves vers l’employabilité. Vous parliez d’apprentissage. J’imagine que cet apprentissage, actuellement, il est important pour permettre d’avoir des études prises en charge financièrement, mais aussi pour l’employabilité ?

Il a plein de vertus. La première, la plus égoïste pour nous, c’est que ça nous permet d’avoir un modèle économique et d’offrir les formations sans frais de scolarité. C’est bien pour nous, mais c’est bien pour les étudiants aussi. Le deuxième avantage, c’est que ça permet à tous les étudiants qui ont envie de faire des études, mais en même temps qui ont envie de bosser. Il y en a plein qui se disent « Oui, les études, c’est chouette, c’est un bon moment de vie, mais en même temps, j’ai envie de rester dans le concret, j’ai envie de rentrer dans le concret. Je veux que ça soit différent du lycée et voire même je veux gagner de l’argent. Quand on est en apprentissage, on gagne entre 50 et 100 % du SMIC suivant son âge. Donc, ça crée des revenus. Le troisième avantage, c’est que ça permet à des personnes qui ne pourraient pas envisager de faire des études, même si c’était gratuit, de se dire « Je vais pouvoir le faire parce que je vais avoir des revenus. » Donc ce n’est pas juste « C’est bien parce qu’en plus, je vais avoir des revenus. » Non, c’est essentiel et ça me permet de faire des études.

J’imagine que l’apprentissage plonge aussi vos étudiants dans la vie économique des entreprises qui les entourent. Est-ce que d’expérience, l’apprentissage débouche sur des propositions d’embauche ou est ce que finalement, c’est décorrélé ?

Non, vous avez raison. Effectivement, tout à l’heure, vous m’avez dit « Est ce que ça favorise l’employabilité ? » La réponse est oui, évidemment. C’est à dire que ça plonge tous nos étudiants dans le concret. Le concret, ça veut dire « Qu’est ce qu’on attend d’entreprises, d’associations, de collectivités locales, des connaissances techniques et informatiques qu’ils ont acquis ? » Et deux, « Qu’est ce que ça veut dire travailler ensemble à plusieurs au sein d’un collectif ? Ce qui n’est pas une évidence du tout qu’on ait un lycée de 18 ans, parce qu’on n’a pas forcément l’idée de ce que ça veut dire, à peine que c’est mon côté et puis c’est contraint. Donc l’employabilité, c’est ça, c’est acquérir cette expérience, savoir comment on s’y adapte, qu’est ce qu’on en tire de positif, qu’est ce qu’on en tire comme leçon sur soi même. Et c’est ça qui fait qu’aujourd’hui, on a à peu près 90% de sorties positives, c’est à dire de l’employabilité à la sortie. Et dans un cas sur deux, les étudiants continuent dans l’entreprise qui leur a fourni une alternance.

C’est intéressant. Est ce qu’il y a des difficultés à trouver ces apprentissages ?

C’est de l’alternance. C’est soit un contrat d’apprentissage, soit un contrat de professionnalisation. Ça dépend de l’âge de l’étudiant. On a un tiers des effectifs de La Plateforme aujourd’hui qui travaillent en relation avec les entreprises pour trouver des postes d’alternance à nos étudiants. Donc, on sait que certains se débrouilleront tout seuls, d’autres auront besoin d’aide et c’est pour ça qu’on a une petite dizaine de personnes qui travaillent là dessus.

Aujourd’hui, pour candidater, si mon enfant est aux alentours du bac; qu’il l’ait ou qu’il ne l’ait pas, on a compris que ça pouvait ne pas être le sujet; comment est ce qu’on candidate à La Plateforme ? Quels sont les critères que vous regardez ? Qu’est ce qu’il faut faire pour candidater?

Avant de candidater, déjà, comme on nous rencontre. On est présents sur la plupart des salons étudiants, que ce soit sur Aix, Marseille, Toulon, la région parisienne et bientôt les Alpes maritimes parce qu’on ouvre à Cannes dans une semaine. On a toutes les informations disponibles sur notre site internet avec des formulaires de prise de contact et on organise des journées portes ouvertes régulièrement tout au long de l’année. La prochaine a lieu d’ailleurs début avril. Le 1er avril pour être précis. Et enfin, on reçoit l’ensemble des candidatures, on rappelle et on rencontre l’ensemble des candidats. Si les candidats veulent entrer en première année, on leur fait un entretien individuel pour vérifier qu’ils ont bien compris, finalement, ce dont on allait parler dans l’enseignement à la plateforme. On leur présente l’école et derrière, on organise une petite session de hackathon où on réunit tous les candidats pour passer de 24 à 48 heures ensemble, et travailler en commun, sur un projet à présenter à la fin devant votre jury. C’est un projet non informatique, mais c’est un projet qui nous permet de détecter la capacité de concentration, l’envie et la capacité de travailler en plusieurs sur un projet et l’envie et la capacité de le présenter devant des autres.

À l’issue de ça, il y a une procédure d’inscription administrative et la rentrée c’est fin septembre. Deuxième cas de figure, des étudiants veulent rentrer directement en deuxième ou en troisième année du bachelor, parce qu’ils sont déjà autodidactes en informatique ou ils ont déjà fait un début de cursus universitaire, et pareil, s’ils veulent rentrer au niveau master. À ce moment là, on fait un entretien individuel et un test technique pour vérifier qu’effectivement, dans leur cursus précédent, ils ont pu acquérir ce qui était nécessaire à ce qu’ils arrivent directement en deuxième, troisième, quatrième ou cinquième année.

Merci beaucoup pour ces renseignements. Pour conclure, comment est ce que vous pourriez décrire les éléments différenciants par rapport aux autres écoles qui existent aussi, les autres écoles d’informatique qui peuvent être citées comme l’École 42, Simplon, Rocket School, etc, ou des écoles d’ingénieurs plus classiques ?

On a repris le modèle et le standard universitaire Bac+3 et Bac+5 parce qu’on pense que c’est un facteur important de prise de confiance en soi, de repères et donc  d’employabilité, tout simplement. Puisque le recrutement, les DRH fonctionnent par rapport à des repères et des standards qui sont nationaux et européens. Ce qui n’est pas forcément le choix de toutes les écoles d’informatique qui privilégient des formations plus courtes. Aujourd’hui, il est possible d’avoir un Bac+2 avec une formation de 12 à 15 mois. Il est possible d’avoir un Bac+3 avec une formation de 18 mois et ça peut fonctionner. Mais on pense que c’est mieux de faire vraiment trois ans de formation pour avoir un Bac+3, parce que ça permet de mûrir. Ça permet, dans notre cas, de faire une alternance pendant deux ans sur les trois années et ça permet d’avoir une meilleure employabilité, d’être plus à l’aise en entretien de recrutement, d’avoir plus d’expérience. Donc, tout simplement, d’être finalement un bourgeon qui devient une belle fleur parce qu’on lui a laissé plus de temps pour ce faire. Et donc, c’est pour ça qu’on ne favorise pas, finalement, la durée courte des formations, à part pour des personnes qui sont en reconversion où là, on a des formations spécifiques.

On a repris le modèle des bac plus 3 et boîtes plus 5 de l’université, mais on a inclus, finalement, l’ingrédient alternance à 100 %, c’est à dire qu’il n’y a pas une formation à la plateforme qui se fait sans alternance. Ça, je crois que c’est unique. Après, notre ADN commun avec l’École 42 et avec Simplon…, c’est effectivement une pédagogie basée sur l’implication des étudiants qui apprennent à apprendre et qui apprennent de façon active, basée sur des projets, mais avec une approche qui est peut être plus large, moins élitiste que certaines écoles où les méthodes “piscine” ou autres sont des filtres de sélection. Nous, on pense qu’un bon informaticien, une bonne informaticienne, un bon chef de projet, une personne qualifiée pour gérer de la donnée ou développer des sites Internet, des applications sur mobile, que sais-je, ce n’est pas uniquement quelqu’un qui a résisté aux filtres de la “piscine” avec une logique marche ou crève, mais quelqu’un qui a une capacité à créer du lien, une empathie, une capacité à communiquer. On sait tous, vous et moi et les personnes qui ont un peu d’expérience professionnelle, que les personnes avec qui on a envie de bosser, les meilleurs, ce n’est pas forcément ceux qui sont techniquement toujours les plus bons, mais c’est ceux qui ont une harmonie entre un niveau de savoir faire technique et un savoir être et une capacité à travailler en commun, une capacité à communiquer.

C’est ça qui fait la motivation, l’engagement, le cadre de vie, le cadre de travail et qu’on peut être moyen en compétences techniques, mais super bon en management et en communication et ça va faire un super chef de projet. On a une démarche qui est assez globale.

Très intéressant. Une dernière question sur les jeunes filles qui postulent, est ce que vous voyez leur nombre augmenter d’année en année ?

Malheureusement pas augmenter d’année en année en termes de pourcentage, parce qu’on est passé de 50 étudiants en 2019 à 600 en ce moment et 1 000 pour la rentrée de septembre. On arrive à maintenir un pourcentage de jeunes filles aux alentours de 20 à 23 % au maximum. Ça ne correspond pas à l’objectif qu’on s’était donné au départ. Mais on en arrive à la conclusion qu’il faut qu’on aille parler et montrer finalement ce que sont nos formations et les débouchés à des jeunes filles qui sont au collège et au lycée si on veut faire progresser ces chiffres. Et donc demain, par exemple, samedi, à La Plateforme, on a le Girls Tech Day où on a une centaine d’inscrites qui viennent participer à des ateliers, prendre de l’information, écouter des témoignages de jeunes femmes ou de femmes moins jeunes qui ont travaillé depuis quelques années ou beaucoup d’années dans l’univers des nouvelles technologies et qui sont là pour montrer que c’est un univers qui n’est pas forcément genré, dans le fond.

Merci beaucoup, Cyril, d’avoir présenté La Plateforme. Je pense que ça intéressera beaucoup nos auditeurs.

Merci Perrine.

La Plateforme est sponsor du podcast AZIMUT

Dans cet épisode, diffusé à l’occasion du Podcasthon, dans le thème ENQUÊTE D’ORIENTATION, Perrine a interviewé Emmanuelle OUDÉA, fondatrice de l’association En Revanche

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  • les séjours proposés
  • les encadrants
  • l’approche

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En Revanche est né de la nécessité de ré-enchanter l’expérience de l’orientation scolaire et professionnelle, pour que cette dernière devienne un moment constructif et positif de chaque parcours personnel.

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